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Cueillette dans ton assiette

MA SALADE SAUVAGE DE PRINTEMPS !

Qui n’a jamais eu envie de savoir reconnaître les plantes comestibles et médicinales de nos contrées pour s’en régaler et profiter gracieusement de leurs bienfaits ? Pour ma part, je me suis initiée à l’herboristerie et à l’ethno-botanique pendant près de 4 années auprès de Myriam Reffay, éminente spécialiste des plantes sauvages, qui a recréé un jardin médicinal médiéval du côté de Gradignan (33), elle-même ancienne élève de François Couplan.

Le reste de mes apprentissages s’est fait de manière empirique, de stages de survie en week-end, en cueillettes et en cours de cuisine buissonniers, en séchages de bouquets ! 

Après avoir écrit 7 ouvrages pour permettre à chacun.e de redécouvrir à son rythme ces sagesses oubliées et tous les propriétés des plantes et herbes folles endémiques de nos terres, je propose désormais, à mon tour, des séjours pour guider celles et ceux qui se sentent appelés par la voix des plantes et de la forêt, afin que tout-un-chacun.e puisse retrouver, petit à petit, une autonomie alimentaire, médicinale et spirituelle, car OUI, les sentiers de la forêt mènent toujours à la conscience que tout est sacré !…

 

En ce printemps, je vous invite à regarder sous vos pieds et à relever la tête pour vous préparer une fabuleuse salade champêtre, aussi colorée que riche en chlorophylle, en fibres et en antioxydants !

 

Si vous avez le moindre doute sur l’identité de la plante, consultez un spécialiste ou ne cueillez pas ! 

© Olivier Cochard

AVANT TOUTE CHOSE, LES 3 RÈGLES D’OR DE LA CUEILLETTE SAUVAGE :

 

1 – Choisir un endroit dénué de pollution (pesticides, route passante, décharge, déjections canines…)

2 – Cueillir quand on est sûr à 100% de ne pas se tromper. Apprendre à reconnaître avant de se lancer est VITAL, la cueillette n’est pas une activité à prendre à la légère !

3 – Prélever toujours en petites quantités (- de 10% des plantes présentes!) car, nombre d’espèces végétales sont menacées et quantité d’entre elles sont la nourriture de base de la faune. Prendre comme si l’on picorait, surtout ne pas ratiboiser les lieux visités ! 

Nota bene : l’ail des ours subit actuellement une raréfaction dramatique du fait de la mode culinaire de son pesto sauvage. Par conséquent, vérifiez toujours le statut de l’espèce convoitée, localement. 

 

À partir de là, je vous invite à marcher dans mes pas, le temps d’une balade à la rencontre de plantes sauvages que l’on trouve dans toutes nos régions…

Notre première halte se fera au pied d’un grand tilleul, Tilia parvifolia. Peu de gens le savent mais les très jeunes feuilles* en forme de cœur de l’arbre à tisane sont délicieuses mangées crues ! Cueillies au printemps, elles sont mucilagineuses (notez que le mucilage facilite le transit), savoureuses et tout bonnement délicieuses en salade. Je cueille ainsi 5 belles poignées de ces feuilles d’un beau vert transparent, car elles seront l’ingrédient principal de ma salade sauvageonne ! 

 

*Passées 2 semaines, les feuilles deviennent coriaces et immangeables.

rumex acetosella © Olivier Cochard

Je poursuis ma balade à travers champs et m’arrête près de la petite oseille, rumex acetosella, ou vinette. La demoiselle fait partie des plantes comestibles, aromatique et médicinale, elle est très facile à trouver et à utiliser. On la reconnaît à sa forme de petit glaive ou de fer de flèche. On l’utilise en cuisine car elle apporte, comme toutes ses cousines oseilles, une merveilleuse touche acidulée aux plats. Délicieuse avec un poisson, on peut l’ajouter à une quiche, une tarte ou encore une omelette. Riche en minéraux et en vitamines, son goût suret délicieux apportera une saveur fabuleuse à ma salade sauvage !

© Olivier Cochard

Nous poursuivons notre chemin par la cueillette de quelques têtes de lamier pourpre, de son petit nom latin, Lamium purpureum. Une petite plante que vous reconnaîtrez sûrement, car elle est l’une des premières à s’inviter sur nos gazons aux beaux jours ! Longtemps prise pour une « mauvaise herbe », on adore cette adventice pour son odeur poivrée et sa saveur délicatement boisée de champignon des sous-bois. Riche en fer et en sels minéraux, le lamier est excellent pour la santé !

Mes yeux s’arrêtent à seulement quelques mètres sur une jolie Porcelle enracinée, hypochaeris radicata, ou « salade des porcs », plante connue de nos aïeux qui la ramassaient autrefois dans la campagne pour la manger en salade. Les jeunes feuilles de cette herbacée aux « faux airs » de pissenlit, loin d’être amères, sont délicieuses quand elles sont cueillies jeunes. Je la reconnais à sa forme de rosette et aux petits boutons pileux de ses feuilles qui évoquent les soies de l’épiderme des cochons. ^^

© Olivier Cochard

Sur le chemin du retour, je fais une petite halte pour grapiller quelques boutons d’ajoncs, Ulex Europaeus, sur le bord du chemin. Les premiers rayons de soleil exhalent leur parfum exotique de noix de coco de la plante emblématique des abords du littoral. Je sais que sa couleur dorée sera du plus bel effet sur ma salade. Médicinale, la fleur d’ajonc, bien connue du Docteur Bach, agit sur la sphère émotionnelle en redonnant de l’espoir à celles et ceux qui l’ont perdu. Elle met ainsi du soleil dans l’assiette tout en étant un véritable baume pour le cœur. 

* Si je n’ai pas de genêts près de chez moi, j’agrémente ma salade de quelques feuilles et fleurs de primevères sauvages jaune pâle, mauve ou fushia, de jeunes fleurs du coucou de notre enfance, Primula officinalis, facilement reconnaissable, à la saveur anisée, appartenant à la même famille des primulacées, aux vertus apaisantes. 

Enfin, j’ajoute pour la couleur quelques fleurs de serpolet, Thymus serpyllum, un thym sauvage qui tonifie l’organisme, stimule et redonne de l’énergie à tout l’organisme, offrant en sus un délicat parfum à ma salade printanière !

© Olivier Cochard

Il est temps de rentrer et de servir ma salade buissonnière « du jour » à mes invités.. ah et pour la vinaigrette qui assaisonnera superbement votre salade « belle des champs », je vous recommande chaudement la dernière Info-lettre et nos recettes d’huile aromatisée à la figue, de vinaigre des bois et sel d’origan et zestes de citron… Un vrai régal !

© Olivier Cochard

De votre côté, laissez-vous inspirer par les plantes que vous rencontrerez sur le chemin, à condition seulement d’être certains, encore une fois, de bien les identifier !

 

* Bien laver chaque feuille ramassée avant de consommer. 

 

L’utilisation des plantes pour se soigner doit se faire en demandant préalablement conseil à un médecin, pharmacien ou herboriste. Concernant les enfants, les femmes enceintes, les personnes atteintes de maladies chroniques et graves ou prenant des médicaments, la consultation d’un médecin est requise avant de faire de l’automédication pouvant entraînerentrainer des effets indésirables, notamment des interactions médicamenteuses.

 

Marie Cochard propose des retraites et ateliers pour s’initier à la Magie des plantes à travers recettes, Remèdes & Rituels au cœur des Landes (40).

Elle est également l’auteure des 7 recueils Druidéesse, Recettes, Remèdes & Rituels au fil des saisons, pour retrouver sa Nature Sauvage. 

www.druidéesse.fr

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