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Un dîner presque paparfait

La Ruche-Mama compte plus de 70 salariés. Parmi eux, une minorité d’hommes, et parmi eux, une minorité de pères. C’est que la moyenne d’âge est basse. Mais le niveau est élevé ! Ces papas nourriciers rivalisent d’inventivité pour maintenir le fragile équilibre alimentaire de leurs petits. Qui est le meilleur ? À vous d’en juger !

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Compétiteur n°1 : Nicolas (développeur informatique)

Sa fille, Chloé, n’a qu’un an et deux mois, et pendant une majeure partie de sa vie ne s’est nourrie que de biberons Nestlé. « Elle ne voulait rien d’autre », déplore son père. « J’ai réussi à passer au lait bio après dix mois seulement, c’était une petite victoire. » Complot, machination, le lait Nestlé serait il chargé de substances addictives ? Nul ne le sait. Sauf Chloé.

Aujourd’hui, elle diversifie son alimentation grâce aux petits pots. Panais-saumon-épinard et risoto-chèvre-brocolis sont ses mixtures préférées. Du coup, un jour, papa passe à la popote et prépare sa propre purée de panais. « Elle n’en a jamais voulu, c’était une déception » reconnait-il avec une pointe d’amertume. « C’est un peu Fort-Boyard. On ne sait jamais si la porte va s’ouvrir. Elle goûte de tout, et quand elle en redemande, c’est une vraie satisfaction. » Cabale, conspiration, les petits-pots conduisent-ils à l’accoutumance ? Nul ne sait. Sauf Chloé.

 

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Compétiteur n°2 : Pierre-Alain (responsable de l’équipe réseau)

Camille, son fils de dix mois, est un omnivore à quatre pattes et à quatre dents. Les pattes, c’est pour explorer la maison, les dents pour explorer le reste du monde. Camille croque tout. Vraiment tout. Même vraiment trop. Certes, depuis deux semaines il découvre les fruits et les légumes, avalant sans retenue les courgettes, les blettes, les épinards, les petits pois, mais aussi le millet, l’épeautre, ou le lait de chèvre. Il adore aussi la ratatouille, spécialité de son père. Mais est-ce une raison pour avaler de la terre, des noyaux de cerises trouvés sur les trottoirs, des mégots de cigarettes ou des poils de balais ? À ce rythme là, c’est la planète toute entière qui finira dans son ventre. Non mais, voyez son regard brûlant de désir pour de simples poireaux crus…

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Compétiteur n°3 : Guilhem (co-fondateur)

A la maison, le chef cuisinier, c’est lui. Il nourrit Jehanne, sa compagne, Hélion (2 mois) et Gary (5 ans). Tous les jours il accommode les restes, prépare les repas du jour, et même les repas du lendemain. Enfin il essaye. Car en ce moment Jehanne mange comme deux. « Parfois, à peine le plat du jour terminé, elle mange le plat du lendemain. Mais c’est le jeu. Je nourris Jehanne qui nourrit Hélion. J’allaite par procuration. » La technique fonctionne. Hélion est si rose et si replet que parfois, ses parents se surprennent à vouloir le manger tout entier. Ils ont déjà essayé, ça n’a pas marché : il va falloir acheter une saumonière plus grande.

Gary, quant à lui, est l’enfant le moins difficile du monde. Il mange tout. Même la cantine de l’école s’est inquiétée auprès de ses parents : « Il mange même les choses vraiment pas bonnes, c’est normal ? » Il faut dire que Guilhem, tous les matins, lui compose des petits déjeuners artistiques avec des fruits et des tartines pour éveiller sa curiosité alimentaire.

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Compétiteur n°4 : Fabio (responsable du support client)

Avec Jasmée, sa fille de 3 ans, c’est une autre paire de manches, car elle aime en priorité le gras sous toutes ses formes : le beurre, la mayonnaise et le fromage. Enfin le roquefort surtout. Elle a déjà des goûts matures pour son âge.

À la maison, Fabio cuisine trois ou quatre fois par semaine et se râte complètement une fois tous les deux mois (sa copine dit que c’est une fois par mois, je ne prends pas parti). On lui pardonne volontiers car chaque nouveau plat s’apparente à une opération de camouflage. Il faut faire disparaître les fruits et légumes dans les coquillettes, sous le gruyère fondu, sous la croûte des sandwichs. Tiens, par curiosité, hier soir vous avez mangé quoi ? « J’ai fait des boulettes de viande mais c’était complètement raté« , confie Fabio penaud. « Du coup, on est tous sortis pour s’acheter des grecs. »

2015, c’est toujours dur d’être papa. On leur souhaite une joyeuse fête.

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