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C’est quoi la consommation collaborative ?

Voilà environ un an et demi que la crise s’est invitée dans nos vies quotidiennes, et avec elle un questionnement sur nos modes de consommation. Ces interrogations sur nos habitudes d’achats viennent d’abord d’une nécessité : les temps sont durs, alors on regarde plus à la dépense : ‘ce produit vaut-il le coup ?’. Et, si je pense en avoir vraiment besoin, n’y a-t’il pas un moyen de l’avoir pour moins cher, voire pour rien ?

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Un moyen de répondre à ces questions pour les consommateurs que nous sommes est de nous tourner vers internet : de nombreux sites proposent à tout un chacun de donner leurs avis sur un produit ou un service, d’autres proposent de comparer les prix pour un même produit, d’autres enfin mettent des bons de réductions à disposition de leurs abonnés.

Mais internet offre bien plus de possibilités, surtout depuis l’essor du web participatif et des réseaux sociaux. Il n’a jamais été aussi simple de se rassembler, entre inconnus du monde entier, autour de sujets d’intérêts communs. Et l’adage ‘l’union fait la force’ redevient d’actualité, poussé à la fois par la nécessité de s’unir dans un contexte de crise et par la facilité avec laquelle cela est rendu possible grâce au web. On peut par exemple penser au site Groupon, qui négocie des réductions parfois très importantes avec les commerçants grâce aux achats groupés.

Allons plus loin cependant. La crise ne nous incite pas seulement à chercher à payer moins pour le même objet : elle nous a aussi incité à chercher à se passer de l’objet. D’une part en s’interrogeant sur le caractère superficiel de certaines envies, mais aussi, et peut-être surtout, en recherchant le service que l’objet nous rend plutôt que l’objet en lui-même. Ce que Rachel Botsman (voir la vidéo ci-dessous) a appelé la consommation collaborative. Je n’ai pas besoin d’une perceuse : j’ai besoin d’un trou dans mon mur. Pourquoi ne pas emprunter ou louer cette perceuse ? Cela est valable pour une perceuse, mais aussi un livre, un vélo, un sac à main de luxe. Cela devient de plus en plus facile avec les sites de prêt ou location entre particuliers type e-loue.com.

Cela nous semble de plus en plus normal aujourd’hui d’avoir recours à des avis d’inconnus, de leur acheter ou louer directement un bien, de s’unir avec eux. Pourtant, ce phénomène est récent, et même, va pour ainsi dire contre l’idée selon laquelle nos sociétés sont individualistes, crispées, méfiantes. A la Ruche qui dit Oui ! il nous semble que le dénominateur commun à toutes ces nouvelles formes de consommation, c’est la confiance. Pas une confiance aveugle et naïve, mais une confiance qui se construit jour après jour en même temps que la communauté. De la crise naît la nécessité de s’assembler, et de cette nécessité naît le plaisir de s’assembler. On y trouve son compte pour ses intérêts individuels et matériels, puis très vite, quelque chose se passe et la communauté d’intérêts devient une communauté de liens.

C’est peut-être parce que la façon de consommer, alternative, devient aussi importante que ce qui est consommé. C’est peut-être la sensation de lutter à son niveau avec d’autres, et ainsi de faire partie d’une vraie communauté. Quoi qu’il en soit, des liens se forment, qui dépassent l’acte d’achat. C’est l’ambition que nous avons pour toutes les Ruches qui commencent à se former : que chaque membre se sente libre de participer, d’échanger, avec les autres membres de la Ruche, entre Ruches, avec notre site. C’est tous ensemble que nous portons ce projet pour manger mieux, manger juste.

Si vous souhaitez creuser le sujet :

Le blog d’Antonin Léonard sur la Consommation collaborative : http://consocollaborative.com (nous le remercions au passage pour son soutien et son enthousiasme!)

2 commentaires

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  1. La consommation collaborative est une véritable aubaine pour nous, français. Elle peut nous apprendre à changer, à faire confiance à l’autre, c’est bien là que nous pouvons encore nous améliorer… mais quel bonheur d’y parvenir, retrouver le goût de la rencontre, aller au devant de ses voisins qu’on ne connaissait finalement pas, tisser du lien social ! Et puis, nous préfèrerions laisser en héritage à nos enfants un monde qui aurait le sens du partage, du service, du don…

  2. Merci pour cet article (et pour la citation d’e-loue aussi ^^).

    Je souhaiterais apporter un petit complément d’information. La consommation collaborative favorise l’économie de fonctionnalité, et est donc en faveur des ménages, ça, vous l’avez bien mis en exergue.

    En revanche, elle permet également d’agir en faveur de l’environnement (réduction de la production de déchets, des émissions de CO² due à la surconsommation, etc.), ce qui est très loin d’être négligeable. Exemple à lire : http://blog.e-loue.com/2011/02/23/reduisez-vos-dechets-en-louant-vos-objets-sur-e-loue/

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