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Non au trottoir !

Ça sent le sapin, et si on le recyclait ?

Noël est derrière nous, le mois de janvier arrive à grands pas avec l’envie subite de se débarrasser de celui que l’on s’est appliqué à enguirlander. À l’épineuse question : comment ne plus foutre en l’air son conifère, nous vous offrons moult options pour lui offrir une seconde vie au paradis.

©Olivier Cochard

Sur la paille

Contrairement aux idées reçues, les aiguilles de pin et de sapin (plutôt acides) ne stérilisent pas le sol. On peut donc les utiliser pour pailler son jardin et pas seulement pour les plantes de bruyère mais bien pour l’ensemble des plantations potagères. Non contentes d’éloigner tout gastéropode (limaces, escargots…), les aiguilles encore vertes épandues protègeront vos plantes du froid (leur décomposition lente en fait un paillis durable) et préviendront l’apparition de mauvaises herbes (grâce aux molécules chimiques appelées terpènes qu’elles contiennent). Un vrai trois en un, les aiguilles de sapin au jardin !

Saviez-vous que jeter son sapin sur le trottoir est passible d'une amende de 150 € ?

Au ras du sol

Pour fabriquer un bon compost, exit évidemment les sapins floqués, mais toutes les aiguilles de conifères permettent de fabriquer un terreau de qualité. Il sera néanmoins impératif de les broyer afin d’accélérer leur décomposition. Il conviendra ensuite de superposer une couche d’aiguilles de pin réduites en copeaux, une couche de déchets de légumes ou de tonte riches en azote et enfin une couche de fumier. Ces différents constituants complémentaires devront être régulièrement arrosés et retournés.

Lorsque ceux-ci seront bien agglomérés en masse brune (en général au bout de neuf mois), votre compost sera prêt ! Pour celles et ceux qui ne possèderaient pas de jardin, n’hésitez pas à déposer votre sapin sitôt les fêtes passées dans l’un des nombreux points sapins mis en place par votre ville (renseignements sur le site internet de la mairie de chacune).

©Olivier Cochard

Ça sent bon le frais

Petit truc de mamie : mettre à macérer les aiguilles dudit arbre de Noël (bio !) dans du vinaigre ménager afin d’obtenir une décoction nettoyante au parfum délicieusement rafraîchissant et antibactérienne.

Prendre son pied

Vous aimez vous chouchouter ? Voici une autre petite astuce de grand-mère : offrir à ses petons un bain de pieds bien chaud dans lequel vous aurez fait infuser des aiguilles de sapin pour profiter de leurs bienfaits, là encore antibactériens.

 

Épineux poulailler

Pailler le sol de son poulailler avec des aiguilles de sapin éloignerait puces et poux. Prenez soin toutefois de les mélanger avec des copeaux de bois pour éviter que celles-ci ne collent aux pattes de vos gallinacées.

Allumer le feu

Les heureux propriétaires d’une cheminée ou d’un poêle peuvent quant à eux se servir des aiguilles de sapin comme d’allume-feu naturel ! Mieux vaut par contre ne pas utiliser les troncs de résineux comme bois de chauffage car la quantité de sève et le créosote qu’ils contiennent encrasse potentiellement les conduits et augmente le risque d’incendie. On ne fait donc pas feu de tout bois, loin s’en faut.

©Olivier Cochard

Se faire la dent sur l’arbre de Noël

Et si vous cuisiniez vos aiguilles de sapin bio ? Voici une recette 100 % succès garanti.

Ingrédients
1 beau poulet fermier
8 gousses d’ail entières
1 gros croûton de pain dur
1 bouquet de thym
Du sel
Des branches de sapin séchées (et sans pesticides)

Frottez le pain dur avec les gousses d’ail entières. Saupoudrez-le de sel et de thym puis introduisez-le dans le poulet. Ficelez la bête au besoin. Tapissez le fond de votre cocotte en fonte de vos branches de sapin bio avant de poser le plus délicatement du monde votre poulet sur ce lit de verdure. Recouvrez avec le reste d’aiguilles. Mettez au four pendant 1 heure et 40 minutes en retournant la volaille à mi-cuisson. À vous la tendreté et la chair délicieusement parfumée.

©Olivier Cochard

Boire la tasse (de sapin)

Préparez-vous un thé légèrement mentholé au bon goût de forêt. Pour cela, faites infuser une petite poignée d’aiguilles dans de l’eau chaude, en prenant soin de les choisir encore vertes car celles-ci sont riches en vitamine C. Ajoutez une bonne cuillerée de miel et ronronnez.

Notez néanmoins que si tous les sapins sont comestibles, cette alternative implique que votre sapin provienne d’un élevage biologique (mention qui doit apparaître sur l’étiquette). Méfiez-vous par ailleurs des sapins de Noël dits naturels, eux aussi élevés à grand renfort de glyphosate et de nitrates, qui les rendent impropres à la consommation !

Précision de la plus haute importance : les ifs (parfois vendus à Noël) sont quant à eux extrêmement toxiques ! Comment les reconnaître ? À leurs fruits. En effet, ne produisant pas de cônes (également appelés pommes de pin ou pignes), ils ne font pas partie de la famille des con-ifères résineux. Aussi, ne consommez jamais leurs branches, fruits, ou même écorce !

©Olivier Cochard

Ménager le chèvre et le chou

Vous n’auriez pas pensé donner votre arbre de Noël en pâture à un troupeau de biquettes et pourtant… Sachez que celles-ci raffolent des branches de conifères, vermifuge naturel qui plus est gorgé de vitamine C. Élevages, parcs animaliers, terrains citadins écotondus à proximité, il y a fort à parier que recycler votre sapin soit l’occasion rêvée de vous octroyer une parenthèse enchantée !

Reprendre racine

Accueillir un sapin en pot est un choix de plus en plus prisé. Seulement si Treezmas propose des sapins à louer et offre le service « replantation après location », on peut s’être procuré un sapin vivant (proposé en pot en jardinerie) et souhaiter le replanter. Encore faut-il posséder un jardin, nous sommes bien d’accord ! Si tel est votre cas, renseignez-vous tout de même sur la taille dudit résineux une fois adulte et sur le climat adapté. Et puis, l’année prochaine, peut-être choisirez-vous de décorer ce dernier à l’extérieur plutôt que de planter une forêt dans votre jardinet.

Peut-être ces idées vous auront-elles convaincues d’opter pour un sapin bio l’an prochain, à moins que vous ne vous mettiez à la mode du « sapin sans sapin ». À vos palettes, prêts, partez !

13 commentaires

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  1. Bonjour,
    sur le sapin les informations sont intéressantes. Nous avons un grand sapin dans notre jardin qui était là avant nous et,sans pesticides depuis plus de 20 ans. lors des tempêtes de jeunes branches jonchent le jardin,que nous utilisions de différentes manières j »ignorais cependant que nous pouvions cuisiner avec, infusions et que les chèvres adoraient cela, Pour le reste j’étais au courant.
    Merci pour toutes ces précisions. mais je reste triste quand Noêl arrive, de tous ces sapins vivants, coupés qui ne servent que pour le plaisir. Tout aussi scandaleux que dans un jardin arboré, l’arrivée d’un nouveau propriétaire signale l’arrêt de mort des arbres existants, béton béton. Effectivement, il ne faut pas être faignants pour prendre soins des arbres sapin compris. Cordialement,

  2. un truc sympa pour éviter le sapin dechet tout en pouvant en avoir un pour noel : l achat avec reprise par un pro qui vous redonne votre sapin 1 an après, qui le reprendra en janvier pour vous le redonner en decembre etc…. nousa vons cela en sarthe, c est top !

  3. Merci pour votre article !
    Concernant l’utilisation des aiguilles de sapin dans le poulailler, avez-vous une source qui présente / analyse cette utilisation ? Je n’ai rien trouvé sur le net étayant ceci. J’aimerais bien utiliser les aiguilles de mon sapin ; mais quitte à me galérer autant que je sois sûr que c’est réellement bénéfique pour mes gallinacées 🙂

  4. Bonjour et merci pour cette mine de bonnes idées !
    J’ai toutefois un doute sur la nature exacte de feu notre sapin qui pourrait bien être un épicéa : les astuces sont-elles dans ce cas toujours valables ?
    Merci et bonne année !

  5. Petite précision sur l’if : on peut consommer le fruit contrairement à ce que vous affirmez, ça s’appelle l’arille. Il ne faut cependant pas avaler ni croquer le noyau mais le recracher car ce dernier est toxique (comme les noyaux de cerise en fait…).

    1. pour l’if, certes la chaire des arilles n’est pas toxique, mais comme tout le reste l’est énormément, et que la graine au centre est nettement moins dure qu’un noyau de cerise, vaut mieux s’abstenir d’en manger que risquer un accident fatal…

  6. le mieux sera de ne plus acheter de sapin de nNoël, cultivés 10 ans pour servir 1 mois.
    allez voir le film « le temps des forêts »

    1. Merci ! Enfin un commentaire sensé ! 🙂
      ça me parait aussi tellement + logique de ne PAS créer un « déchet » plutôt que de chercher absolument à le recycler pour se donner bonne conscience … :/

  7. le mieux sera de ne plus acheter de sapins de Noël, cultivés 10 ans pour servir 1 mois.
    à ce propos allez voir le film « le temps des forêts ».

  8. Vos trucs sont-ils valables également pour tous les conifères, tels que thuyas. J’en possède en guise de haie et lors de leur taille deux fois par an, cela me fait un gros, gros tas de branches garnies de (je ne sais comment qualifier la partie verte car ce ne sont pas des aiguilles) .
    Merci d’avance pour votre réponse.

    1. On peut les broyer et les utiliser en paillage au jardin sans pb, c’est ce que je fait depuis des années

    2. Bonjour Paul, surtout pas ! Les thuyas sont extrêmement toxiques, certaines chèvres ou moutons sont morts en ayant consommé de toutes petites doses… Les trucs et astuces ne sont donc valables que pour LE SAPIN ! Bonne continuation.

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