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Top 5 des villes les plus locavores : Périgueux (3e position) met le bio local au menu des tout petits.

Après Lyon et Paris, nous voici à Périgueux, 3e au palmarès des villes locavores. Chez le petit poucet du classement, on installe des producteurs pour nourrir les enfants.

©Thomas Degen
©Thomas Degen

Dans l’apprentissage du métier de maraîcher, certains moments ont un supplément de goût. Comme les livraisons de carottes, de pommes de terre, d’oignons et de courges que fait Thomas Degen à l’école de Marsac, dans la banlieue de Périgueux. « C’est la cantine de mon village, l’école où je mets ma fille, et ils obtiennent la certification cette année grâce aux légumes qu’on leur fournit ! » s’enthousiasme le paysan bio installé depuis mars 2014, avec son associé Rémi Cornet, sur l’espace-test agricole du domaine du Chambon.

Ici, tout est fait pour se lancer en toute sécurité : outre six hectares de terres, Thomas et Rémi ont accès aux formations et au matériel de l’association Agrobio. « Ca nous a permis d’investir dans le système d’irrigation et dans de nouvelles serres, et de développer petit à petit notre activité. »

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Réintroduire des maraîchers en bordure de ville. Avec leur stand sur les marchés de Périgueux et de Coulounieix, et en proposant de la vente à la ferme deux matinées par semaine, les deux amis se sont naturellement insérés dans un réseau dense de circuits courts. Le Périgord compte une centaine d’AMAP et de ventes directes à la ferme et deux plateformes de producteurs alimentent la restauration collective : la SCIC Mangeons 24 et Isle Mange Bio. « Il y a beaucoup de producteurs, la concurrence est très forte, confirme Thomas. Les consommateurs sont donc très exigeants sur les produits, il faut être attractifs. Ce n’est pas facile d’entrer sur un marché comme celui de Périgueux. »

Il va pourtant falloir se faire à la concurrence, car l’espace-test du Chambon n’a pas fini de lancer des nouveaux producteurs. En s’associant à Agrobio, à la chambre d’agriculture et au lycée agricole de Périgueux, la communauté d’agglomération du Grand Périgueux a montré sa volonté de rapprocher encore un peu plus les producteurs de la ville.  « C’était autrefois un territoire de maraîchers, explique Patricia Hamon, chargée de mission développement économique à l’agglo. Puis ils ont été éliminés par l’urbanisation, par le béton. Notre but, c’est la réintroduction de maraîchers dans la ceinture périurbaine. Et l’espace-test du Chambon est la première phase de ce plan. Il y a déjà un bon maillage de producteurs, mais pour n’avoir que du bio en local, il en faut davantage.  »

©Thomas Degen
©Thomas Degen

60 000 petites bouches à nourrir. C’est que la demande en bons produits locaux s’apprête à exploser. En guise de débouchés, les nouveaux venus pourront compter sur des clients aux palais les plus délicats qui soient : les pensionnaire des crèches de l’agglomération. « L’approvisionnement local des crèches devrait se mettre en place en tout début d’année 2016, détaille Patricia Hamon. On va commencer par trois produits : la pomme de terre, les laitages et les pommes. Sur les sept crèches concernées, ça représente 60 000 repas par an ! »

Thomas et Rémi auront sans doute l’occasion de nourrir une partie de ces petites bouches, puisqu’ils ont transformé leur essai à Marsac : le Grand Périgueux, propriétaire du terrain, va céder 6 hectares à la foncière Terre de Liens qui les louera dès 2016 aux deux associés. « Il restera encore 6 autres hectares disponibles pour deux autres espaces-test, précise Thomas. On sera un peu une ferme-tuteur, pour accompagner les nouveaux. Même si on est pas encore des pros, c’est toujours bien d’échanger sur nos expériences. » La solidarité, dans le Périgord, ça commence dès l’école, même dans celle des maraîchers.

©Thomas Degen
©Thomas Degen

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Comment avons-nous établi notre classement ?

Afin de mesurer la disponibilité de circuits courts et de ventes à la ferme pour les habitants des grandes villes, nous avons pris en compte le nombre d’AMAPs et de producteurs pratiquant la vente directe dans chaque département, puis ce chiffre rapporté au nombre d’habitants.

Ensuite, dans les grandes villes des trente premiers départements, nous avons pris en compte le nombre de Ruches, puis le nombre de commerces bio, rapportés au nombre d’habitants.

Résultats ?

Nos sources : les cartes réalisées par Les Colibris et Le Marché Citoyen.

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