Miraculeux butternut, nommé aussi avec génie courge « doubeurre »…Comment un végétal peut-il avoir cette saveur clair-obscur ? Mystère…
DÉFAUTS DE FABRIQUE | AVANTAGES AVANTAGEUX |
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Forme irrégulière et improbable | Saveur incroyable |
Beaucoup de pépins, quand même… | Texture époustouflante |
Pas si commode que ça à trouver | Couleur bluffante |
Une peau dure comme du bois | Fait toujours un succès |
Et c’est tout | Beau cru, beau cuit… |
Choix/Retour de courses
Tant qu’elle n’est pas coupée, tronçonnée, découpée, martyrisée, en un mot, tant que sa peau n’est pas percée, le butternut se conserve assez, au frais si possible. Mais à la moindre incision, aieee caramba !
La santé, c’est le silence des organes
Le butternut n’est pas l’ennemi de l’homme, loin s’en faut : fibres, vitamines antioxydantes : que demande le peuple ? Evidemment, si vous le noyez sous des torrents de crème et de fromage râpé, là, nous ne répondons plus de rien…
Un peu de culture sur la culture
Les sources sont à peu près unanimes pour établir le potimarron « originel » comme une cucurbitacée endémique d’Amérique centrale, ramenée en Europe au cours du XVIe siècle où elle a végété puis a été réexportée… au Japon ou ses cultivars ont été développés sous le nom de « Potimarron d’Hokkaido » ! Elle nous est revenue ainsi améliorée, plus sucrée, plus savoureuse. Merci aux conquistadores et aux samouraïs.
Mais la courge butternut, elle, nous vient probablement du Pérou, Mexique, et du sud des États-Unis. Son arrivée en Europe et en France est plus tardive et date plus ou moins de la seconde moitié du XIXe siècle. Joseph Favre en donne une assez jolie gravure dans son dictionnaire universel. Mais est-ce bien sûr ? D’ailleurs, il la nomme « courge cou tors du Canada » en raison de sa forme un peu tourmentée. Sa culture n’est pas aisée car elle est très sensible aux maladies.
Les conseils synoptiques et avisés
Cuissons | Découpes | Affinités | Coup de pouce |
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En soupe | Cubes, dés, … | La crème (pas trop), les huiles de noix et noisettes, muscade, la purée d’amandes, le curry | Pas besoin : c’est bon tout seul |
Purée | Idem | Idem, avec les fruits secs grillés, les lardons grillés, la pancetta, le tofu fumé… | Ajoutez une ou deux pommes de terre pour donner un peu de corps. |
Au four | Tranches, dés, coupé en moitié et évidé | Les étuvées de légumes, la mozzarella, les sauces à base de lait d’amandes, de riz, … | Ajutez bien les temps de cuisson. Four chaud pour les cubes et dés, four plus doux pour les moitiés. |
Etuvée | Idem | Le curry, les oignons, les laits de riz, les pâtes pressées. | Attention aux temps de cuisson bien plus brefs qu’on imagine. |
Les préceptes définitifs et incontournables
« Le butternut, plusieurs fois dans la saison, tu consommeras ». On espère bien ! La saveur extraordinaire de cette courge remporte tous les suffrage. L’essayer, c’est l’adopter.
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Photos et stylisme © E. Fénot / D. Brunet – 180°C
bonjour,
j’ai adoré le style plein d’humour
j’ai un butternut en stock pour expérimenter la recette au four
merci
Bonjour, très intéressant l’histoire du butternet. J’ai la chance d’en avoir dans mon jardin. Actuellement, Je mange butternets et potimarrons presque chaque jour, en soupe. Je vais essayer les autres recettes. Merci! Cordialement