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On teste ?

No frigo : astuces pour débrancher

Vivre sans frigidaire, c’est possible ? Voici les astuces de Marie pour conserver, sécher, fermenter, emballer sa nourriture et réduire à zéro sa facture d’électricité.

©Olivier Cochard

Il y a ceux qui grimpent en haut de l’Annapurna, celles qui traversent l’Atlantique à la nage et… Marie Cochard qui s’est lancé le défi de vivre sans frigidaire. L’aventure ne l’ayant pas refroidie – bien au contraire – elle en a fait un ouvrage qui vient de sortir en librairie : Notre aventure sans frigo ou presque. Au fil des 142 pages, l’insatiable recycleuse nous livre d’inédites astuces de conservation : suspendre des oignons dans des bas nylons, placer des poireaux les pieds dans l’eau, réaliser des colliers de shiitakes… Complètement givrée la Marie ? Mieux que ça, ses textes enlevés et les superbes clichés de son mari Olivier nous font espérer une prochaine panne d’électricité. En attendant le disjonctage de nos frigos, on adopte ses petites astuces-maison ?

©Olivier Cochard

Quand le beurre se jette à l’eau

Les Bretons connaissent sans doute le beurrier à eau. Le principe est basique. Un genre de couvercle accueille le beurre et se plonge dans un bol empli d’eau. Si vous n’avez pas une tante à Plougastel-Daoulas qui collectionne ces fameux beurriers aquatiques, il est possible de se bricoler un truc maison. Tassez du beurre dans un bol de façon à ce qu’il n’y ait pas de trou, remplissez le bol d’eau salée (ou pas si vous préférez le beurre doux) et mettez une soucoupe par-dessus. À chaque utilisation, n’oubliez pas de vider l’eau (oui d’accord vous y aurez pensé) et tartinez.

Un frigo ordinaire coûte entre 300 € et 400 €, et consomme en moyenne 250 kW par an.

Poireaux, c’est le bouquet !

Céleri, poireau, oignon blanc, blette : les légumes à grande tige sont particulièrement difficiles à caler dans le bac à légumes, ne dites pas le contraire. Marie propose de leur faire voir du beau monde en les conservant comme des tulipes ou des roses, c’est-à-dire dans des vases ou des bocaux. À la lumière, les pieds dans l’eau, ils garderont leur teint de pêche, surtout si vous leur offrez juste un fond d’eau pour tremper leurs barbichettes et que vous renouvellerez leur breuvage régulièrement.

©Olivier Cochard

Kakis avec mobiles apparents

On connaissait le principe pour les saucissons mais il faut être lucide c’est beaucoup plus chic avec des kakis. Pour conserver ce fruit hivernal qui pousse particulièrement bien sur la Côte d’Azur, suspendez-les par la queue et installez votre mobile sous la toiture de votre maison, au-dessus d’un radiateur, près d’une fenêtre. Marie conseille de les masser de temps et temps et d’attendre près de deux mois pour un séchage complet. Franchement, Calder aurait adoré.

©Olivier Cochard

Carottes à la plage

Vos maraîchers vous proposent des carottes des sables ? Offrez-leur ce paradis dans votre cuisine. Remplissez une caisse à bouteilles de vin (ou une caisse tout court, mais bon nous on aime bien le vin) de sable fin, pas celui du bac à sable, un plus propre, trouvé en jardinerie par exemple, et plongez-y vos légumes racines sans leurs feuilles. Outre l’avantage de préserver les végétaux du contact immédiat de l’air, cette méthode permet d’absorber une partie de leur humidité et de préserver leur arôme, précise Marie. Partagez cette expérience avec les panais, navets, betteraves, céleris-raves ou pommes tous fans de La Baule ou de Pampelonne.

©Olivier Cochard

Momie de magret

La salaison pour conserver les viandes ? Quelle bonne idée (qui ne date pas d’hier mais qu’il est bon de réhabiliter à la maison). Prenez donc un magret de canard et un kilo de sel de Guérande. Ensevelissez la bête dans le gros sel pour la faire disparaître complètement. Tassez et recouvrez d’un linge propre pendant vingt-quatre heures. Rincez le magret, épicez… Enfin, emmitouflez-le dans un torchon pour le suspendre au plafond et comptez jusqu’à vingt-et-un jours dans un environnement de moins de 21 °C. Dégustez.

Tenté par ces expériences ? Sachez qu’on aurait pu aussi aussi vous parler des fraises au vinaigre, des citrons confits, du poisson fumé dans le jardin, mais on vous conseille plutôt de vous faire offrir le livre. Promis, il est garanti longue conservation.

22 commentaires

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  1. Nous vivons sans frigo du tout depuis trois ans déjà, et nous sommes contents de voir que ce livre pourra faire d’autres convertis. C’est en fait tellement facile. L’hiver si nécessaire on accroche à la fenêtre des vivres qui aiment le froid, l’état on adapte notre régime, on n’achète que ce dont on a besoin (donc pas au super marché puisqu’on ne peut pas déterminer les quantités), on mange tout de suite !
    Chaque petite action compte.
    La plus urgente serait que les villes interdisent la prolifération d’écrans vidéos publicitaires dans les vitrines des boutiques et les bataillons d’écrans dans les gares. C’est totalement contradictoire avec la soi-disante volonté d’opérer une transition écologique. C’est totalement hypocrite de la part des villes.

    1. D’accord avec vous pour les écrans publicitaires lumineux, et à quand l’interdiction de laisser les portes des magasins chauffés ouvertes? (Si on ne veut pas interdire, on pourrait taxer cette pratique qui gaspille un bien commun, ça dissuaderai peut être quelques commerces)

  2. J’applaudis cette initiative mais il faut quand même se rendre à l’évidence que certaines choses ne sont pas transposables en milieu tropical …

    1. en milieu tropical, en Asie du sud-est notamment, la majorité de la population vit sans réfrigérateur et s’en accommode ! bien sûr, ils ne mangent pas de produits laitiers, ne vont pas au supermarché, ils vont le matin au marché pour les achats de la journée et mangent entre autres du poisson séché. On ne peut pas comparer avec nos modes de vie occidentaux. Et d’ailleurs, pour l’anecdote, j’ai acheté un réfrigérateur dans la pays tropical où je vis mais on continue à aller au marché tous les matins et ne conservons presque rien plus d’1 jour !

  3. Difficile dans une vie ou les 2 parents travaillent a temps plein… Car il faut aller faire les courses bien plus souvent ! Explique-t-elle comment concilier travail et courses dans un rythme de vie effréné ? Et bon, manger des kakis qui viennent de l’autre bout du monde… Est-ce mieux que d’avoir un frigo ?

    1. Les kakis poussent très bien en milieu tempéré (pays de la loire nous en avons!)
      Evidemment, vivre au plus près d’une alimentation vivante supposerait de travailler pour vivre, et non travailler pour gagner de l’argent pour vivre. S’occuper de son alimentation prend du temps et de l’énergie : cultiver, transformer, conserver. Du temps et de l’énergie, c’est il me semble ce qui définit le travail. Ecrire des mails dans un bureau, c’est du temps et de l’énergie, mais c’est dramatiquement déconnecté de ce qu’est simplement la vie.

  4. Mouais. Un peu voir beaucoup bobo tout ça. Avec des frigos dernières génération qui consomment quasiment rien. Les trucs, on les connait dans le milieu rurale. Après… c’est pas ça qui va changer le problème écologique et climatique que l’on a.

    1. Un frigo ça consomme peu mais c’est branché tout le temps donc sur l’année c’est un des gros postes de conso d’énergie de la maison. Et quand il est foutu, il rejette le gaz contenu dans le circuit : on est passé des CFC qui trouent la couche d’ozone à des gaz 1300 fois plus efficaces que le CO2 niveau effet de serre… Et il n’est guère retraité.
      Ça reglera pas seul le bourbier écologique dans lequel on est mais ça contribue àllimiter la casse et ça apprend à vivre dans des conditions plus précaires ce qui risque de nous arriver de gré ou de force..

  5. Peut être que la photo du haut n’est qu’une photo d’illustration. Ok pour débrancher le frigo mais alors aussi la plaque de cuisson vitro-céramique/induction et le four électrique…

  6. Question d’une maman qui travaille, qui part tous les matins à 7h et rentre le soir, pas avant 18h3 (pareil pour Papa) et doit coucher les enfants à 20h, et ne peut faire les courses que 1 fois par semaine … Et aime quand même parfois cuisiner des produits frais le week-end pour les repas de la semaine, et garde toujours ses restes pour pouvoir les réutiliser plus tard dans la semaine … comment je fais sans frigo ?
    Sans compter ceux qui ont un tout petit appartement et une toute petite cuisine….
    Alors, oui, quand je serai à la retraite, peut-être.
    Ou alors on n’achète que des bolinos et on s’en sort avec juste une bouilloire. 🙂

  7. Bonjour ,assez âgée pour avoir passé de nombreux week-ends chez une arrière grand-mère qui n’avait pas de frigidaire,je me permets de vous déconseiller de « mettre le beurre à l’eau »;j’ai connu ça,et n’ai pas oublié le goût de rance qui vient très vite.
    Pour mettre en oeuvre toutes ces consignes -pas de déchets,pas de frigidaire,etc…il faut vivre à la campagne,être jeune et costaud,et disposer de beaucoup de temps. »écolo »depuis cinquante ans,je pense qu’il faut raison garder.
    Bien cordialement et merci pour La Lettre.

  8. J’adhère souvent à vos articles décalés, instructifs et pleins d’humour ! Mais là ne serait t-on pas tombé dans le paroxysme du cliché du bobo ? A la campagne on a toujours conservé les carottes dans le sable et les légumes à la cave. Dans certaines régions on y fume toujours la viande. Donc jusque là rien de révolutionnaire. De là à se passer totalement de frigidaire je suis sceptique….peut être que pour un végétarien ou végétalien c’est possible sinon il faut en effet avoir la supérette au pied de l’immeuble. Pour ma part je ne regarde quasiment plus la tv, ça c’est plus réaliste et réalisable !
    En même temps bravo à cette femme qui a trouvé un sujet de livre inédit ! ??

  9. Je vois mal comment conserver les restes, la viande fraîche à consommer rapidement, la crème et les yaourts sans frigo. Pour le reste, c’est sûr il y a plein de solutions.
    Mais monsieur me dira que la bière fraîche, c’est quand même bien meilleur !

  10. Depuis la panne de mon frigo, en été… je vis sans. Il se trouve que j’avais réfléchi à cette éventualité de me passer de ce confort moderne et j’arrêtais déjà le frigo par temps froid et déposais la nourriture dans un panier sur le balcon.
    Le beurre trempe dans une jatte couverte, remplie d’eau renouvelée à chaque utilisation selon la méthode du beurrier breton, j’achète des légumes au marché en petite quantité, la viande ou le poisson au jour le jour au magasin qui se trouve au pied de mon immeuble. Il n’y a plus de bruit de réfrigérateur dans mon appartement. Je me sens plus libre aussi contrairement à ce qu’on pourrait penser.

  11. Chez moi, je n’ai qu’un réfrigérateur,
    Dans ma buanderie la marque frigidaire est une machine à lavé ,je ne peux pas m,en passé

  12. Intéressant, mais la vraie question pour se passer d’un frigo (car cette famille a-t-elle complètement supprimé le frigo?) c’est la conservation des laitages frais et de la viande (si on ne veut pas la saler ou la fumer).
    Chez nous, les légumes sont au cellier, nous faisons beaucoup de conserves (sauces tomate, ratatouille, terrines de gibier, cornichons et graines de capucines au vinaigre, etc.), les œufs sont à température ambiante, la moutarde et les confiture sont dans des placards également à température ambiante.
    Mais il nous reste un petit frigo (le type de ceux qu’on a dans les chambres d’étudiants) pour y mettre le lait, les yaourts, les fromages, la crème fraîche, les restes de repas.
    Ainsi qu’un frigo au sous-sol pour y mettre des boissons au frais pour l’été, à côté d’un congélateur pour stocker notamment de la viande ou des plats préparés faits maison. On pourrait certes choisir à chaque fois la stérilisation ou la transformation, mais parfois, c’est le temps qui manque, ou la quantité (car je ne vais pas lancer un stérilisateur si je n’ai cueilli qu’une cuisine de haricots verts).
    Donc je crois que les idées sont bonnes à prendre, mais le titre « notre aventure sans frigo » me semble un peu exagéré… à moins que dans le livre il y ait d’autres astuces non présentées dans l’article.

  13. Merci, merci pour cet article!
    Je ne vais pas abandonner tout de suite mon frigo, mais déjà le congélateur a beaucoup à craindre. Grâce à la lactofermentation, que je pratique depuis un an, je le sollicite beaucoup moins et j’envisage sérieusement de pouvoir m’en séparer, et de me contenter du petit compartiment du réfrigérateur. Lequel n’augmentera pas de taille, et diminuera plutôt si, grâce à ces conseils, j’arrive aussi à mettre en place d’autres solutions.

  14. Interressant mais attention:
    « Un frigo ordinaire coûte entre 300 € et 400 €, et consomme en moyenne 250 kW par an »

    Chez moi , c’est pareil, ma consommation d’eau est -a peu près- de 5 robinet de 2 pouces par an…

  15. Ah le magret j’ai fait déjà… bien meilleur et bien moins cher que le « tout prêt »
    Sauf que je le conserve…………………………… au frigo 😀

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