Par Hélène Binet, 19 septembre 2016

L’avant dernier article donne le ton de ce nouveau mook. Dans son papier «Un jour, j’ai bu », Delphine Brunet, membre du comité éditorial, confie qu’elle ne sirote jamais de vin. Nous voilà donc à l’aise, cette nouvelle revue des éditions Thermostat 6 n’est pas un énième titre de presse pour œnologues cul serré. Pas besoin de savoir ce qu’est un arôme empyreumatique pour se délecter de ce nouveau cru. « Ce qui nous intéresse, écrit Philippe Toinard, rédacteur en chef, c’est de parler des hommes, car ce sont bien eux qui, en partie, font le contenu du flacon. »

Des raisins et des hommes

Il est donc question, dans cette très belle publication, de Raphaël Monnier, prof d’histoire-géo le matin, vigneron de la jeune garde jurassienne l’après-midi. De Marie-Thérèse Chappaz, vigneronne en biodynamie dans le Valais suisse, que l’on découvre dans l’intimité de sa cuisine. Et lorsque le journaliste Luc Folliet parle du domaine de la Romanée-Conti, c’est sous le sabot d’un cheval de trait qu’on le parcourt, guidé par Abel et ses juments qui aèrent et fertilisent le sol de ces illustres parcelles agricoles. On retrouve également les plumes de Jacky Durand, chroniqueur du célèbre « Tu mitonnes » de Libération et d’Isabelle Saporta, auteure de l’ouvrage « Foutez-nous la paix », tour de France des inepties de la réglementation agricole.

Les 176 pages se suivent et ne se ressemblent pas. Entre chansons bachiques, litres et ratures, recettes de notre ami et contributeur Stéphane Lagorce et photos sublimes, 12°5 nous propose un voyage inédit dans le monde du vin sain, propre et singulier. Une escapade au pays du bien boire et d’un monde viticole en pleine mutation.

« Sans vouloir vous pousser à la consommation, nous vous soumettrions volontiers l’idée de lire ce premier opus avec, à portée de main, un verre, un tire-bouchon et une bouteille, » écrit Philippe Toinard dans son édito. Fallait pas nous prier. A la vôtre !

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