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Vincent Le Pottier : élu produit fraîcheur de l’année

Vincent Le Pottier fait partie de cette jeune génération de producteurs qui nous font jeter aux orties tous nos clichés sur le monde agricole. Employé à la Ferme des 4 Saisons, il livre les trois Ruches de Haute-Savoie.

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Si vous pensez encore que l’agriculteur roule les R et en Acadiane, il est temps de faire un tour du côté de Reignier, à quelques champs de brocolis d’Annemasse et de Genève. Vincent Le Pottier a tout juste 25 ans et compte parmi les 6 employés de la Ferme centenaire des 4 saisons. Ici, à 500 mètres d’altitude, avec vue sur le Mont-Blanc et le Jura, on cultive des pommes, des poires, des maras des bois, des radis, des salades, du thym, de la sauge… : une variété de fruits et légumes impressionnante dont une partie est estampillée AB. Depuis quelques années, veaux, vaches et cochons sont également vendus dans le magasin de la ferme. Et le lait des 50 Montbéliardes sert à préparer yaourts, reblochon, tomme de Savoie ou fromage à raclette.

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Agricultures et cultures

Vincent a intégré la ferme il y a quelques mois, son diplôme d’ingénieur agro fraîchement cueilli. « Pendant mes études, j’ai pensé travailler dans les Parcs naturels régionaux mais plusieurs expériences à l’étranger m’ont poussé à me tourner vers une approche plus concrète de la terre. Aussi lorsque ma belle famille m’a proposé ce poste, je n’ai pas hésité. » Vincent toujours immatriculé 76, étendard de son enfance seinomarine a déjà pas mal bourlingué. A 20 ans, il part au Cameroun pour dessiner les contours de l’organisation paysanne en brousse. Il poursuit à Madagascar puis en Bolivie, perçoit rapidement les limites de l’aide au développement. « De ces expériences, reste gravé en moi un proverbe traditionnel : si vous donnez un poisson à un pauvre, il mangera un jour ; mais si vous lui apprenez à pêcher, il mangera tous les jours. » Ses cours de pêche, lui les a pris au cours de ses 5 années d’études mais Vincent progresse encore un peu plus chaque jour sur le terrain. En 2010, il part wwoofer au Canada. En échange de quelques heures de maraichage ou d’élevage de chèvres par jour, le jeune homme est nourri et logé. « Lorsque je me gèle les mains à faire du jus de pommes, je repense toujours à ces agriculteurs du Manitoba obligés de casser la glace pour faire boire leurs troupeaux par -30°C. D’un coup, j’ai moins froid. »

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Les pieds sur terre

Aujourd’hui, de retour sur des terres plus clémentes, Vincent est plus souvent derrière le comptoir des étals des marchés que sur un tracteur. C’est un peu le VRP de l’entreprise familiale chargé de trouver de nouveaux débouchés à cette exploitation en perpétuel mouvement. L’idéaliste qui a du mal à comprendre certains de sa promo « partis boursicoter avec les matières premières » reçoit les visiteurs-cueilleurs qui ramassent leurs fruits directement sur l’arbre, livre avec passion la ruche de Cessy mais également les deux autres d’Annecy, va bientôt monter la sienne du côté d’Annemasse. Même s’il doit se lever deux fois par semaine à 4 heures du matin pour fournir les marchés, Vincent voit son métier comme celui d’un militant. « Un jour il faudra peut-être défendre la terre et montrer qu’elle est plus importante que tout le reste. J’espère être là pour porter les armes. » Les Ruches feront-elles partie de son armée ? Et pourquoi pas… Mei Lin, Isabelle et Nathalie : à vos postes !

Ferme des 4 saisons

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