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Agriculteur : le pire métier du monde ?

Agriculteur, le pire métier du monde ?
Agriculteur, le pire métier du monde ?

L’agriculture c’est pas compliqué : il y a les gentils et les méchants. Naturellement, les méchants mènent le jeu et les gentils en bavent. Voilà ce qui reste de nos conversations, dans les médias et les dîners, une fois que le fruit de notre candeur est épluché de son verbiage. Mais finalement, aux multiples acteurs de l’agriculture, a-t-on seulement pensé à demander « comment ça va ? » La réponse pourrait bien rapprocher deux camps qui n’existent peut-être pas…

Les Trente glorieuses portaient bien leur nom pour les fermiers : énergie peu chère, problèmes environnementaux peu connus, législation peu contraignante… Surtout, leur mission sociale ne souffrait d’aucune ambiguïté. Au lendemain de la guerre, il leur était simplement demandé de nourrir à sa faim la population française, un défi qu’ils relevèrent avec brio. Et puis patatras, le destin se retourna comme un champ derrière une laboureuse. Depuis une bonne dizaine d’années les agriculteurs sont la proie d’une crise d’identité, nous explique Florence Pinton, professeur en sociologie à l’école AgroParisTech. Thierry Pouch, économiste, enfonce le clou en évoquant la volatilité des marchés mondiaux (prix des matières premières, des intrants, etc.) dont dépend l’activité agricole, et rappelle que le revenu des céréaliers devrait baisser de 50% dans l’année qui vient…

Une information que n’ignore pas Rémi Duméry, qui fait pousser du maïs et du blé dans la Beauce. Mais dans sa misère, Rémi ne se sent pas seul : « Presque tous les secteurs de l’agriculture sont déficitaires à présent, la faute aux marchés mondiaux qui évoluent très vite, alors que l’agriculture doit suivre le cycle des récoltes. » Bref. En 2015, l’équation semble impossible à résoudre…

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Une équation que les pouvoir publics équilibrent du mieux qu’ils peuvent à l’aide de subventions, qui pèsent pour plus de moitié dans la balance économique des agriculteurs. Une aide providentielle qu’ils vivent aussi comme une souffrance. Jean-Baptiste Galloo, éleveur dans les Yvelines, déplore que le bas-coût des denrées alimentaires soit un choix politique, duquel émerge une agriculture « sous assistanat » très culpabilisante. « On préférerait vivre de notre produit« , rappelle-t-il comme une évidence. Les autres intervenants signalent que d’autres secteurs d’activité sont particulièrement subventionnés sans pour autant avoir cette image de poids mort : l’aéronautique ou les transports publics par exemple… D’où le sentiment d’injustice que vivent les agriculteurs. « Cela contribue vraiment à en faire le pire métier du monde« , affirme Jean-Baptiste.

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Métier pénible, mal rémunéré, mal considéré… Le problème du suicide dans le monde agricole s’immisce dans la conversation comme un inévitable poison. Les deux agriculteurs présents dévoilent les racines très intimes de leurs spleens personnels qui, heureusement, demeurent passagers. Florence Pinton se saisit de leurs tourments et les intègrent dans une perspective sociologique plus globale : « Un taux de suicide qui augmente annonce une forme de désintégration sociale. » Il semble urgent de réintégrer les agriculteurs dans une communauté de destin partagée par la population dans son ensemble…

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Heureusement, nos intervenants ne manquent pas d’idées pour casser les idées reçues. Grâce à sa troupe de théâtre (avez-vous vu leur pièce « Les 7 clichés capitaux de l’agriculture » ?), son site et les réseaux sociaux sur lesquels il communique abondamment, Rémi se compose un personnage plein de couleurs, d’amis et même de fans. Jean-Baptiste, lui, a mis en place un système de placement sur son troupeau en permettant à des particuliers d’acheter ses vaches ; une réussite économique et médiatique qu’il lui donne du baume au cœur. D’ailleurs, du cœur, il n’en manque pas quand il propose aux contraires de s’embrasser, illuminant le débat avec quelques mots d’espoir : « Je suis choqué de cette opposition qu’on veut faire entre les petits et les gros. On est tous le petit de quelqu’un, on a tous besoin les uns des autres. Les défauts font les qualités de cette profession. Il restera toujours la notion de la passion. La chance d’exercer un métier par passion ça n’a pas de prix. »

Les temps-forts du débat, en vidéo, c’est ici :

La vidéo du débat dans son intégralité, c’est ici :

 

19 commentaires

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  1. bonjour,

    Conseiller Municipal de Saint Vincent le Paluel, je vous joins le lien pour la pétition que je viens de lancer en soutien au monde paysan. je vous contacte a la suite d’appel de responsables du monde agricole surpris de cette démarche citoyenne qui leur apporte un soutien auquel ils ne croyaient pas.

    Vous étés bien sur de ceux qui ont conscience que notre agriculture est au bord du gouffre et même si je ne suis pas directement concerné, je me sens le devoir de la défendre car cette cause est fondamentalement juste.

    il est, pour moi, inadmissible que le travail ne soit pas payé a sa valeur et que les couts de production soient supérieurs aux couts de vente et que les subventions et les aides se substituent au prix du labeur!

    Je ne suis pas exploitant agricole et ne touche ni de prés ni de loin a cette profession. Je me mêle peut être de ce qui ne me regarde pas mais je suis outré du contexte actuel et du drame que vivent certains exploitants dont les mails que je reçois sont émouvants.

    Je viens de lancer, dans ce sens, cette pétition pour soutenir et mobiliser ailleurs que dans le monde agricole

    Je sais que vous pouvez, bien sur, contribuer a soutenir et aider la diffusion de cette action et son ampleur apportera une pierre de plus a l’édifice . je viens déjà de constater l’impact positif de ma démarche dans le monde extra-agricole mais aussi agricole avec des appels téléphoniques de responsables des syndicats de Bretagne espérant un impact plus vaste de cette action.

    Beaucoup ne veulent pas voir mourir l’agriculture française et notamment les petites exploitations, charpente de nos campagnes, sans toutefois avoir conscience de pouvoir agir… Vous savez la désertification agricole de nos campagnes et la difficulté de ceux qui restent

    Si vous jugez ma démarche souhaitable, merci de diffuser auprès de vos contacts et des réseaux sociaux. La ressuscite de la mobilisation du monde agricole et extra-agricole pourrait apporter une aide non négligeable. Mon geste est totalement désintéressé: retraité, je n’ai aucun bénéfice a en retirer. j’agis par pur instinct citoyen.

    Cordialement

    https://secure.avaaz.org/fr/petition/olivierperrin_soutenir_les_eleveurs_et_producteurs_de_lait/?mMYhgkb

    Docteur Perrin

    « La Joncade »

    24200 – ST VINCENT le PALUEL

    Tel fixe 05 53 31 02 16.

    Port 06 21 55 64 57

    Voiture 06 28 08 28 97

    Fax 08 97 10 94 12

    e-mail dr.perrino@neuf.fr

  2. C’est vrai, tout le monde ne peut pas faire de vente direct, alors il faut essayer de produire le moins cher possible tout en ayant un produit de qualité et en respectant l’environnement.
    Cela demande une nouvelle approche de l’agriculture, changer ses habitudes de travail.
    Essayer au moins de travailler pour payer ses factures,ses emprunts, de manière à se libérer l’esprit et de profiter de la vie campagnarde.
    Par les temps qui courent les agris n’ont pas le coeur léger, plus occupés à trouver des sous pour payer les agios que les banques prennent un malin plaisir à facturer pour avoir honoré un chèque que le paysan a dû faire pour acheter des aliments pour ses bêtes. En attendant la vente qui dépend de l’avancée de l’engraissement des animaux et non du bon vouloir de l’agriculteur.Il peut attendre quelques semaines supplémentaires, et ensuite dépendre du marchand de bestiaux qui décidera de prendre les bêtes à telle date, encore un délai, et pendant ce temps ça mange dans les étables !

  3. De ci, de là, il semblerait qu’il y a une proportion de gros « cons » et de personnes cupides plus élevée chez les intermédiaires et les distributeurs que dans le reste de la population. Personnellement, je ne crois pas. Ce sont des entrepreneurs qui ont, eux aussi, des contraintes et des obligations. En tant que gestionnaire d’entreprise, sans cesse, ils cherchent à ajuster les quantités achetés aux quantités qu’ils peuvent vendre à un prix rémunérateur pour eux.

    Chers collègues agriculteurs, passer un peu moins de temps à la production pour en passer un peu plus à compter pour mieux savoir quelles productions ou quels débouchés réduire ou abandonner. Et ce sera le début de la liberté! Ne perdez pas de vu que les distributeurs, de tout poil, n’existent que parce qu’ils y a des producteurs ou artisans -d’ici ou du bout du monde- qui fabriquent des produits. Alors, comme eux soyez des gestionnaires d’entreprise qui vendent leurs produits à un prix rémunérateur.

    Circuits longs ou circuits courts? En fonction de votre organisation, ce n’est pas forcément nécessaire de les opposer. Les uns sont ils éthiquement ou moralement plus responsables? Pas sûre. Mais, les circuits courts vont permettront d’être les bénéficiaires de la valeur ajoutée. A condition toutefois, de ne pas la brader à des consommateurs possédant téléphones high tech dernier cri, roulant en 4×4, ou vous invitant à barboter dans leur piscines. C’est karmique ou quoi, cette attitude de bon samaritain perpétuel?

  4. Bonjour à tous, toutes. Nous sommes TOUS paysans. Vivre du pays, c’est dans le corps.
    Je suis agricultrice depuis près de 15 ans. L’agriculteur a mis le doigt dans l’engrenage… Comment faire autrement ?
    Je connais le rouleau compresseur derrière et le bulldozer devant… Le nez dans le guidon, il faut compter vite et bosser vite, beaucoup, tout le temps… Trésorerie, budget, investissements, contrôles, santé, échéances, produire, imprévus, alléas climatiques, accidents, chronos … J’en passe. Quand tout ça est dans la tête avec toujours plus à justifier … Ca dépasse le raz des pâquerettes ! Un agriculteur développe un chiffre d’affaire pour le plus souvent « énorme »… Il est juste le « passeur » d’argent. Il fait vivre du monde, et lui ne respire plus. Mais il capitalise sur sa mort…
    Depuis 7 ans, j’ai choisi de faire autrement. Je me suis éclipsée du champ traditionnel pour me consacrer au solide. C’est dur. Mais pas plus dur que d’obéir aux finances…
    J’obéis à la Loi de la Nature qui me dicte ce que j’ai à faire et je réapprends le métier de paysan pour vivre libre. Pas d’argent, pas de subvention, pas d’emprunt. Juste de quoi vivre dans le monde auquel j’appartiens. La dictature n’est pas loin… Je la vois toujours à l’horizon. Pas facile d’emprunter les chemins de traverse… C’est broussailleux !!! Mais alors, quel beau métier je fais !!! Enfin réconciliée avec mon sol. Avec le VRAI commerce. Je ne rêve pas du smic horaire (le salaire de la peur) mais je suis VIVANTE. C’est bon pour le moral, réjouissant pour le corps, apaisant pour l’esprit, ravitaillant pour le cerveau !!! ET BON POUR LES AUTRES…. Je ne suis qu’un petit élément dans un rouage infini avec la conscience d’y être… C’est ENORME !
    Je ne sais pas si je me fais comprendre… Nous avons TOUS à réfléchir sur le SYSTEME….
    A votre santé !! Sylvie

  5. N’étant pas agriculteur, je suis admiratif du travail fourni par ces hommes et ces femmes qui, au fond aiment leur métier ; un si beau métier de moins en moins rémunérateur ! Leur colère est tout à fait justifiée.

    A un problème « simple » : solution « simple » (c’est sans doute utopique) : je vois souvent des champs en jachère, des gens désœuvrés déambuler dans les rues ou les centres commerciaux. Ne pourrait-on pas faire cultiver ces champs par les personnes au chômage (en échange d’allocations), les prisonniers (pour appréhender la sortie), les dépressifs (le grand air est très bon pour aérer l’esprit) ou la grande majorité de nos jeunes (ayant souvent pour seul compagnon une tablette dite « tactile »). Aussi, des outils à main leur seraient remis et le travail serait effectué « à l’ancienne » (c’est plus écologique); enfin, ces outils seraient fabriqués en France.
    Nous aurions sans doute de quoi subsister sans pour autant faire appel aux fournisseurs étrangers ?
    Réveillons nous ; mettons au travail tous es crânes d’ œuf en costume cravate qui prônent une meilleure compétitivité (quel mot affreux !).
    Prenons toutes ces primes mirifiques des sportifs pour investir dans l’outil de production français.
    Quand allons nous retrouver le bon sens paysan ?
    Merci et bon courage.

  6. Bonjour à tous,

    Je lis ici ou là qu’il faut vendre local, en vente directe. Le concept serait-il nouveau comme les média essaient de faire croire. Certains concepteurs disent qu’ils ont inventé la vente directe. Il en est rien ! Je fais juste remarquer au passage que la vente locale et la vente directe ne datent pas d’aujourd’hui avec l’apparition d’internet. Elles ont toujours existé avec une accélération et une meilleure structuration depuis les années 80 : vente à la ferme, labels, point de vente collectif, agro tourisme, initiatives privées, dépôts-vente,… Là ou ça a changé c’est lorsque pour des raisons diverses (politiques, syndicales, …) trop longues à expliquer ici, certains bien intéressés ont été poussés les agriculteurs vers (ou plutôt contre) les portes de la GMS. Il est vrai aussi que beaucoup de Français surtout BoBo n’avaient pas l’habitude et ne voulaient pas acheter chez les « bouzeux » comme on entendait souvent. Maintenant c’est fun « style », « bio »,… Aussi, les agriculteurs qui se détachent des grandes surfaces utilisent les même méthodes (prix, qualités…). Là ce n’est pas bon aussi ! Puis ce n’est pas une question de qualité ! D’ailleurs, il serait bien d’analyser précisément cela : il y beaucoup de chance que les produits agricoles étaient plus sains et plus naturels dans les années 80 que maintenant ! Enfin, la vente directe n’est pas possible dans toutes les exploitations (voir le discours plus haut) pour des raisons de temps, de coûts,… Enfin, si les Français sembleraient majoritairement favorables aux productions locales, ils sont très peu à en acheter et surtout à se déplacer sur les fermes ! Alors ne vous laissez pas enfumer par les méthodes marketing et les discours moralisateurs et culpabilisants de ceux qui détruisent l’agriculture et l’alimentation depuis des décennies !

  7. Les agriculteurs doivent s’organiser! se regrouper pour vendre leurs produits de façon local. Acheter un laboratoire à plusieurs… payer quelqu’un pour le gérer, mais à plusieurs! En partageant leurs expériences et leurs circuits de revente entre eux. Trouver des idées pour sortir du circuit classique, sinon ils seront toujours dépendants et moins valorisés. Gare à l’arrêt des quotas laitiers, je crains que le prix du lait baisse encore, après tous les investissements de mises aux normes qu’ont leur à demandé….Mes amis agriculteurs, rassemblez vous! pour quitter les reversions à tous ces intermédiaires qui sont plus riches que vous, alors que le travail c’est vous qui le faites!

  8. Pourquoi les agriculteurs ne s’autorisent pas à vendre leur produits plus cher que le prix de la grande surface du coin? N’ont-ils pas donc pas conscience de la qualité de leurs produits ?

    Je ne comprends pas non plus pourquoi ils n’intègrent pas le coût de leur temps de travail dans le prix de leurs produits? (Les artisans souffrent eux aussi du même syndrome) Le salaire minimum horaire n’a t-il donc aucune signification pour eux?

    Quand on voit le nombre d’assiettes servies jamais terminées, le nombre de produits jetés à la poubelle 3 à 5 jours avant la fin de la date limite de consommation. Je dis que les agriculteurs ne devraient pas avoir autant de scrupules lors de la constitution de leur prix.

    1. Le problème, c’est que le consommateur veut du bon, de la qualité à moindre coût !
      Le consommateur a un budget qui n’augmente pas ou très peu, par contre les postes pour le dépenser explosent, alors il doit faire un choix et le seul où il peut faire des coupes sombres c’est l’alimentation.
      Il préfère passer une semaine au ski et acheter du jambon 1er prix, des plats tous prêts bourrés d’additifs et autres joyeusetés nocives pour la santé !!!
      Chacun fait ce qui lui plaît, mais il ne faut pas venir se plaindre !

  9. Que ceux qui critiquent les agriculteurs soient capables et aient le courage de faire ce métier (pas d’horaires, une disponibilité h 24, des revenus largement en deçà du travail et du temps consacrés, pas ou peu de temps libre et de loisirs, etc, etc,…) sans oublier que s’ils n’étaient pas là, on crèverait tous de faim !!!
    Nathalie

    1. Je suis d’accord, et peu de gens en ont conscience. Sans les agriculteurs, on aurait pas grand chose à manger !!! Merci à tous les agriculteurs !!!

  10. Ah! Les subventions à l’agriculture… Tout un poème!
    Grâce ou à cause d’elles, ceux (les agriculteurs) qui sont chargés de nourrir les autres sont en fait nourrit par les autres. Comment voulez-vous que cela ne leur vrille pas l’esprit!

    Il va bien falloir en sortir de cette impasse. Il vaudrait mieux tôt que tard. Quelqu’un a-t-il- une idée sur le comment?

    1. Je suis paysan depuis 37 ans et éleveur de cochons ,à l’époque je vendais le kg 7,80 f
      aujourd’hui il est à 1,20 € , le smic était à 17,5 f aujourd’hui il est à 9.8€ , pour faire face plutôt que d’agrandir mon élevage je fais de la vente directe de charcuterie ,les consommateurs me demandent de ne pas être plus chère que la grande surface alors que je travaille avec des charcutiers professionnels les porcs sont élevés sur paille avec les céréales de ma ferme ma marge est de 3 à 4 %pour me faire un salaire ma crainte est de prendre ma retraite avec des dettes , j’ai 2 fils et 3 petits fils je suis fière de ne pas leur transmettre ma ferme
      Je ne peux pas livrer les ruches car une livraison représente 4 h de travail plus le matériel de transport que je ne peux facturer
      De plus les organisateurs prélèvent 18 ou 20% ce qui représente leurs charges de travail ils ont raison mais dans notre métier on a l’habitude de travailler pour pas grand chose
      je me demande si votre marge n’est pas plus importante que les grandes surfaces que l’on critique

    2. A la Ruche qui dit Oui, ce sont les producteurs qui fixent leurs prix. Le souhait est qu’il soit le plus juste possible et qu’ils vous permettent d’en vivre. Bien cordialement,

    3. Très simplement : le jour ou les consommateurs payeront aux producteurs le prix du cout de revient,ce qui ne fera qu’un simple transfert financier entre impôts
      et vrai prix de l’alimentation

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