On pensait que l’histoire de l’humanité tenait à une pomme, il semblerait que le coing y soit aussi pour quelque chose. Le coing aime les histoires d’amour. Nathalie aussi. Récit historico-botanique-love-love.
On ne peut pas dire que sa culture soit nouvelle. Le cognassier est originaire des régions tempérées de la mer Caspienne à la mer Noire. On le trouvait sauvage du Caucase au nord de l’Iran. Dans l’ancienne Perse et en Anatolie, il a été cultivé depuis plus de 4 000 ans.
Si on en croit les textes anciens, il aurait atteint les régions méditerranéennes à l’époque classique. Il trouva dans la douceur de la Crête les conditions idéales à son meilleur développement. Le climat suffisamment chaud et clément permettait la maturation complète du fruit à l’automne. Aussi, c’est cru que les anciens le consommaient.
La variété la plus appréciée provenait de la région de La Canée « Kydonia » sur la côte nord-ouest de la Crète. Les Grecs en faisaient leurs délices, fourrés de miel. On lui avait donné de biens jolis noms en ce temps-là : « Pomme d’or » ou « Poire de Cydonie » Car voyez-vous selon la variété le coing ressemble à une poire ou une pomme !
Saviez-vous que la célèbre Pomme d’or offerte à Aphrodite par Pâris était en réalité un coing ? Le héros avait désigné ainsi la plus belle des déesses, en échange de la promesse qu’il pourrait épouser la belle Hélène. Il n’en fallait pas davantage pour que le coing devienne le cadeau rituel fait à l’occasion de mariages. Arrivé sur l’Ile avec le culte d’Aphrodite, le coing devint un symbole de prospérité amoureuse et de réussite de l’union des fiancés (amour, amour quand tu nous tiens…).
Et c’est pourquoi, la mariée grecque grignotait un coing pour parfumer son baiser avant d’entrer dans la chambre nuptiale, « afin que le premier salut ne soit ni désagréable, ni déplaisant »
Dis-moi Vénus quel plaisir trouves-tu à faire ainsi cascader, cascader la vertu ?
Les Romains aussi utilisaient le coing. Le livre de cuisine romaine d’Apicius donne des recettes de ragoût de coing avec du miel et propose même un mélange, inattendu pour nous, avec des poireaux. Pline l’Ancien distingue quatre variétés de coings. Certains si parfumés qu’on les pose dans les chambres à coucher (décidément nous y revoilà ! ). Il raffole des « … petits coings sauvages, des plus odorants ; ils viennent dans les haies. »
Le fruit pelucheux, introduit en Provence dès le XVe siècle connut vite une grande popularité. Souvent planté dans les haies pour délimiter les parcelles, le terme de « cognassier » fut même synonyme de limite, dans le Sud-Ouest.
Le coing semble être le fruit ayant connu le moins de modifications dans son aspect et dans ses caractéristiques. Les quelques variétés commercialisées aujourd’hui restent les mêmes que celles du siècle passé. Bien que limitée, la production française de coing atteint tout de même quelques milliers de tonnes. Elle est surtout localisée dans la Drôme, en Savoie et dans les Bouches-du-Rhône. Dans le monde, c’est la Turquie qui est le premier producteur de coing.
Alors puisqu’il est encore temps de s’offrir du bonheur pour l’année à venir, vite confectionnez la pâte de coing et la délicieuse gelée ! Et dans une jolie assiette, deux ou trois fruits posés près de votre lit. N’oubliez-pas : Aphrodite favorise ceux qui l’honorent…
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J’ai un magnifique cognassier de Constantinople: beaux fruits, odeur et goût extraordinaires.
Seulement, depuis 15 ans au mois les fruits n’ont plus aucune odeur, aucune goût. Nous avons tout essayé : gelées, pâte de fruits et l’année dernière avec une splendide récolte, mes champenois ont fait une eau de vie de coings et un ratafia (mi jus frais de coing-mi alcool de raisin) qui n’ont absolument aucun goût.
J’ai interrogé les Croqueurs de pommes et Fruits oubliés sans résultat. Pire le deuxième exemplaire de cet arbre dans le même village est dans le même état. Mon jardin est sans traitement depuis plus de 60 ans.
Auriez-vous une idée de ce phénomène ?
Je fais des pâtes de coing souvenir de mon enfance campagnarde.A cette époque( vingtième siècle!) on se satisfaisait de ces » douceurs » confectionnées à la maison.Quel bonheur pour moi de les faire découvrir à mes petits enfants….
Je confectionnais tous les ans de la savoureuse gelée avec les petits coings biscornus en forme de poire du cognassier planté par mes aïeux au fond de mon jardin en Bourbonnais. Malheureusement cet arbre se fait bien vieux et ne produit plus…
J’en ai planté un autre trouvé chez l’horticulteur local : Il donne de magnifiques fruits énormes, joufflus, à achever de jalousie son vieux voisin. rendement: 1pot de gelée par fruit !
Mais cruelle déception: pas de parfum, pas le goût si typé du coing que nous affectionnons tant, ni la consistance caractéristique identique à celle du miel; juste une gelée acidulée et fruitée, un peu pâteuse, banale en fait.
Même chose avec les coings, toujours gros, trouvés sur le marché ou chez d’autres particuliers…
Sommes nous condamnés à ne plus savourer qu’avec les yeux des fruits et légumes beaux et gros, sans saveur ?
Dans ce monde où l’apparence s’impose, savez vous si je peux encore trouver ces petits coings minables si délicieux? ou bien un arbre qui les produirait ?
Si vous avez des pistes merci de me redonner espoir !
Michèle O
@:Michèle O
il y a beaucoup de cultivar du cognassier, il faut les choisir selon sa région et sa résistance au froid (plante et fleurs). certains sont très productifs a très gros fruits mais sans gout ni odeur, d autres seront très odorants et parfumés.
Il existe aussi le cognassier du japon, arbuste à fleur du printemps, épineux, à fleurs allant du blanc au rouge, avec des fruits petits assez sec, comestibles en gelé, plus ou moins odorant selon les variétés. il faut cueillir un fruit par arbuste et le sentir, préférer pour la gelé pure ou en mélange avec un gros coing ceux qui sentent (un peu la rose) et ainsi améliorer le gout et l odeur de votre gelée, mais aussi dans un panier comme fruit odorant dans une pièce. Il ne peu pas etre consommer tel quel il faut le cuire, mais tous ne sont pas d accord sur sa comestibilité, mais c’est souvent le cas avec des plantes non amelioré pour la consommation (beaumaux vend une variete a fruit plus gros pour la consommation)
Avec le jus faire de la geléé, avec la pulpe de la pate de fruit
je vais vous donner quelques liens qui vous donneront des indications de cultivars :
http://www.pommiers.com/coing/cognassier.htm (cultivar de coing fruit et cognassier du japon)
http://www.gerbeaud.com/jardin/fiches/cognassier.php3
j’adore, depuis le temps que je cherche des informations de ce genres
Bonjour
Il y a longtemps de ca il existait du ratafia de coing est ce que ca existe
toujours
C etait il me semble un digestif qui etait fabrique dans la bourgogne ou la saone et loire
Merci d avance pour ce renseignement
Bon courage et bonne production
Amicalement
Gerard