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Rien à jeter

Les belles initiatives qui font la chasse au gaspi

Attention les chiffres suivants peuvent conduire à l’indigestion. Dans le monde, un tiers de ce que l’on produit est jeté. En France, les 10 millions de tonnes de nourriture qui finissent à la poubelle pourraient nourrir toutes les personnes qui ne mangent pas à leur faim. Vous avez dit gâchis ? Heureusement, la société se bouge et les initiatives anti-gaspi se multiplient aussi vite que les petites mouches sur un fruit gâté.

Si les invendus des grandes surfaces ou commerces de quartier ne sont pas sauvés à petits prix via l'appli de Phenix, ils seront donnés à des associations. © Phenix

Manger pour une bouchée de pain

Quel oiseau légendaire renaît de ses cendres ? Le Phénix qui, depuis 2014 est aussi le nom d’une start-up qui lutte contre le gaspillage alimentaire. Chaque jour, l’entreprise sociale sauve 120 000 repas de la poubelle en permettant aux commerçants, via l’appli éponyme, de vendre à prix riquiqui leurs produits qui arrivent en limite de péremption. Pour le consommateur c’est archi-pratique : on se géolocalise et on découvre les produits bradés près de chez soi qui sont présentés sous forme de paniers thématiques. Et lorsqu’il reste des produits qui ne sont pas rachetés par les consommateurs, ils sont donnés à des associations ou, en fin de course, proposés à des fermes, des centres équestres ou des porcheries comme aliments pour les animaux.

Grandes surfaces et commerces de proximité sont accompagnés sur-mesure par Phenix vers le zéro-déchet alimentaire. © Phenix

Hop hop hop, on liquide !

Aïe, vous avez eu les yeux plus gros que votre ventre et votre frigo déborde. En plus, vous partez en vacances demain. Pour ne pas gâcher, il y a une solution simple : organiser un grand dîner avec vos voisins pour liquider tout ça. Si vous n’avez ni voisins ni le temps de vous lancer dans des mondanités, téléchargez l’appli Hop Hop Food. Vous rentrerez tous vos produits en quête d’une cuisine d’accueil et attendrez qu’un voisin vienne frapper à la porte de votre boîte mail pour organiser la récupération des marchandises. Vous pouvez aussi déposer votre pitance dans l’un des vingt Frigos Solidaires remplis par les commerçants et les habitants et à disposition des plus démunis.

 

 

Le troc ne compte pas pour des prunes

Avouez que ça fend le cœur : regarder les prunes de votre jardin que vous n’avez pas réussi à manger (ni même à transformer en confiture) s’écraser sur le sol. Heureusement lepotiron.fr met en relation les particuliers (à la main verte ou pas) et les jardiniers (amateurs ou professionnels) qui veulent proposer leur surplus de jardin. Les poticulteurs (oui, c’est leur nom) peuvent choisir de donner, vendre ou troquer leurs légumes. Vous habitez en Belgique ? L’initiative Fruit Collect fonctionne à peu près de la même manière. Jolies rencontres assurées !

À la Serpentine, centre d’accueil situé à Louvain-la-Neuve, l’équipe de Fruit Collect arrive les bras chargés de cadeaux. ©Thomas Louapre

Chez Nous ! on ne gâche rien

Quand on passe rapidement dans les rayons de Nous, on se dit que c’est un supermarché comme un autre. Mais lorsqu’on regarde de plus près, on s’aperçoit que cette boîte de conserve est un peu cabossée, que les tomates d’une même grappe ne sont pas exactement de la même taille, que ce fromage a un petit creux sous la croûte, que les œufs sont un peu plus petits. Cette chaîne de magasins née dans l’ouest de la France récupère tout ce que les grandes surfaces ou les marchés de gros jettent injustement et les vendent à prix réduits (- 30 %). Aujourd’hui, on trouve des enseignes en Bretagne (beaucoup), en Normandie, dans les Pays de la Loire et à Paris.

 

 

Légumes moches à la cantoche

C’est l’histoire assez classique de légumes déclassés promis au grand compost des maraîchers mais qui en fait finit bien. L’association Les Jardins de Solene, dans le Vaucluse, a créé une légumerie pour récupérer les fruits et légumes hors norme des producteurs. Dans l’atelier, les employés en situation de handicap les lavent, les épluchent, les mettent sous vide et les vendent à la restauration commerciale et collective qui n’a plus qu’à les cuisiner. La cantine municipale d’Avignon, la cuisine centrale de Monteux, les crèches de la communauté d’agglomération Ventoux-Comtat Venaissin les ont déjà adoptés…

 

 

Solidarité paysanne

Voilà déjà sept ans que l’association Solidarité des producteurs agricoles et des filières alimentaires facilite le lien entre les agriculteurs qui ont souvent des surplus et les associations d’aide alimentaire. Solaal récupère dans les fermes les produits consommables, fruits et légumes, lait, œufs mais aussi céréales et les redistribue ensuite aux associations d’aide alimentaire reconnues par l’État. Le butin est impressionnant. Depuis le début de l’aventure, 18 000 tonnes de produits ont été collectés et distribués à 5 millions de personnes, soit l’équivalent de 36 millions de repas.

Allez les vers !

Le gâchis alimentaire c’est aussi une gabegie énergétique quand on envoie ses épluchures intrinsèquement humides à l’incinérateur (vous avez déjà essayé de faire brûler de l’eau ?). La meilleure option est de se mettre au compost. Mais comment faire quand on n’a pas de jardin ? Vous trouverez des mini lombricomposteurs que l’on peut directement installer dans une plante du côté de L’amiTerre et des pots de fleurs composteurs chez Transfarmers. Si vous avez un petit balcon ou un rebord de fenêtre, les petits silos de Compost urbain permettent de composter partout, partout, partout.

Pot de fleurs composteur pour épluchures d'appartements. © Ananda Photo-factory

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Quelques idées pour passer à l’action sur le thème de l’alimentation

Avec makesense, l’association qui redonne le pouvoir d’agir, trouvez plein d’idées pour agir près de chez vous !

1. Comprendre le sujet
L’alimentation est un sujet que l’on croque souvent sur makesense TV, la télé collaborative et en ligne de l’association. Les formats varient comme la carte d’un bon restaurant. Vous y trouverez des conférences, des ateliers, des formations. Le programme s’enrichit chaque semaine, n’hésitez pas à y faire un tour régulièrement.

2. Faire avancer le Schmilblick
Comment consommer bio, local, éthique près de chez soi ? Dans une Ruche, bien sûr ! Vous pouvez aussi participer aux ateliers en ligne que makesense organise régulièrement pour apprendre à utiliser les outils de cartographie participative et dessiner la carte d’un merveilleux monde plus durable et plus gourmand.

3. Faire la loi
Parce que les citoyens ont leur rôle à jouer dans la définition des lois, makesense et Greenlobby prévoit d’organiser tous les jeudis sur makesense TV des échanges pour comprendre l’importance du citoyen dans le vote des lois, trouver des solutions pour donner plus de place à l’agriculture et l’alimentation durable dans les politiques publiques et repartir avec une boîte à outils et des actions concrètes pour modifier la loi depuis son canapé !

 

 

4. Passer à l’action
Voilà un programme qui donne la patate et permet de passer à l’action, là, tout de suite, maintenant près de chez soi. Le programme ré-action à la fois ludique et collaboratif permet à des groupes de dix à quinze personnes de se mettre en mouvement rapidement sur la thématique de l’alimentation. Pendant quinze jours, vous recevrez par mail contenus et défis pour agir et, en fin de journée, vous retrouverez vos co-équipiers en ligne pour échanger, vous recharger et aller encore plus loin.

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