S’il est certain que les poules n’ont pas de dents, il semblerait qu’elles aient la langue bien pendue. Des chercheurs prouvent qu’elles sont capables de parler et même de vous donner un prénom. Ça cloue le bec, non ?
Cessez de les trouver stupides, les poules peuvent vous donner un prénom. Melissa Caughey est une blogueuse et éleveuse de poules installée dans le Massachusetts. Elle a écrit un livre de référence sur l’élevage de poules, le Guide pour l’élevage des poules à destination des enfants. Sur son blog, elle raconte depuis 2011 comment elle étudie la communication de ses gallinacés. À force de patience et d’enregistrements, elle arrive maintenant à reconnaître leurs « bonjour » et leurs « bonne nuit ». Elle n’est pas la seule : l’éthologue australien Chris Evans a montré depuis plusieurs années comment les gallinacées parviennent à communiquer entre elles des informations très précises grâce à une trentaine de sons différents. De nombreuses expériences ont par ailleurs montré que les poules parviennent à retenir des consignes complexes et reconnaître les chiffres, des formes ou des couleurs.
Bup, bup, bup, baaahhhh
Un matin, en les écoutant attentivement, Melissa Caughey a fait une découverte fascinante qu’elle a décrite depuis sur son blog. Elle a réalisé que sa poule surnommée Oyster Cracker prononçait toujours le même son à son arrivée dans le poulailler : les trois premiers sons sont bas et le dernier est presque un octave plus élevé. Bup, bup, bup, baaahhhh.On peut entendre ce son ici.
Elle s’est ensuite rendu compte que les autres poules prononçaient le même mot quand elles apercevaient l’éleveuse pour la première fois de la journée. Et si c’était une manière pour elles de la désigner, comme une forme de prénom ?
Elle nous a expliqué comment elle est arrivée à cette découverte : je regarde et j’écoute mes poules en prêtant attention particulièrement aux actions qui coïncident avec leurs « mots ». Cela fait sept ans maintenant, et j’apprends encore chaque jour. Quand j’ai commencé à travailler sur mon prochain livre « Comment parle la poule », j’ai réalisé que de nombreux scientifiques ont travaillé sur la communication animale, notamment des oiseaux dont les poules. Ce qu’ils ont prouvé, je l’avais souvent constaté dans mon jardin.
Pour vérifier sa découverte, elle a partagé ses observations avec Sy Montgomery, célèbre naturaliste américaine auteure de plusieurs livres de vulgarisation à succès. Celle-ci nous a confirmé : je pense que les poules de Melissa utilisent son « prénom » pour annoncer son arrivée dans le poulailler. J’aimerais vérifier ça avec un spectrogramme acoustique. Melissa est importante pour son troupeau, elle passe beaucoup de temps avec les poules, elle joue avec elles, elle les soigne. Il est donc logique qu’elles inventent un nom pour annoncer son arrivée, puisque son arrivée est un moment important. Nous lui avons aussi demandé si ses propres poules lui ont donné un prénom : je ne serais pas surprise que mes poules m’aient donné un nom mais je n’ai pas procédé à des enregistrements. D’autres éleveurs peuvent ne pas être aussi présents dans la vie de leurs troupeaux et donc ne pas avoir de nom.
Vous avez dit bêtes ?
Dans une tribune publiée en avril dernier dans le Boston Globe, Sy Montgomery citait également les recherches montrant que les dauphins sont capables de se distinguer et de s’attribuer les uns les autres des « signatures sifflées », ou encore les travaux de Con Slobodchikoff de la Northern Arizona University qui avait remarqué que des chiens de prairie, ces animaux proches de la marmotte, étaient non seulement capables de communiquer entre eux pour s’avertir de l’arrivée d’un humain, mais qu’en plus ils étaient capables de décrire avec précision la taille et même la couleur d’un tee-shirt porté par un humain.
Parler, voilà un point commun aux dauphins, aux chiens de prairies et aux poules et à tant d’autres animaux. Et si on arrêtait de les traiter comme des bêtes ?
non ne cessons pas de les traiter comme des betes car ce sont des animaux que l’on veuille ou non par contre ils sont capables d’aquérir des reflexes conditionnés et c’est autre chose que la pensée raisonnée .
Très juste !
Autant je suis opposé à toute souffrance inutile envers les animaux, autant à un moment donné il va falloir se calmer avec le délire anthropomorphiste d’intégristes végans comme L214 dont cet article fait la promotion.
ce qui me cloue le bec c’est l’énorme faute de français : des poules bavardeuses ??? bavardes suffit…
C’était un clin d’œil à poules pondeuses 😉
C’est du bête conditionnement, l’épreuve du dès.
Conditionnement, sans doute … tout comme l’orthographe, je présume. Or, certains humains ne retiennent pas qu’un dé s’écrit dé, et non dès … C’est qui qui est bête ?
je n’ai que trois poules, elles comprennent tout ce que je leur dis – si je viens pour leur donner une gâterie, elles ont un son bien spécifique, unautre lorsque l’une d’elles a perdu les autres, un autres, lorsqu’elles s’aventurent sur un nouvel espace. Je les adore et elles me le rendent bien
Très intéressant
Moment d’anthologie avec Julie, votre journaliste, quand elle était venue faire un article sur La Pondation de Félicie.