Vous avez réattaqué le boulot, plein de bonnes résolutions, parmi lesquelles manger sain, local et zéro déchet ? Bravo, sauf que côté emballages, vous ne savez pas par où commencer. Qu’à cela ne tienne, on vous donne trois super astuces pour manger au bureau ou dans le parc d’à côté, sans laisser de trace !
À la japonaise, le torchon-pochon
On se laisse mettre en boîte et on se prête au jeu du furoshiki ! Furoshiquoi ? Furoshiki ! L’art d’emballer son repas avec un morceau de tissu recyclé (foulard, torchon, grande serviette…) astucieusement noué.
Avec un peu de dextérité et d’entraînement, on va jusqu’à élaborer une anse, bien pratique pour transporter son déjeuner (version chic, sur son avant-bras ; version 100 % écolo, sur le guidon du vélo…). On se sert dudit tissu d’emballage comme d’une petite nappe de fortune, histoire d’en mettre plein la vue des collègues. Enfin, on n’oublie pas les couverts à salade, de rigueur, et son gobelet à eau, réutilisable à souhait.
À la canadienne, le fameux beeswax wrap
On se plie en quatre pour transporter les goûters des enfants ou les encas pour les petites fringales des plus grands. Ah, le bees wax wrap (comprendre emballage en coton enduit de cire d’abeille)… Imaginé par une société canadienne, il fait désormais des émules aux quatre coins du globe. Et pour cause. On peut le fabriquer soi-même pour deux francs six sous (enfin 2,60 euros), et surtout, on le réutilise à l’infini (un simple lavage à l’eau froide savonneuse suffit). Sans compter qu’en posant vos mains sur votre coton enduit, vous lui ferez prendre la forme de l’aliment à emballer. Parfait pour les biscuits maison, la poignée d’oléagineux (noix, noisettes, amandes…), le morceau de fromage ou le demi-fruit.
Pour réaliser vos wraps, il vous faut :
Un tissu en coton pas trop épais (si possible certifié œkotex)
Des mini pastilles de cire d’abeille (disponibles en magasin bio, rayon ménager)
Du papier sulfurisé
Un plaque de four (lèche-frite) ou un fer à repasser
Une fois le nécessaire rassemblé, coupez votre tissu au format souhaité (éventuellement avec des ciseaux crantés). Posez-le sur un morceau de papier sulfurisé (celui-ci doit être plus grand que le morceau de tissu). Déposez l’ensemble sur la plaque de cuisson. Recouvrez uniformément de pépites de cire d’abeille, en imaginant que la cire va fondre et s’étaler un peu. N’hésitez pas à en remettre par endroit une fois l’ensemble fondu si vous constatez que certaines parties n’ont pas été cirées. Enfournez et laissez une dizaine de minutes à 150 °C. Sortez votre coton enduit et secouez-le légèrement afin que celui-ci sèche tout à fait.
Vous pouvez aussi réaliser votre beeswrap avec un fer à repasser. Dans ce cas, réalisez un trois-feuilles : papier sulfurisé, tissu avec billes de cire, papier sulfurisé. Repassez le papier sulfurisé à température minimale et sans la vapeur jusqu’à ce que les billes soient bien fondues. Décollez, c’est prêt ! Exit le papier alu et le cellophane, votre beeswax est prêt à être utilisé.
À l’américaine, bocaux et bouts de ficelle
On se laisse emballer par les astuces outre-Atlantique avec une petite salade en bocal Jars ou Le Parfait. Rien de tel que la transparence pour avoir l’eau à la bouche. On n’omet pas la fourchette durable (en bois ou en métal siou-plaît), ni la bonne vieille serviette en tissu lavable, qui a fait ses preuves depuis le temps qu’on la connaît. Le tout joyeusement accompagné d’un savoureux sandwich à étages emballé c’est pesé, réalisé à partir d’un simple sachet kraft et d’un morceau de ficelle en jute recyclés. On transporte évidemment le tout dans un sac en tissu estampillé zéro-déchet du plus bel effet…
Petit conseil d’ami
N’essayez de convaincre personne au bureau. Laissez vos collègues observer la praticité et la beauté de vos repas à l’heure du déjeuner… Au détour d’une conversation, faites leur simplement remarquer que la vie est quand même nettement plus sympa quand on n’a plus la poubelle à vider. Dans quelques semaines, ils seront nombreux à vous imiter !
Le plus écolo est ce que l’on achète pas ! Fabrication du papier sulfurisé très polluante, pour utiliser de la cire douteuse de pauvres abeilles, avec du tissu flambant neuf tendance fabriqué en Chine, avec un joli petit ruban gnangnan, bout de ficelle. Un vieux tupwar, bocal, serviette de table, investir dans un thermorepas si on en a pas déjà un et ça suffit !
le petit conseil d’ami est très sage je trouve!!!
Merci pour cet article 🙂 Est-il possible de connaître la marque du bocal en verre qui a l’air d’avoir pour couvercle, un contenant à sauce ? Merci beaucoup !
On peut de plus en plus trouver des biscuits dans les rayons vrac donc sans emballage !
Faire ses propres biscuits prends 15min le we et si on est malin on en fait 3 fournées et ça dure la semaine ou plus ! et en plus on se fait plaisir car on met tout plein de bonnes choses dedans…
Bonjour
Concernant les emballages des produits d’hygiène, je suis tombé sur ce projet participatif qui semble plutôt approprié et encourageant.
https://www.kisskissbankbank.com/fr/projects/900-care-happy-change/tabs/description?utm_campaign=kkbb&utm_source=redirection&utm_medium=redirection
Notez que je n’ai aucun intérêt ni participation dans ce projet, je le partage car je pense qu’il répond à certaines de nos interrogations & besoins.
Pour celles et ceux qui ne veulent pas se passer de dentifrice, il existe en magasin bio et vrac du dentifrice en « boule », solide. On achète une fois la petite boîte en métal avec son contenant, et ensuite on n’a qu’à acheter la recharge.
Pour info et juste pour répondre à la problématique de trouver du dentifrice sans emballage cartonné, il suffit de se passer de dentifrice, tout simplement ! Pas besoin non plus besoin de vouloir le remplacer par du bicarbonate et autres. Pour un brossage efficace il suffit de… se brosser les dents ! C’est l’action mécanique du brossage qui nettoie les dents, le dentifrice n’y contribue que très modestement. Si vous voulez avoir une touche de goût mentholé malgré tout quand vous vous lavez les dents, trempez à peine le bout de quelques poils de votre brosse à dent dans de l’huile essentielle de menthe. Attention, c’est très, très fort, il en faut une micro-touche pour un goût agréable.
J’espérais un article sur comment limiter ses déchets à l’achat. C’est raté !
J’attends avec impatience que la grande distribution s’y mette, car quoi que l’on dise, même en mangeant local, bio et de saison, difficile de ne pas passer par la case supermarché.
Je rêve de pouvoir acheter mon dentifrice sans emballage carton, comme cela se fait déjà depuis au moins 20 ans en Suisse… et de manière générale de limiter les emballages dans mon cadie.
A la place de ça, si j’achète des biscuits, il est de plus en plus difficile de trouver des paquets sans emballage individuel, et même dans les magasins bio.
Je n’ai malheureusement pas le temps de les confectionner systématiquement moi-même, c’est pourtant là la seule solution que je vois aujourd’hui.
Complétement d’accord avec la problématique de l’emballage des biscuits! C’est un non sens! Qu’on ait au moins le choix de l’emballage individuel ou non! Devoir ouvrir 6 mini sachets, contenu dans une barquette plastique, elle-même dans un carton pour les déposer sur une assiette pour un dessert familial… Quelle honte!!
Super, merci !
Merci pour toutes ces bonnes idées pleines de bonnes humeur et d’humour, meilleur remède contre la morosité ambiante et le climat anxiogène que peuvent distiller les media classiques, sans pour autant nous fournir de pistes pour modifier nos habitudes.
Merci pour la recette du coton ciré. Merci pour toutes vos belles idées. Cela me fait du bien rien qu’à les lire.
Bonjour
Vous pouvez aussi remplacer la cire d’abeille par de la cire de soja, c’est encore moins cher ! Et on fait du soja non ogm en France donc on peut trouver de la cire de soja locale ! 🙂
Merci à vous pour ce super article !