Le caillé obtenu la veille va permettre la fabrication de différents fromages : le tronconique sainte-maure-de-touraine, mais aussi de plus classiques crottins, des pyramides, des tommes. Il faut 1,5 à 1,8 litre de lait pour un sainte-maure, contre 10 à 12 litres pour une tomme, confie la jeune femme. Si le cahier des charges de l’AOP encadre l’origine géographique, l’alimentation des chèvres et les caractéristiques physiques du fromage, il ne dit rien sur la façon de le faire ! Chacun a son geste pour le moulage. À l’aide d’une petite pelle, Camille remplit le moule en deux temps, d’abord avec du caillé très ferme puis avec la pâte plus tendre qu’elle manie avec le plus grand soin. On n’a pas envie de gaspiller le lait de nos chèvres, on fait attention à valoriser notre caillé.
Mouais… j’habite dans la région de Selles sur Cher, fromage de chèvre donc aussi avec une AOC, j’ai connu les chèvres qui sortaient, les femmes les gardaient à tour de rôle, elles connaissaient leur chemin et formaient d’immenses troupeaux. Elles mangeaient l’herbe des bas cotés des chemins, pas besoin de machines broyeuses et bruyantes. Maintenant elles sont parquées dans des hangars, comme dans l’article, elles mangent… ce qu’on leur donne, ne paissent plus jamais l’herbe du terroir ! Je trouve ça honteux, je n’achète plus de fromage de chèvre !
Pourquoi faire mettre bas tous les ans ? Jean Pain prétendait qu’une chèvre peut continuer à donner du lait si on continue à la traire …
si c’est pour la productivité, c’est dommage , car quand on aime les chèvres, on n’a pas envie de les envoyer à l’abattoir.
Que deviennent les petits boucs à la naissance puisqu’ils ne feront pas de lait ? on les mange ?
Que devient la chèvre après quelques années de bons et loyaux services ?
C’est triste tout ça, mais j’adore le fromage…surtout le vôtre.
J’avais une chèvre qui venait de l’INRA, je l’aimait beaucoup. Elle est morte de ma faute, parce que je ne savais pas qu’il fallait faire attention à l’herbe de printemps (acidose). Elle aura au moins été heureuse ce temps là…comme les vôtres ont l’air de l’être, le bref temps de leurs « services ».
Je me dis que ce sont des biquettes bien traitées, et tout, et tout. Sans doute. L’article va dans ce sens.
Et pourtant…
Pointe de tristesse en voyant ces pauvres bêtes en contention pour leur extraire le lait qui aurait du être pour leur chevreau (qu’on leur a enlevé) et qui est pour nous.