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Lait d’ânesse : la beauté est dans le pré

Vous rêvez d’avoir une peau de pêche ? Le remède est dans les champs. Dans les montagnes de Haute-Savoie, Sylvie Dalibard utilise le précieux lait de ses 20 ânesses, pour réaliser des savons Daliane de grande qualité. Nathalie l’a rencontrée et en profite pour nous conter l’histoire du nectar lacté. Article spécial Venus beauté.

Voilà un ânon prêt à se changer en Cléopâtre.
Voilà un ânon prêt à se changer en Cléopâtre.

Si on vous dit lait d’ânesse, vous imaginez la belle Cléopâtre lovée dans son bain lacté… Sachez que l’histoire du lait de beauté commence un peu plus tôt, dans la  Grèce antique. A cette époque, le très grand médecin Hippocrate (- 460 JC.) le recommande pour soulager les douleurs articulaires,  accélérer la cicatrisation des plaies, soigner les empoisonnements… Trois siècles plus tard, à Rome, Poppée l’épouse de Néron, prend exemple sur Cléopâtre et engage un troupeau de 500 ânesses et leurs petits. Dans toute la ville, le lait d’ânesse fait fureur, comme boisson de santé et de luxe.

Plus proche de nous, le roi François 1er, réduit à un état de langueur par ses excès et ses fatigues guerrières, fait venir un médecin de Constantinople, qui lui recommande comme unique remède le lait d’ânesse. « Un jour une ânesse me rendit la santé, et je dois à cette circonstance, d’avantage aux ânes qu’à la Faculté ». Le régime réussit si bien au monarque que les courtisans s’empressent d’imiter leur souverain.

Le lait d'ânesse, un secret de beauté vieux de 2500 ans.
Le lait d’ânesse, un secret de beauté vieux de 2500 ans.

Peu après,  Diane de Poitiers, adepte de sport quotidien, d’équitation, de baignades glacées dans la rivière pour maintenir la tonicité de sa peau, entretient sa beauté légendaire en usant de soins et de bains au lait d’ânesse. Avec succès : bien que de 20 années son ainée, elle sera la Dame de cœur du roi Henri II.

Le secret de beauté s’ébruite peu à peu.  Au XIXème siècle, et même au début du XXème, le lait d’ânesse est un remède connu. Il se crée à l’époque, surtout à Paris, beaucoup de « vacheries asiniennes » où s’adressent les élégantes afin d’obtenir le précieux breuvage. On vend le lait plus de 8 F le litre (8 F d’avant la guerre de 14-18, c’est une somme).

Les ânes de l'exploitation de XX, labellisée AB et Nature vivent sur les hauteurs de Faucigny, village alpin situé à 650 m d’altitude, en Haute-Savoie.
Les ânes de l’exploitation de Sylvie, labellisée AB et Nature vivent sur les hauteurs de Faucigny, village alpin situé à 650 m d’altitude, en Haute-Savoie.

On s’aperçoit aussi que le lait d’ânesse est plus qu’un cosmétique. Proche en composition du lait de la femme, on le propose aux  personnes âgées, aux malades, ou aux  des enfants qui ne digèrent pas le lait de vache. Les hôpitaux  des grandes villes  ont leur propres asinerie à proximité. L’Hôpital des Enfants Assistés de Paris entretient un troupeau d’ânesses pour les orphelins. On y fait téter les bébés directement au pis de l’ânesse. « Les écuries où l’on tient les ânesses, saines, propres et bien aérées, ouvrent sur les dortoirs où sont les enfants à allaiter. Traitée avec douceur, l’ânesse se prête facilement à allaiter le nourrisson qu’on lui présente, explique le docteur Parrot, responsable de la nourricerie à l’Hôpital des Enfants Assistés, détaille le cérémonial (Bulletin de l’Académie de médecine, 1882). Son trayon est bien adapté à la bouche de l’enfant pour la préhension et la succion. (…) On fait téter les enfants cinq fois pendant la journée et deux fois pendant la nuit. Une ânesse peut nourrir trois enfants de cinq mois ».

Au XXème la nécessité de « rentabilisation » et l’apparition du lait en poudre met fin à ces pratiques. En effet, contrairement aux vaches, il est impossible d’avoir des « ânesses laitières ». Et la production journalière d’une ânesse est très faible : 2 litres par jour à partager avec l’ânon. Car l’ânesse est maternelle, si elle n’est pas en contact visuel et olfactif permanent avec son petit, non seulement elle refuse d’être traite, mais la lactation s’arrête. Dans les asineries laitières on a autant de mères que d’ânons !

30 cl par traite et par femelle, voilà la quantité maximale de lait que Sylvie laisse à ses ânesses lui offrir.
30 cl par traite et par femelle, voilà la quantité maximale de lait que Sylvie laisse à ses ânesses lui offrir.

Aujourd’hui, le lait d’ânesse retrouve ses lettres de noblesse. Comme Sylvie, on l’utilise notamment pour faire des savons. Mais il ne faut pas viser la production intensive. 30 cl par traite et par femelle, voilà la quantité maximale de lait que Sylvie laisse à ses ânesses lui offrir. « La traite sans contraintes permet de récolter un lait particulièrement riche sans que ni la mère ni l’ânon n’en souffre », explique l’éleveuse.

Marcelle, Paulette, Sagesse : tous les savons Daliane ont un petit supplément d'âme.
Marcelle, Paulette, Sagesse : tous les savons Daliane ont un petit supplément d’âme.

Une authentique et traditionnelle méthode de saponification à froid lui permet de garder la précieuse glycérine adoucissante et hydratante (systématiquement ôtée dans les procédés industriels de saponification pour enrichir diverses crèmes). Aux  40 % de pur lait d’ânesse bio sont ajoutées des huiles certifiées bio elles aussi. Résultat : un soin délicat pour la peau et un baume de douceur pour maintenir son éclat sa douceur sa transparence. Cléopâtre aurait adoré !

7 commentaires

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  1. Bonjour
    Je suis très intéressé est il possible de commander par tel
    Ou de recevoir éventuellement un bon de commande
    Je vous remercie
    Cordialement

  2. Bonjour, aucun magasin type la ruche qui dit oui dans ma region, j’habite à 40 km de Libourne
    30 km de bergerac et environ 75/80 km de Bordeaux, alors OÚ acheter ces savons ?
    Je suis de Pineuilh, près de sainte Foy la grande et ai 68 ans dans cinq jours, je voudrais m’acheter ces savons pour mon anniversaire.
    Alors, les vendez vous sur le net et OÚ ???
    Merci de votre reponse
    FRANCOISE PUJOL

  3. Ou puis je auprès de guerande les savons de l’article . L’adresse mail fournie lors de mon précédent mail était inexact ! Merci

  4. Bravo pour votre article et sur l’historique du lait d’ânesses. Il est vrai que la saponification à froid permet de respecter les ingrédients nobles qui préservent toutes leurs qualités. Avez-vous un revendeur du type magasin bio dans l’ouest, plus particulièrement proche de Niort ?

    Bonne continuation à vous et à vos petites ânesses,

    Olivier

    1. Bonjour à tous,

      Merci beaucoup pour ce bel article et vos encouragements . Grâce à la Ruchequiditoui et surtout à des responsables de Ruches qui nous soutiennent dans notre démarche, nous encouragent, nous pouvons faire connaitre notre travail et notre passion au plus grand nombre
      Nos 6 savons soins ont été crées pour nous même par Amour pour mes ânesses, nos enfants et notre belle planète .
      Vous pouvez les retrouver dans certaines Ruches ou sur notre site Internet :
      http://www.daliane-escalane.com .
      Je reste à votre disposition pour toutes informations concernant ma passion .
      Bien à vous .
      Sylvie Dalibard

  5. Mais quel besoin de toujours dire du mal des collègues…
    C’est fatigant.
    Moi qui saponifie à chaud, je ne dénigre pas les savons faits à froid…

    Bel article tout de même 🙂

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