Du 9 au 11 octobre 2018, la Ruche Mama a sillonné les routes du Pays basque pour découvrir ce qui en fait une région vraiment particulière. Verdict.
1/ On pratique le Txotx, rituel de la gastronomie basque
Le txotx (on vous met au défi de le prononcer) désigne le petit bout de bois qui bouche l’orifice du tonneau par lequel on recueille un genre de cidre dans son verre. Au cri de mojon, on fait sauter le txotx pour déguster la nouvelle cuvée de Sagarno directement au tonneau. C’est à la Cidrerie Txopinondo que Juliette, Michèle et Aurélien ont été initiés à la cérémonie. Aucun doute, on est bien au Pays basque !
2/ On déchiffre les indications routières d’un berger sans terre
Répondeur 14h12 : Bonjour. Je vous laisse un message pour se retrouver demain car j’ai encore mon téléphone pour 30 minutes, ensuite, je serais là haut. Vous arrivez par Molon, vous traversez Tardes, puis direction Lacari, et montez ensuite dans la forêt, vers les alpages de Bochemendite. Je serai sur le bord de la route avec mon trafic blanc entre midi et 15h.
Après trois écoutes et une bonne heure de recherche, nous avons déchiffré le message du berger à la prononciation basque. Vous arrivez par Mauléon, vous traversez Tardets, puis direction Licq-Athérey, et montez ensuite dans la forêt, vers les alpages d’estive. Résultat des courses, arrivée à 11h56, on a trouvé le trafic blanc et Yann, avec le sourire.
3/ On expérimente avec succès le zéro gâchis à la cantoche
Regretter l’époque du collège, ça ne nous était encore jamais arrivé. Pourtant, nous aurions adoré avoir 13 ans pour manger tous les jours au collège d’Ustaritz où, depuis le mois de septembre on expérimente avec succès le zéro gâchis. Chapeau bas !
Rencontre avec Christian, le chef cuisinier, et les enfants sur Oui ! Magazine.
4/ On découvre l’histoire méconnue du chocolat à Bayonne
La ville de Bayonne est connue pour ses fêtes arrosées et son jambon mais beaucoup moins pour son chocolat, qui est pourtant une grande spécialité locale ! C’est la première ville française où le cacao est arrivé au XVIIème siècle et où ont ouvert les premiers ateliers.
5/ On ne savoure jamais assez d’Ossau-Iraty et de chichon
C’est à peu près à ça que ressemblait chacun de nos repas tous les soirs : piments doux confits, Ossau-Iraty jeune, Ossau-Iraty vieux, chichon, saucisse confite, jambon de Bayonne et cidre basque. Un vrai régal !
6/ On apprivoise les pottoks de montagne
Prononcez pottiok, ces petits chevaux de montage pas si sauvages que ça se dissimulent partout. La balade prend alors la forme d’un Où est charly ? grandeur nature. Mais pour Didier, président de la race Pottok, un simple chant de sifflements suffit à les rassembler sur le plateau. On était gaga comme tout et on sait désormais à quoi servent ces mignons poneys (on vous le raconte bientôt dans le Magazine) !
7/ On rencontre des gens agités de la fourchette
Vous vous demandez peut-être ce qu’ils fabriquent avec une fourchette ? On a rencontré ces super héros dans les Ruches basques et vous savez quoi ? Ils changent le monde trois fois par jour avec leur fourchette. Vous aussi, rejoignez le mouvement #fourchettepower.
8/ On rando-déjeune dans une venta
Les ventas, prononcez bentas sont ces petites cabanes que l’on trouvait hier à la frontière. Certaines sont devenues d’affreuses zones commerciales, d’autres ont gardé leur esprit d’antan (la contrebande en moins). Nous avons mangé à la venta Yasola les produits de la ferme de Merxte et avons recueilli un paquet d’histoires qui se passaient la nuit, dans le brouillard…
9/ On découvre comment se cultive le piment d’Espelette
Au Pays basque, les plantations de piments d’Espelette ressemblent à des champs de vignes. Un paysage qui nous laisse sans voix. À la ferme Uronakoborda, on est agriculteurs de génération en génération. Sylvie nous explique comment le piment est cueilli, puis décortiqué à la main avec les grands-parents, les parents et les petits-enfants. Là-bas, le piment d’Espelette, c’est une affaire de famille. Lorsqu’il est à maturité, Sylvie en met dans ses pâtés, terrines et saucissons en tous genres. Il paraît qu’elle a été dévalisée ce jour-là… Par qui ? Mystère.
10/ On utilise un balai à pomme
C’est bien connu, la nature ne fait pousser les pommes à cidre qu’en Bretagne et dans les vergers normands et seuls leurs indigènes savent les transformer dignement.
Grossière erreur et vraie bonne surprise, nos préjugés ont été vite rattrapés dès la première gorgée du nectar basque : ici aussi, on tire le meilleur de ce fruit juteux.
Et pendant les prises de vue, on découvre un balai magique, non pas celui des sorciers mais celui des ramasseurs de pommes, le bien nommé balai ramasse pomme. D’une simplicité enfantine, il donnerait presque du plaisir à les récolter sans se baisser, d’un simple mouvement, en faisant rouler le rouleau à même le sol. Jackpot à tous les coups. Les pommiers auront beau éparpiller leurs trésors, fini le mal de dos, les vignerons cidriers seront toujours sous leurs branches, mieux équipés que jamais. Ils sont fous ces irréductibles basques.
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