L’hiver est propice à tous les maux : la toux, la fièvre, la grippe, le blues, les doutes philosophiques… Avant de vous ruer sur la chimie, voici quelques petits conseils naturels pour vivre heureux, même quand la nuit tombe avant l’heure du goûter !
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Les remèdes aux petites maladies
Pour renforcer ses défenses immunitaires, il suffit d’ouvrir votre placard (celui de la cuisine, pas la salle de bain) : citron, miel, et thym sont vos alliés. Pour une journée en pleine forme, commencez par un citron pressé dans l’eau tiède avant d’y rajouter une bonne cuillère de miel. Le thym que vous utilisez en cuisine peut aussi être infusé en tisane, car il a de formidables vertus antiseptiques. Idéal pour affronter le nez qui coule, la gorge qui gratte ou la tête qui chauffe. Allez, cherchons encore un peu dans votre placard et voyons quelles médications on peut y trouver…
L’extrait de pépins de pamplemousse ou EPP. Comme beaucoup de découvertes, celle de cet élixir s’est faite de manière tout à fait fortuite. En observant son compost, Jacob Harich a été intrigué par un pomélo en décomposition : contrairement au reste de la matière organique, ses pépins restaient intacts au milieu des champignons et des bactéries. Après avoir été utilisé dans un premier temps en agriculture biologique pour soigner plantes et animaux, l’EPP à la côte chez les humains. En effet, il est utilisé par certains en remplacement des antibiotiques et il permet de soulager moult pathologies ainsi que de lutter contre virus, bactéries, champignons et autres parasites. En plus de ça, il laisse intact la flore intestinale car il ne détruit que les mauvaises bactéries contrairement à certains médicaments.
Aussi, vous pouvez l’utiliser pour contrer tous les petits tracas de l’hiver : rhume, mal de gorges, nez qui coule… Il vous aidera à retrouver la forme plus vite. On peut s’en procurer dans la plupart des magasins bio. Il est disponible sous différentes formes, la plus répandue et la plus pratique étant la forme liquide, dans un petit flacon avec un compte goutte. Pour profiter de ses vertus, il suffit de diluer quelques gouttes dans un verre d’eau que l’on prendra 2 à 3 fois par jour. Le nombre de gouttes varie en fonction de votre pathologie et de la concentration de votre EPP, à voir donc sur la notice.
L’huile essentielle de Ravintsara. Elle est indiquée pour toutes les infections virales et bactériennes des voies respiratoires. De plus, c’est l’une des huiles essentielles les mieux tolérées (demandez néanmoins toujours conseil à votre pharmacien avant d’utiliser des huiles essentielles, et si vous êtes enceinte, un chat ou un enfant, passez votre chemin). Pour profiter de ses vertus, vous pouvez en verser quelques gouttes dans un diffuseur, dans une petite coupelle afin de purifier la pièce, ou bien directement sur vos poignets. En plus, cette huile a des effets relaxants : c’est deux-zen-un. Enfin si vous êtes malade, vous pouvez l’ingérer en déposant deux gouttes sur un sucre ou dans une cuillère de miel trois fois par jour (si votre spécialiste vous a donné son feu vert).
L’huile essentielle d’arbre à thé ou Tea tree. Elle permet de lutter contre toutes sortes de pathologies : virale, bactérienne, fongique ou parasitaire. Ses propriétés sont connues depuis des millénaires et 40 000 ans avant notre ère, les aborigènes utilisaient déjà cette plante pour se soigner. Comme le Ravintsara, vous pouvez la diffuser pour purifier une pièce ou l’utiliser en massage. Néanmoins, elle est plus forte que cette dernière, il faut donc l’utiliser sur une période courte (5 à 10 jours) et ne pas l’appliquer pure sur la peau. En cas de gastro-entérite, vous pouvez utiliser un mélange composé d’huiles essentielles de tea tree (20 gouttes) et de menthe poivrée (20 gouttes) que aurez dilué dans de l’huile végétale (20 % d’huile essentielle pour 80 % d’huile végétale) et vous masser le ventre avec.
Avec ces quelques petits flacons, vous serez parés pour l’hiver en gardant un budget très raisonnable. Les huiles essentielles se conservent plusieurs années et peuvent être utilisée pour d’autres petits bobos, dans des cosmétiques, pour le ménage… On se répète mais attention cependant à bien lire les notices. D’une manière générale, demandez à votre pharmacien ou à un spécialiste avant d’utiliser des huiles essentielles, il peut exister des contre-indications surtout pour les femmes enceintes ou les enfants.
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Les remèdes au vague-à-l’âme
Fatigue, flemme et pensées noires ? Dans les pays du Nord, on connait bien ces symptômes. En ce moment à Stockholm, le soleil se couche à 16h et les températures sont arctiques. Difficile de garder le moral avec de telles conditions. Du coup, les nordiques on développé plein de techniques euphorisantes. Pour passer l’hiver en broyant du rose, suivez ces 3 conseils…
Tout le monde dehors ! On sait tous que l’air intérieur est plus pollué que l’air extérieur, alors aérons nous au maximum. D’autant que de plus en plus d’études prouvent que le contact avec la nature apaise et contribue à diminuer le stress. On appelle ça l’écothérapie ou l’écopsychologie. Jardinage, balade au parc ou a la campagne, faites votre choix ! Mais pour ne pas avoir froid, utilisez la technique de l’oignon. Grâce à ses multiples fines couches, il est capable d’affronter les températures les moins clémentes. Faites comme lui : multipliez les vêtements au lieu de tout miser sur votre gros pull, vous n’en serez que mieux protégé. N’oubliez pas votre bonnet, car 50 % de la chaleur corporelle se dissipe par la tête (cette moyenne est probablement tirée vers le bas par les chauves).
Prenez la lumière ! Si pendant votre balade le soleil vous pose un lapin, vous pouvez vous rattraper grâce à la luminothérapie. Ce sont ces lampes qui simulent les rayons du soleil artificiellement. Elles sont particulièrement efficace pour lutter contre coups de blues de l’hiver.
Buvez de l’huile poisson ! Certains de nos grand-parents se souviennent encore du passage obligé par la cuillère d’huile de foie de morue. Ce n’est plus qu’un mauvais souvenir et pourtant ! L’huile de foie de poisson est très riche en vitamine D et apporte aussi des oméga 3. La vitamine D, on en a besoin pour le bon fonctionnement de notre corps et de notre moral. Pendant l’été, elle est apportée par les rayons du soleil et particulièrement les UVB. Pendant l’hiver ces bons rayons se font rares et notre taux de vitamine D est en chute libre. Alors pour retrouver le sourire, vous pouvez trouver des capsules d’huile de foie de poisson et redoubler votre consommation de poissons, de champignons et d’œufs.
Le millepertuis dans la nature ça ressemble à ça. Et ça fait un bail qu’on l’utilise pour soigner les vagues à l’âme. En Allemagne, il entre dans la composition de l’antidépresseur le plus prescrit. On peut en prendre 2 à 4 grammes de fleurs séchées trois fois par jour. Il existe aussi en gélules, en huile ou en teinture que l’on trouve en pharmacie ou en magasin bio. Evidemment on n’oublie pas d’en parler préalablement à son médecin pour éviter les mauvaises interactions. Enfin, des essais cliniques ont montrés que le safran possédait aussi des vertus intéressantes pour lutter contre les coups de déprime. Pour ceux qui ont le budget adapté, n’hésitez pas parfumer vos plats.
Voilà. Maintenant, vous êtes armé pour l’hiver. Gare à vous, microbes et commerçants d’antidépresseurs : cette saison n’est plus la vôtre !
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Quelques pages sur le même sujet :
- Les déprimes de Noël sont dues à un manque de vitamine D – Bio à la Une
- Millepertuis et dépression – Santé-Médecine.net
- Recettes aux huiles essentielles pour prévenir et guérir les maux d’hiver – Feminin Bio
- Guide pratique d’Aromathérapie familiale et scientifique par Dominique Baudoux, Edition J.O.M s.a., 2013
- Le régime nordique, Anne Dufour et Carole Garnier, LEDUC.S Edition, 2010
Ajout à propos du Millepertuis : c’est une plante photosensibilisante, c’est-à-dire que si l’on s’expose au soleil après en avoir mangé sous diverse forme, cela peut entraîner des problèmes de santé, dont un genre « d’allergie au soleil » avec brûlures… se renseigner avant utilisation de cette plante!
Je me permet de faire référence à un autre de vos articles , qui sera complémentaire :
https://magazine.laruchequiditoui.fr/le-jardin-deven-les-fleurs-du-bien/ .
Merci pour cet article .
merci pour le commentaire ! Oui, évidemment, très complémentaire et combien plus facile d’accès… Car… Ce qui donne la pêche ! c’est la liberté… de cueillir ! (avec l’argent, on peut suivre des thérapies urbaines… Sans un rond, on va gratter la terre et le résultat est probant !
A suivre…
Sylvie l’herboriste « au ras des pâquerettes » …
Très sympa cet article ! Merci pour le tuyaux, découvertes ou rappels c’est toujours bien !
Je me permets juste un toute mini précision concernant le millepertuis : même si vous ne prenez pas d’autre traitement le millepertuis peut avoir des effets secondaires (comme tout traitement même phytothérapique). Pour ma part j’ai expérimentée ses effets sur le plan hormonal (c’est peut être d’ailleurs pour cela qu’il est efficace sur notre humeur, je ne sais pas ??) et notamment sa capacité à influencer vos cycles menstruels mesdames (il est d’ailleurs parfois utiliser pour cela justement)… bon en général c’est précisé sur la notice mais au cas ou je préférais l’indiquer.
Bonne continuation à tous/toutes.
Marie
Merci Justine pour cet article fort intéressant, je vais creuser la luminothérapie !
Au vu de la superbe photo , on voit bien que cela fonctionne sur les chats .