Faire pousser quelques lentilles sur un coton humide, ça ne vous rappelle rien ? Les graines germées au délicieux souvenir de notre enfance nous apportent tout un tas de vitamines, d’oligo-éléments, d’acides gras. Comment les faire pousser ? Suivez le guide !
Coulis de fenouil au sarrasin germé, salade tiède de pois germés et de blette à la vinaigrette d’ume, sur les cartes des grands chefs, les graines germées sont à la fête. Un matin de printemps, je me suis dit : Agnès, toi aussi t’assures pas mal derrière les fourneaux, tu t’y mets ?
Alors j’ai commencé à potasser les bouquins et les sites sur le sujet. En plus de rivaliser avec les stars étoilées, je me suis dit que c’était aussi un moyen de sauver la planète. Parce que les graines germées ont vraiment tout bon. De la grande famille de l’alimentation vivante (avec les algues, les jus de légumes non pasteurisés), elles apportent plein de bonnes choses et offrent dans le même temps une cure de repos à l’organisme.
Des vacances pour le foie
En effet, la germination fait le boulot à notre place. Elle transforme l’amidon de la graine en sucres simples (fructose et glucose), les protéines en acides aminés et les matières grasses en acides gras et en sucres. Bref, et c’est là une grande partie de son intérêt, la germination mâche le travail de la digestion et livre des nutriments directement assimilables à l’organisme. L’occasion pour le foie et le pancréas de prendre quelques vacances. En ce qui me concerne, ça peut être pas mal de leur accorder quelques jours de congés.
Par ailleurs, les graines germées sont particulièrement épatantes en matière de nutrition. Quelques exemples ? On trouve des protéines végétales en pagaille, les vitamines sont multipliées par 7 ou 8, et de nouvelles, absentes dans la graine au départ, font leur apparition (C et E notamment). Pour les anémiés, les graines germées de fenugrec, de lentille, de cresson et de quinoa apportent du fer en quantité. Le magnésium quant à lui se trouve dans le blé, les épinards, le sarrasin et le tournesol. Le calcium est très présent dans les lentilles corail, les azukis ou le sésame. Alors que phosphore, potassium et cuivre s’invitent dans les brocolis, carottes, choux, épinards, fenouils, poireaux… Et pour finir : 100 g de blé germé contient 27 % de protéines quand 100 g de viande plafonne entre 14 et 22 %.
Voilà pour l’argumentaire, commence la pratique. Plusieurs germoirs existent dans le commerce, du plus simple au plus sophistiqué, de 20 à 300 euros pour les modèles pro entièrement automatisés. À quelques nuances près, on en trouve deux sortes : le bocal et la tour.
Le bocal, basiquement basique
Le germoir-bocal est un simple pot en verre avec un couvercle grillagé (en acier inoxydable) assorti d’un égouttoir en céramique. Le principe ? Basique : rincer régulièrement les graines sous le robinet et retourner le germoir sur l’égouttoir. Notez que les bricoleurs peuvent faire des économies en fabriquant un bocal avec un carré de mousseline retenu par un élastique.
La tour de culture, mini-immeuble de graines germées
Les modèles (dont celui que j’ai testé) comportent généralement 3 paniers de germination de près 20 cm de diamètre qui permettent de faire pousser 3 sortes de graines en même temps. Il suffit deux fois par jour de soulever le couvercle et de verser de l’eau qui, par un système de siphons, s’écoulera dans les 3 paniers pour finir sa course dans le dernier bac. C’est celui-ci que j’ai choisi (ou plutôt que ma voisine m’a prêté). Pour mes cultures, j’ai décidé de me tester avec un mélange « salade folle », fait d’alfalfa, de radis et de moutarde et, puisque j’adore le pastis, je me suis lancée également dans la germination de graines de fenouil.
L’opération commence par une grosse trempette : de 3 à 4 heures dans l’eau (les spécialistes conseillent l’eau de source mais l’eau du robinet va très bien) si les graines sont petites, toute une nuit si elles sont plus grosses (pois chiche, soja, haricot mungo…). Ce bain permet à la graine de se gorger d’eau.
Mes graines nourries d’H2O après une nuit sont donc prêtes à germer. Je les rince et les installe délicatement dans mon germoir, le fenouil en bas, les herbes folles à l’étage. Ensuite, c’est très simple : rinçage deux fois par jour. Les conditions idéales pour la culture ? 20 °C, peu de lumière au début et une lumière indirecte par la suite dès que les petites pousses sont sorties pour qu’elles puissent développer leur chlorophylle.
Alors, alors, ça donne quoi ? Gros carton pour les herbes folles qui poussent à une vitesse… folle. Le fenouil traînouille. Il lui faut plus de temps pour grandir, c’est moins évident. Face à sa croissance plutôt lente, je me rencarde sur les forums, m’inquiétant de savoir si par hasard la plante n’appartient pas à la famille des mucilagineuses. Oui, parce que pour les graines qui gonflent au contact de l’eau (roquette, moutarde, cresson, basilic, les graines à mucilage donc), la technique est différente. Il faut revenir aux techniques de base, comme pour le blé de la Sainte-Barbe et les disposer sur un coton mouillé que l’on arrose plusieurs fois par jour pour maintenir l’humidité. Sinon, dans les germoirs classiques, elles pourrissent. Au bout de quelques jours, on tond la récolte avec une paire de ciseaux.
Hélas, l’excuse de la graine mucilagineuse ne vaut pas pour mon fenouil qui n’appartient pas à cette catégorie. Il va me falloir retenter l’expérience rapidement parce que j’ai bien l’intention d’égaler Jean-Luc Rabanel avec son tapaniaké de thon de petite pêche aux pousses et germes de légumes et plantes. Vous avez des astuces pour y arriver ?
Dois ton obligatoirement prendre des graines avec un annotation « graines à germer » ou puis je prendre des lentilles « classique » qui sont présente dans mon placard?
merci
les plateaux et le couvercle de ce germoir doivent être disposés EN QUINCONCE pour permettre une bonne aération des graines, ce que ne montrent pas les photos de l’article…
Après avoir lu l’article, je ne me sens toujours pas prête à lancer même si j’aimerais vraiment. In tutorial en vidéo aiderait peut-êtrepour se render compte des différentes étapes selon comment les grains ont évolué, savoir quand laver les graines, etc.
J’aimerais vraiment pouvoir faire pousser des graines germées aussi souvent que possible.
J’ai ce germoir à 3 plateaux présenté dans l’article.
Contrairement à ce que montrent les photos de l’article, il faut disposer les 3 plateaux ET le couvercle EN QUINCONCE pour permettre une bonne aération des graines.
Bonjour,
Donc si vous tondez, vous mangez les pousses et non les graines germées finalement ?
J’ai un problème avec le soja, les graines produisent énormément de racines fines et longues et on a l’impression d’avoir des cheveux dans la boche : pas très agréable donc je coupe mes petites plantules une par une entre deux doigts pour enlever la racine, c’est peut-être dans ce cas que les ciseaux sont utiles.
Bonjour,
Faut-il ou peut-on manger les racines.
Plusieurs sites ne précisent pas forcément ce détail.
Certaines graines germées ont une écorce et il est difficile de s’en débarrasser lorsqu’on récolte la totalité.
merci de me répondre sut mon mail.
Bonn journée
super astuce moi qui voulais faire germer des lentilles cet été pour agrémenter mes salades, ma première tentative a été un gros fail… je vais retenter en suivant les indications de votre post, puis je publierai un ou deux recettes 🙂 merci
Votre article omet de rappeler que des graines germées « bio », contaminées par une souche extrêmement virulente de bactérie Escherichia coli ont fait près de 50 morts en Allemagne il y a trois ans (sans compter les dyalisés à vie). Ces « steaks hachés du végétarien », comme vous dites, provenaient d’une ferme « bio »… égyptienne. Un circuit commercial très court qui, au passage, n’a rien à envier aux pommes exportées vers le Qatar. Moralité de l’histoire : je ne sais pas si les graines germées sauveront l’humanité, en revanche je suis certain qu’il faut bien les désinfecter avant utilisation. Enfin, c’est juste mon avis
Marc Mennessier
http://www.lefigaro.fr/jardin
Trouvé sur https://www.lanutrition.fr/bien-dans-son-assiette/bien-manger/manger-bio/comment-faire-des-graines-germees-
« Le point sur les risques de contamination des graines germées du commerce
En Europe, des incidents survenus en 2011 en Allemagne et en France ont donné un coup d’arrêt au développement du marché des graines germées. En effet, suite à l’ingestion de graines contaminées par une souche virulente d’Escherichia coli, près de 50 personnes sont décédées en Allemagne et de nombreuses personnes ont été hospitalisées en France comme en Allemagne. Il faut toutefois préciser que les graines mises en cause étaient destinées à la jardinerie et n’avaient aucune autorisation pour un usage alimentaire !
Suite à ces incidents de 2013, une réglementation européenne (1) a été mise en place pour encadrer la production des graines germées et donne enfin le maximum de garanties au consommateur. Les établissements ne peuvent produire les graines germées que s’ils ont obtenu un agrément suite à une inspection obligatoire (contrôle du respect des règles d’hygiène). De nouvelles exigences ont également été définies en ce qui concerne la traçabilité, l’importation des producteurs de graines germées ainsi que pour les contrôles microbiologiques à réaliser sur les graines. »
oui ! chaque fois qu’on parle des bienfaits des graines germées, y a toujours un petit malin qui ressort cette UNIQUE histoire d’intoxication Allemande ! …. comme si les produits naturels étaient extrêmement dangereux … c’est certes dramatique pour les 50 morts et leurs famille, mais il y a beaucoup plus de dégâts avec les aliments issus de l’industrie agro-chimique et curieusement vous oubliez.. le plus spectaculaire étant quand même le phosgène qui a fait des centaines de milliers de morts pendant différentes guerres, et qui sert actuellement a fabriquer des ustensiles de cuisine, des intérieurs de voitures…. et ces fameux gants qu’il faut mettre pour manipuler ces graines germées soit disant responsables des E-colis ! Alors ? les graines ? ou les gants? ou les gens de la ferme ? le caca des poules ? … ça fait un peu plus de 25 ans que mon entourage et moi-même mangeons des graines germées en s »en trouvant bien sans tomber malade bien au contraire, et de manger des légumes crus et des fruits même sauvage… on peux à tout moment tomber accidentellement sur un produit avarié, sans toute fois incriminer la production mondiale de la chose non ? sinon entre 2007 et 2009 45 français sont mort en mangeant des charcuteries contaminées avec des toxines botuliques, si on suit votre raisonnement, à partir de cette information, on devrait avertir les Allemands d’éviter de manger du cochon !
D’où l’avantage de faire germer soit même les graines et de ne pas acheter des produits tout fait industriels. Il y a beaucoup plus de risque de contamination lors de fabrication à grande échelle bien sûr ! De plus je pense que les cas de contamination de E Colis concernent davantage les produits carnés tels que le steak haché
Je mets mes graines dans des bocaux à confiture
Je rince bien les graines deux à trois fois par jour et je vide l’eau en ouvrant un peu le couvercle que je referme ensuite
Les graines ont meilleure allure qu’avec mon ancien germoir tour ( que j’ai cassé )
Pour le fenouil: plusieurs essais mais tous ratés !
bonjour,
il y déjà quelques années que je fais germer les graine et c un régal
« Au bout de quelques jours, on tond la récolte avec une paire de ciseau. » Pourquoi? Je verse les graines germées dans un bocal et je les garde au frigo. Pas besoin de ciseaux.
Quand les graines ont germées, pour les consommer faut il toujours couper les germes avec des ciseaux ou peut on aussi manger les radicelles?
Un vrai plaisir dans tout les sens du terme: gustatif, physique et personnel; c’est toujours génial de voir le processus de la germination se mettre en œuvre celui qui régit la vie
100 g de blé germé contient 27 % de protéines ….,,,,
sur extrait sec sans doute ….7% » en vrai »;
http://nutritiondata.self.com/facts/cereal-grains-and-pasta/5750/2