Pour certains c’est la réponse idoine à la raréfaction des terres et aux sols pollués, pour d’autres une insulte au métier d’agriculteur. La culture hors sol divise. Pipettes versus grelinettes : Oui le blog compte les points.
Cultures suspendues, bâches plastiques à perte de vue, agriculteurs aux ongles propres, serres-cathédrales de 10 hectares : que vous soyez pour ou contre, difficile d’y échapper aujourd’hui. Les cultures hors sol sont partout et pas uniquement en Andalousie. 70% des tomates produites en France viennent de ce type de culture.
On appelle ça l’hydroponie. L’idée vient du plat pays et de sa pénurie de terres. Après avoir cultivé sur des polders, les hollandais testent dans les années 1940/50 cette culture sans terre. Depuis, le procédé essaime partout. Comment ça fonctionne ? Le principe est de se passer de sol et de pouvoir cultiver ailleurs que dans des champs. Aussi, les semis sont invités à grandir sur différents substrats, de la laine de roche, de la fibre de coco et de plus en plus sur un film nutritif. Sur ce sac plastique bien épais, les racines des plantes s’étendent, s’emmêlent et finissent par former leur propre substrat. On n’est jamais mieux servi que par soi-même.
Et qu’est-ce qu’elles mangent les plantes dans leur sac plastique ? Une solution liquide dans laquelle elles puisent en fonction de leurs besoins. Le breuvage tourne en circuit fermé et est régulièrement réalimenté en nutriments. Open bar pour les tomates et les concombres ! « L’hydroponie permet d’économiser entre 70 à 90 % d’eau par rapport aux cultures classiques, » explique Christine Aubry, ingénieur de recherches à l’INRA. Si certains précurseurs expérimentent la bioponie, c’est-à-dire la fabrication d’éléments fertilisants à partir d’engrais organiques, si l’aquaponie utilise les déjections de poissons pour fertiliser les plants de légumes, la très grande majorité de maraîchers font appel aux engrais de synthèse pour nourrir leurs hydrocultures.
La recette hydroponique classique mélange le plus souvent 6 minéraux de synthèse : azote, phosphore, potassium, magnésium, calcium, soufre mais aussi quelques oligo-éléments du genre fer, cuivre, manganèse, zinc ou molybdène. Pour la petite histoire, ce dernier fait l’objet de nombreuses interrogations. Indispensable à la vie des plantes, on en trouve partout dans la nature mais à très faibles doses. A l’inverse, sur les autres planètes, il est foisonnant. D’ici à penser qu’une météorite l’aurait apportée sur terre. On s’égare…
Question saveur ça donne quoi ? Globalement les cultures hors sol ont un goût de flotte. « Si elles ont moins de bouquet, explique Sylvain Chaillou, professeur de physiologie végétale à Agroparistech, c’est aussi parce qu’elles sont cultivées à une période de l’année où il y a moins de soleil. Au mois de janvier, chauffage et lumière artificielles n’arrivent pas à remplacer les effets des rayons du soleil. En revanche, quand les fraises hors sol poussent en plein champ au mois de mai (elles ne sont pas sous serre mais en plein air), comme c’est le cas à la ferme de Gally dans les Yvelines, le résultat est plutôt concluant. »
Mais Râ n’est pas le seul protagoniste de l’histoire, il y a aussi des raisons chimiques dans tout ça. En effet, les plantes hydroponiques reçoivent invariablement le même mélange NPK et consorts quelque soit leur stade de développement. Dans la nature en revanche, les plantes puisent dans le sol ce qu’il leur faut quand il leur faut. Dans les années 50 Coïc et Lesaint, les deux pontes de l’hydroponie testent la culture hors sol de précision. Tous les matins, ils relèvent l’état de la solution de leurs tomates protégées et réajustent pied par pied le breuvage en calcium et potassium, les deux substances agissant sur le mûrissement. Pour Sylvain Chaillou, le résultat de légumes nourris au biberon est époustouflant. « Je n’ai jamais mangé d’aussi bonnes tomates. »
Evidemment, ce qui est possible en labo ne l’est pas sur le terrain, d’autant plus que la culture hors sol est appréciée pour sa capacité à booster les rendements, en moyenne deux fois plus importants qu’en agriculture traditionnelle. Pour le bon goût du terroir donc, on repassera.
Et côté empreinte carbone, il est comment le bilan ? Si les cultures hydroponiques consomment un maximum d’énergie puisqu’elles sont souvent synonymes de serres chauffées (20% des charges de l’exploitation en moyenne). Si elles charrient des hectares de bâches plastique rarement recyclées, elles utilisent en moyenne 25% de produits phyto en moins que les cultures classiques. En effet, chaque fois qu’une plante est patraque, on la zigouille direct avec ses voisines pour que les maladies n’aient pas le temps de se propager.
On peut aussi faire fonctionner la chaîne alimentaire et inviter des insectes pour se charger de l’agresseur. Traquer la maladie est en hydroponie un exercice quotidien. Car en milieu clos, l’arrivée d’un champignon ne pardonne pas. En quelques heures, toute la culture peut y passer. D’ailleurs, dans certaines serres, le port de surchaussures est obligatoire, un peu comme dans un bloc opératoire.
Dans ce contexte de peu de traitements, certains hydroponiagriculteurs trouveraient logique d’être reconnus comme acteurs biologiques. Pour l’organisme de certification Ecocert, il n’en est pas question. « La culture hydroponique est en contradiction avec les grands principes définis dans le règlement européen de l’agriculture biologique (RCE 889/08) qui précise sans ambiguïté que le lien au sol est obligatoire. Les plantes doivent être essentiellement nourries par l’écosystème du sol. » Fin de la discussion.
Dernière question : peut-on tout cultiver en hydroponie ? « Pour que ce soit rentable il est préférable de cultiver des légumes-fruits (tomates, aubergines, poivrons, concombre etc.) et des légumes-feuilles (salade, epinard etc.), explique Anne-Cécile Daniel, ingénieure de recherche en Agriculture Urbaine. En revanche, cela ne présente aucun intérêt pour les légumes dits racines. »
« Par ailleurs, une lentille verte du Puy qui a poussé sur une roche volcanique, une pomme de terre de l’Ile de Ré, une noix de Grenoble ne pourront jamais être cultivés en hydroponie, leur terroir est trop spécifique », concède Sylvain Chaillou. Car au cœur de la terre, il y a plus que des ions NPK. Il y a aussi tous ces habitants du sol qui participent à la croissance des plantes. Et jusqu’à preuve du contraire, le lombric chimique n’a pas encore été inventé.
Vous voulez en savoir plus ? Retrouvez la vidéo de Jami.
La culture hors-sol ne sera jamais aussi nutritive et gouteuse que la culture en sol. J’ai l’impression de défoncer une porte ouverte. Toutefois, les labels se gardes bien de différencier les deux. Prenons la culture en sol. Le sol permet de donner 23 atomes à la plantes. Bien que ces derniers ne représentent que moins de 6% du poid total de la plante, ils sont fondamentales pour nous. Car le 94% du poid totale vient de l’air (Azote, oxygène, carbone).
Le sol avec ses 23 atomes ( fer, souffres, cuivre, manganèse, nickel) crée des chef d’oeuvre. Ce sont les enzymes, les polysaccharides, les phénols, les tanins, les coumarines, la flavonoîdes, les antraquinones, les anthocyaniques, les glucosinolates, les saponines, les amers, les alcaloîdes, les vitamines, les minéraux, les oligo éléments, etc, etc,…
Merci aux microbes ( bactérie, vérus, protozoaire,etc). Et c’est gratuit. Si l’industrie voulait rendre soluble dans les plantes tout ce que font les microbes du sols, cela coûterait une fortune!
Les microbes contrôlent les cycles du vivants ( azote, phosphore, carbone, etc.) Les étudiants en microbiologie des sols indépendants, les bon vieux pélogues, qui sont rendus à un âge vénérables, en connaissent quelques choses. Les agronomes depuis 40 ans ne sont plus formés à cela. Bien dommage.
Et pour avoir cette richesse dans nos légumes, céréales, fruits, oléagineux et même la viande, nous avons besoin des sols…
C’est pourquoi il faut 20 tomates de serres pour obtenir les éléments nutritifs d’une Cornue des Andes dans un sol en santé. Le goût dit tout. Lorsque vous avez un légume complexe en goût, vous avez très certaiment les éléments nutritifs.
Un sol c’est profond. Prenez une culture biologique avec les arbres tout autour. Un chêne peut descendre 150 mètres dans les profondeurs de la terre avec des ses racines. Ce carrotage permet à l’eau de s’écouler jusqu’à la nappe phréatiques. D’ou pourquoi les arbres sont les architectes des milieux fermés en nutriment. La vie microbienne, elle aussi descent et remonte tout au long de ces longues racines. Les champignons mycoriciens épousent les bouts des racines des arbres. Les champignons sont les mineurs des sols : ils brisent les éléments de la roche pour les rendre bio disponible et ils échangent leur dure laboure en échange de glucose que fabrique l’arbre grâce à la phytosynthèse. Une symbiose. Et sans parler de la faune endogée (sous terre) et épigée ( surface) qui crée le humus. Ces petites bestioles rampantes très mignonnes au microscope qui crée la terre. Autrement dit, la terre c’est les petits caca de minuscules êtres qui digèrent avec l’aide des champignons le bois, les feuilles, les racines, les animaux.
Et vous voudrez mettre tout ces trésors dans un petit pot en plastique?
Don Quichotte se battait contre des moulins à vent.
Se bat-on contre le bon sens?
Bref, la bouffe dans un pot on garde ça pour les plants de pot.
Bonjour,
Merci pour cet article très intéressant et fort bien écrit, mais je me permets de vous écrire pour vous signaler une faute actuellement très à la mode et que les Miss Météo répètent à longueur de bulletin.
Vous citez la phrase suivante :
« L’hydroponie permet d’économiser entre 70 à 90 % d’eau… »
On dit « de… à… » ou « entre… et… », mais sûrement pas « entre… à… » !
Diriez-vous : « elle est assise entre Pierre à Paul » ?
J’espère que non ! ?
Cordialement
FYI le lombric s’épanouit très bien en dans les substrats hydro
bonjour cette année je teste la bioponie avec purin d ortie et de pissenlits pour mes tomates en methode passive kratky
[…] Cultures sans sol et sans reproches ? […]
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Bonjour,
Petite question à tout hasard… est-ce que la Ruche qui dit Oui accepte dans son réseau des agriculteurs produisant en hors-sol… si c’est le cas, est-ce que ça pourrait être indiqué sur la fiche du producteur ou au moment de l’achat (si tous les fruits/légumes ne sont pas produits en hors-sol dans la production)….
Il me semble que ce critère peut être important pour certains au moment de l’achat.
Non?
Bien cordialement,
Client de la Ruche qui dit Oui depuis…. je sais même plus
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[…] Sylvain Chaillou […]
Article intéressant, merci ! Je serais curieux de goûter l’un des ces fruits ou légumes. Est-ce qu’il existe une serre ouverte au public en France ?
Bonjour,
une petite réponse au cas où quelques uns passeraient encore par là…
Il est certain qu’aujourd’hui la diminution des surfaces agricoles et la perte de rendement des sols est incompatible avec l’augmentation de la population. Il faut également prendre en compte l’état de nos ressources naturelles, malheureusement de plus en plus polluées…
Peut-être y’a-t-il d’autres alternatives au sol ou à l’hydroponie ? Je pense à l’aquaponie par exemple. C’est un mode de culture qui associe productions végétales et productions piscicoles. Les effluents de la pisciculture sont utilisés pour fertiliser les plantes, et ces dernières, en puisant ce dont elles ont besoin pour s’épanouir purifient l’eau, qui peut retourner aux poissons. Les plantes poussent à la surface de l’eau, un peu comme les nénuphars, et finalement, le système ressemble fort à celui d’un lac !
Les productions ont du goût, elles en ont même plus qu’en terre !!! Mais pourquoi ?
Il y a de très bonnes réflexions dans les commentaires en amont. Effectivement, ce qui change tout c’est l’écosystème ! L’aquaponie utilise des engrais naturels (les effluents piscicoles) et dans l’eau il y a de nombreuses espèces, des bactéries et des champignons qui aident la plante à assimiler ce dont elle a besoin. Ce sont bien ces « microbes » qui complètent le système et donne aux légumes un goût supérieur. De plus, dans l’eau, il est possible, par l’aération, d’apporter à la plante l’oxygène dont elle a besoin. Ce qui en terre est un facteur limitant, responsable de l’amertume chez la laitue.
Pas de « bloc opératoire » avec cette méthode. Le but c’est d’avoir des plantes heureuses, en bonne santé. Quand on va bien on se défend plus facilement ! Pour aider, on peut rajouter des auxiliaires de culture (coccinelles, chrysopes…). Ce qui compte vraiment c’est de recréer un écosystème.
Avec cette méthode, ce ne sont pas 25% de produits phytosanitaires en moins qui sont utilisés… On utilise pas du tout de produits phytosanitaires !!! Pas de traitements biologiques… pas de traitements tout court !
C’est une méthode très écologique : pas de produits de synthèse… 95% d’économie d’eau ! Quant au bilan carbone, pourquoi ne pas se coupler à des entreprises qui produisent de l’énergie, comme les entreprises de retraitement des biomasses ? De l’énergie verte aujourd’hui on en a, il faut s’implanter à proximité c’est tout.
Ce qu’il en est des apports nutritionnels pour l’Homme avec cette méthode ? Supérieurs. Il ne faut plus faire tremper les produits pour enlever les traces de traitements ou la terre… du coup on évite la fuite des nutriments 🙂 Nutriments qui sont plus nombreux puisque la plante a tout ce qu’il faut et est suffisamment bien entourée pour se développer paisiblement 😉
[…] Cultures sans sol et sans reproches ? | La Ruche qui dit Oui !. […]
Très bon article, mais surtout excellent débat ! Une chose me gêne: Au delà de l’intérêt suscité par les techniques, traditionnelles ou innovantes que les hommes vont développer dans les années à venir pour tenter ce qui a été cité précédemment, à savoir nourrir des populations de plus en plus nombreuses, personne ne s’interroge sur l’origine profonde de cette explosion démographique mondiale qui engendre la disparition lente mais inexorable du monde vivant ?
Je souhaite entendre un jour une voix puissante s’élever pour réclamer une réflexion « mondiale » à propos de notre Devenir commun, afin d’amener le genre humain à comprendre qu’il est l’unique acteur de sa destruction, et que tous les potagers naturels, sains et que nous souhaiterions innombrables ne pourrons nous sauver de cet aveuglement !
Excusez-moi, c’était une remarque d’un homme fatigué et désormais stérile, qui va prendre sa retraite dans le centre de la France, pour y cultiver son jardin… Amitiés à tous.
Vous avez tout à fait raison. Le problème majeur du 21 ° siècle est la surpopulation mondiale. Aucun politique ne veut dire la vérité car il faut vacciner et sauver le plus de monde possible. La solution passe sans aucun doute par un hybride entre 1984 de G Orwell et Inferno de Ron Howard qui ont compris tous les deux qu’il fallait limiter la capacité de reproduction de l’homme. Si la population mondiale continue d’exploser, je pense que la terre ne verra pas le 22 ° siècle.
Bonjour , nous sommes avec mon épouse producteurs de fruits rouges dans le sud de l’Aisne en vente directe. Les sols sont hydromorphes ce qui favorise les maladies de racines comme le phytophthora. Le maintient d’une production de framboises très sensible à cette maladie passe obligatoirement chez nous par une reconversion en hors sol .
Votre réflexion me laisse perplexe. Pourquoi n’y a-t-il pour vous que cette solution? Par exemple, comment avez-vous fait les autres années? Autre question : pourquoi maintenir absolument une production de framboises dans un lieu qui visiblement ne leur convient pas?
Décider d’une culture hors sol c’est bien davantage que décider entre une technique et une autre, c’est occulter le sens même de racine, enracinement, lien, avec l’ensemble du processus vivant dont nous faisons partie. C’est admettre que nous, êtres humains, éléments vivants parmi le vivant nous nous associons à cette rupture du lien avec la terre et pire nous nous en faisons les promoteurs.
Sommes-nous d’accord pour devenir des êtres hors sol ? C’est-à-dire en rupture, à la recherche d’un équilibre, d’un ancrage que l’enracinement à ce sol nous permet de maintenir ?
« Avoir les pieds sur terre » signifie = nous donner les moyens de partager le sens commun (lien, partage, relation, vision commune, « bon sens »). Il n’est pas anodin de rompre avec cette énergie du sol. Où irons-nous la prendre ?
Du tellurique (la terre) au cosmique : nous sommes le lien. Ces 2 polarités SONT notre équilibre. Aussi la responsabilité de couper cet ancrage participe pour moi au choix du destin de l’Humanité.
Demandez à certains enfants ce que sont ces petits carrés panés qu’ils adorent manger ? Certains ne se représentent absolument pas le poisson dans la mer. A force de couper les liens qui relient toutes les étapes d’un cycle de vie pour privilégier la consommation intensive, nous nous coupons du sens et ne savons plus non plus à quelle étape de ce cycle du vivant l’humain se situe. A moins qu’il s’imagine avoir la Toute Puissance et maîtrise de tout …? Indépendamment de ces fondamentaux du cycle de la vie ?
Les résultats sont éloquents et se passent de commentaire…Si nous le décidons nous pouvons être et pérenniser ce lien qui relie comme son nom l’indique. Certes cela demande un peu d’humilité…
Cela permet de ne pas raser de nouvelles forêts pour cultiver, et de laisser la terre faire son cycle, son écosystème, sans notre intervention agricole.
Ce n’est pas un choix à faire, les deux méthodes de cultures sont complémentaires. L’hydrologie n’a pas vocation à remplacer l’agriculture, mais bien à la compléter pour permettre un repos de la terre et nourrir une population pour le moyen trop rapidement croissante
il y a des plantes à l’état sauvage ou naturelles qui poussent dans des marais ou sur des terrains peu favorable ou propice à l’agriculture Pourquoi pas hors sol ? des lors qu’il n’y a pas de produits chimiques je ne vois pas ou est le problème autre qu’idéologique
Bonjour, je ne souhaite pas entrer dans le debat mais simplement partager mon exeperience. Avec mon mari nous sommes maraichers dans le Gers, nous avons décidé d’essayer une partie de notre culture de plantes aromatiques à l’hydroponie car nous avions quelques pieds chez nous avec ce système et nous avions remarqué la différence de goût. Nous nous sommes bien formé car nous savions qu’il existe une hydroponie de masse qui ruine l’environnement et donne des plantes sans gout, nous cherchions la qualité et nous pas la quantité. Le resultat a dépassé nos espérances, sans avoir a investir des milions, sans non plus être un laboratoire, nous donnons aux plantes exactement ce dont elles ont besoin et elles sont magnifiques et succulentes. J’irai même jusqu’a dire meilleurs que celle que nous avions en terre. En tout cas leur croissance rapide et saine les rend plus fortes aux attaques d’insectes et nous n’avons jamais eu a les traiter, ni a sacrifier des pieds a cause de champignons!! Pour l’instant nous avons commencé avec des engrais de synthèse et nous allons passer cette année a la bioponie avec des engrais bio, plus compliqués a utiliser c’est pour cela que nous avons commencé par les autres. Voila c’était une experience très positive pour nos et nos clients sont ravis. En attendant nous laissons notre terre se reposer tranquilement nous n’y touchons pas. Nous serons heureux de recevoir n’importe qui veuille voir cela de leur propre yeux, et surtout y gouter. Je ne dis pas que l’hydroponie est mieux que la culture en terre, je dis qu’il ne faut pas generaliser et qu’une bonne hydroponie est possible.
Bonjour à tous je rejoins Marion à ce sujet, il existe plusieurs formes d’hydroponie mais également plusieurs types de nutrition pour les plantes (ex: minéral, organo-minéral, 100% organique, aquaponique, etc..) Personnellement, j’expérimente la bioponie sous plusieurs formes depuis maintenant 9 ans et l’aquaponie depuis 3ans avec des résultats meilleurs d’année en année. En effet ma vision et celle de recréer un écosystème le plus complet et équilibré possible grâce au biomimétisme, autrement dit ce sont des processus de décomposition naturelle qui sont mis en oeuvre au sein du système bioponique. Si vous avez des questions ou si vous êtes simplement curieux vous pouvez visiter la page « le petit potager hydrobiologique » vous y verrez des exemples et des résultats concrets. j’insiste sur le fait que mes cultures n’ont jamais vu l’ombre d’un engrais issue de la pétrochimie ou aucun traitement phytosanitaire du genre. bonne journée à tous.
Bonjour,
En réponse à Marion Sourdois, j’aimerais beaucoup avoir d’avantage de détails sur votre technique et les engrais utilisés, également si vous et votre mari êtes passés à la bioponie ou pas encore. Je serais aussi très intéressée pour venir visiter vos terres si cela était possible.
Merci beaucoup,
Carla Nykiel.
Bonjour,
Je viens de lire votre réponse que j’ai trouvé très intéressante, le fait de ne rien rejeter en bloc et de tester afin d’apporter un avis m’a paru judicieux.
Je vais faire un essai au printemps de culture de fraisiers en aéroponie haute pression en plein champ afin d’obtenir un maximum de « sucré ». Par contre je voudrais comme vous essayer de m’affranchir du tout minéral mais je suis bien obligé de commercer par là.
Pouvez vous me dire comment se passe vos essais et me faire bénéficier un peu de votre expérience.
Merci d’avance
Philippe
Il aurait été judicieux, voire intelligent, d’expliquer que les éléments nutritifs n’apparaissent pas d’un coup de baguette magique. Pour exemple, dans la Provence du Sichuan (en Chine) la réserve de Panda est attaquée par les mines de phosphate (création d’engrais), des ouvriers payés à coups de bâton, des milliers de kilomètres parcourus, etc…
Il serait bon de ne pas oublier que ce que l’on prend d’un côté pour le mettre dans un autre côté, ne se dédouble pas !
Il n’y a pas de terre mais il y a un substrat chimique, d’où vient-il ? comment est-il fabriqué ?
Avec ce système, on se retrouve encore dans une spirale (exploiter de nouvelles ressources issues de la terre) et pas dans un cycle (réutilisation de la production locale). La spirale commence à grignoter les bords de notre monde, de votre article même, il semble que la solution soit d’aller trouver des minéraux sur d’autres planètes ???
Il est sympa aussi de nous rappeler que le pétrole se raréfie et que la solution serait d’en consommer encore plus à travers le transport des engrais et la production de matériels (serres, bâches, supports, sacs plastique, gants et chaussures stériles, pipettes, etc…). D’ailleurs, quid des traitements de stérilisations des outils utilisés dans ces lieux ? Qui des bisphénols et phtalates des matériaux en contact avec les « légumes » produits ? quid des plants malades et éliminés (« En effet, chaque fois qu’une plante est patraque, on la zigouille direct avec ses voisines pour que les maladies n’aient pas le temps de se propager. ») ?
Enfin, « L’objectif était ici de présenter une culture qui, inéluctablement, semble se généraliser. », serait un peu en contradiction avec ce que vous nous présentez tout au long de l’année, à savoir de nouvelles installations d’agriculteurs locaux.
j’avoue que je suis plus choqué par vous qui prétendez proposer de la diversité que par le sujet même ; on sait que ce type de culture favorise les grands groupes industriels qui auront tout loisir de développer des variétés, sous licence, résistantes aux maladies et ravageurs qui ne manqueront pas de se développer dans des structures aussi fermées.
Ne nous méprenons pas, cet article ne fait absolument pas l’apologie de la culture hors sol, il la présente et la critique même. Les producteurs de notre réseau connaissent la terre et nous les soutenons ardemment.
De mon côté j’utilise les smartpots achetés sur ce site : http://www.indoorgrowing.fr/potsrservoirssmartpot-c-10_404.html
J’ai une terrasse sud au 3 eme étage et les radis et laitue à couper apprécient! Nous pensons aussi faire des haricots verts et les plants de tomates attendent la chaleur pour être mis à leur tour. Un des avantages des Smartpots en géotextile c’est que l’on peut choisir la hauteur de terre selon ce que l’on veut faire pousser.
Bonne cultures jardinières à vous,
Emilie
S’il vous plait ne comparez pas l’agriculture hors sol avec de l’agriculture biologique. C’est une offense à un savoir faire. Cultiver la terre ce n’est pas simplement dérouler des rouleaux de laine de roche et apporter par goutte à goutte les éléments nécessaire à la vie de la plante.
Fabien
La Ferme BIoceronne
Nous sommes bien d’accord. L’objectif était ici de présenter une culture qui, inéluctablement, semble se généraliser.
L’élevage sous hangar de volailles et de cochons, dans des espaces indécemment restreints, tous bourrés d’antibiotiques et autres produits pour pallier aux nombreux problèmes de santé et d’hygiène que génèrent ces modes de production, sont aussi très généralisés.
Est-ce pour autant une bonne idée…
Permettez-moi d’en douter !
Bonjour, excellent article !
Pour le goût des fruits et légumes cultivés en hydroponie, n’ayez crainte, les engrais minéraux et organo-minéraux d’aujourd’hui couplés aux techniques de culture modernes permettent de tirer le meilleur parti de la génétique de la plante cultivée et donc d’en assurer les meilleurs arômes et goûts. (il est vrai en revanche que les installations commerciales actuelles ne tirent pas le meilleur parti de ce côté là du fait de l’investissement nécessaire côté fertilisants)
Par ailleurs, il est désormais possible de cultiver « bio » (le label AB n’existe pas pour l’hydroponie) en ajoutant un petit système contenant des bactéries et qui filtre la solution nutritive en continu (biofiltre).
L’hydroponie semble bien être la solution pour nourrir la planète aux vues de son développement (population qui croît / terres arables qui diminuent : http://www.homegardenlabs.com/2013/08/23/l-agriculture-urbaine-pourquoi-comment).
retrouvez plus d’infos sur l’hydroponie et ses techniques sur notre blog :
les systèmes goutte-à-goutte : http://www.homegardenlabs.com/2014/03/12/les-systèmes-goutte-à-goutte/
les systèmes à marée / subirrigation : http://www.homegardenlabs.com/2014/03/05/les-systèmes-à-marée/
La technique du film nutritif NFT : http://www.homegardenlabs.com/2014/02/19/la-technique-du-film-nutritif-nft/
la culture en eau profonde DWC : http://www.homegardenlabs.com/2013/12/31/la-culture-en-eau-profonde-dwc/
l’hydroponie passive : http://www.homegardenlabs.com/2013/12/30/l-hydroponie-passive/
l’aéro-hydroponie : http://www.homegardenlabs.com/2014/01/22/l-aéro-hydroponie/
à venir : l’aéroponie, l’aquaponie, la bioponie…
homegardenlabs.com déménage, retrouvez tous nos articles sur http://homegardenlabs.fr
+
vous souhaitez découvrir une production hydroponique 100% française :
visitez la ferme des Sourciers : http://lessourciers.com/
trop court cet article! car s’il est reconnu que le goût n’est pas top qu’en est il des apports nutritionnels sur l’humain? J’ai vu un documentaire télévisé et c’est époustouflant ce que la science peut faire….
Ce hydroponie existe en afrique. Je vous demande votre aide parce que nous avons probleme de malnutrition a cause de manque de terre cultivable
..25 % de produits phyto en moins??? Les solutions nutritives qui passent dans les supports de cultures en hydroponie sont des fertilisants chimiques donc issus de la pétrochimie et cautionnent encore un système dépendant de l’énergie pétrole. De plus l’hydroponie est très polluant car les substrats utilisés viennent depuis contrées lointaines et utilisent beaucoup d’énergies fossiles.
On pourrait utiliser du compost. Pourquoi pas les boues d’épuration après methanisation ?
bonjour,
article sympa sur l’hydroponie, mais d’après ce que j’ai entendu notamment de claude bourguignon, le goût sucré d’une plante ne pose pas de probleme en hydroponie mais le gout vient seulement grâce au terroir, donc pas de sol pas de microbes et pas de gout…
et pour avoir vu des serres hydro près d’almeria ça ne ressemble pas du tout à ces belles serres hightech enfin pas la grande majorité
voila