Connecter les consommateurs aux producteurs, supprimer les intermédiaires pour retrouver qualité, traçabilité et bons produits fermiers… les circuits courts ont le vent en poupe. S’agit-il d’une consommation de niche ou d’une profonde évolution de la société ? Xavier Guiomar, chercheur à AgroParisTech et Guilhem Chéron, fondateur de la Ruche qui dit Oui ! en discutent sur le plateau média de la Gaîté Lyrique pour la première émission de Melting Popote.
Melting Popote #1 : Les circuits courts par Gaitelyrique
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Au menu de Melting Popote
Ils sont plus de 100 000 producteurs en France à commercialiser leurs produits en circuits courts. Ils vendent des œufs, des fruits, des légumes, du fromage, retrouvent le contact avec ceux qui mangent leurs produits et séduisent de plus en plus les locavores ? Les locaquoi ? Ces consommateurs en quête de traçabilité, de qualité, d’authenticité retrouvée.
Partout en France, les initiatives se développent pour raccourcir les chemins entre producteurs et consommateurs. Les Amap associations pour le maintien de l’agriculture paysanne ont moins de 15 ans et font partie du vocabulaire courant. Les Jardins de Cocagne comptent 120 jardins en activité et permettent à des personnes en insertion de retrouver confiance en soi et emploi les mains plongées dans la terre.
En septembre 2011, la Ruche qui dit Oui ! lançait la première plateforme web pour démultiplier les circuits courts. Deux ans et demi plus tard, plus de 2 500 producteurs et 60 000 membres actifs se retrouvent chaque semaine autour de marchés éphémères. Cette effervescence fait tourner la tête des supermarchés qui se lancent aussi dans la brèche, espérant une fois encore décrocher un bon morceau du gâteau.
Effet de mode ? Opportunité marketing ? Nécessité économique liée à un pétrole cher ? L’avenir nous le dira. En attendant, les producteurs qui expérimentent les circuits courts (ils sont 20% dans l’Hexagone) s’appuient de plus en plus sur les consommateurs pour faire évoluer leur métier. Ils font appel au crowdfunding pour financer leur étuve à yaourts ou leur cultirateau, peaufinent leurs sites internet, racontent leurs installations sur leurs blogs. Les locavores se reconnectent ainsi avec leur assiette et peuvent, en quelques clics, dessiner les contours de l’agriculture de demain.
Reprendront-ils le pouvoir face aux diktats de l’agro-alimentaires ? Les circuits courts constituent-ils un premier pas vers une gouvernance alimentaire ? Affaires à suivre…
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Les différentes séquences de Melting Popote #1
- Circuit court, qui es-tu ?
- Le boom des circuits courts, pourquoi, comment ?
- Vente directe : et si on parlait prix ?
- Les circuits courts, le nouvel eldorado des hypers ?
- 100% circuits courts, c’est possible aujourd’hui ?
- Les pieds dans le plat : le pain, pas aussi local qu’on le croit
- Se nourrir local en Ile-de-France, c’est possible ?
- La gourmandise du mois : radis, mon ami
- Les bonnes raisons de se réjouir
A lire, à écouter et à manger
– Les résultats du projet de recherche sur les circuits courts
– Le guide du locavore d’Anne-Sophie Novel, éditions Eyrolles
– Reporterre : 600 000 emplois si on mangeait local
– Xavier Guiomar : « Producteurs, citoyens, élus doivent faire alliance »
– France Inter, On va déguster : « Les circuits cours court-circuitent les intermédiaires »
© Photo Thomas Louapre
Circuit court mais à long terme, c’est ainsi que le gîte des Dix Vins à Dangolsheim (Bas-Rhin / Alsace) vient de rejoindre la Ruche qui dit Oui, pour participer à ce mouvement de consommation locale et favoriser la relation de producteur au consommateur. Voir > http://www.vuparici.fr/gite-dix-vins-ruche-dangolsheim/