En gastronomie aussi, il y a décalage entre la théorie et la pratique. Parfois, le décalage devient rupture. Nous l’avons prouvé aujourd’hui, en voulant manger un tajine. C’était une idée de Sarah, nouvelle arrivée à la Ruche. Mais comme d’habitude, rien n’a tourné comme prévu. Il a fallu tenir compte des végétariens (nos informaticiens n’ont pas goût pour la viande), privilégier les ingrédients locaux, cuisiner en peu de temps… D’un tajine en principe, nous sommes arrivé à tout autre chose : des coquillettes au velouté de doubeurre.

Sarah est née en Algérie. Depuis toujours, elle a pris l’habitude de n’acheter que des fruits et légumes de saison sur les marchés. D’ailleurs, elle dit que l’ambiance des Ruches lui rappelle un peu son enfance, et la chaleur méditerranéenne qui lui manque parfois. C’est elle qui a choisi les ingrédients du jour :
- une courge doubeurre (géante)
- des coquillettes de blé (semi-complet)
- un oignon
- un pot de crème fraiche
- des pépins de courge
- des raisins secs
- du persil plat et de la coriandre fraiche
Cette recette est simple, pas besoin d’être une ceinture noire pour réussir. Le maître mot : la douceur. On commence donc par couper la courge en petits dés. La notre était si énorme que nous n’avons utilisé que la moitié, pour 12 personnes !

On ajoute les dés de courge dans une grande casserole, petit à petit. A feu doux, il faut s’assurer qu’ils deviennent fondants. Progressivement, on peut aussi ajouter des morceaux d’oignon blanc. Il faut remuer avec une cuillère en bois sans s’arrêter. Pour cela, un informaticien fait parfaitement l’affaire. Chez nous, le commis du jour, c’était Nicolas.

Sarah adore les épices. En plus du sel et du poivre, elle a donc ajouté une dose de cannelle en poudre. Elle se marie si bien avec le doubeurre qu’on appelle pas cela un mélange, mais un destin.
Selon Sarah, l’assaisonnement, c’est la quintessence de la cuisine. Du coup, elle déguise sa gourmandise en perfectionnisme, et trempe sa fourchette dans les casseroles toutes les minutes.
Elle dit : « Le secret, c’est de goûter tout le temps. »
Nicolas médit : « Si tu as encore faim en passant à table, c’est que tu as mal cuisiné. »

Une fois que la courge est devenu bien pâteuse, il faut ajouter les raisins, les pépins de courge, et surtout la crème fraiche, en quantité variable, selon les goûts (de « beaucoup » à « tout le pot »). Ensuite, on dresse l’assiette ! D’abord un petit monticule de coquillettes, par dessus le velouté. Enfin, on agrémente de coriandre et de persil ciselé. Ce plat est si doux qu’on aimerait se blottir dedans.
Toute l’équipe s’est sentie sur un nuage. Et puis quelqu’un a demandé : « On devait pas manger un tajine ? »

En effet, ça cale 😉 mais c’est super bon, et en effet, la cannelle, le mariage parfait !
super recette végétarienne qui cale bien jusqu’au soir!
… Et Sarah, elle s’y connaît en matière de cuisine!!
Quelle chance de l’avoir dans votre équipe! Elle va vous amener du soleil, c’est évident.
Bon appétit!
Ha c’est sure très très bon , juste une salade verte avec et on se rachète une conduite diététique en plus!!!