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Recyclage au jardin : les astuces de Tonton Eric

Eric est un obsessionnel. Du recyclage dans son jardin. Pas question qu’un brin d’herbe ne soit jeté à la poubelle. Tout doit être va-lo-ri-sé. Herbe coupée, tonte de haies, taille de fruitiers, voici ses astuces testées pour de vrai pour tout recycler.

Quand on a une maison et un jardin comme un peu plus de la moitié des Français, difficile d’échapper à la question de la gestion de ses déchets verts. Tonte de la pelouse, taille de haies, mauvaises herbes, tout ce petit monde finit généralement à la déchèterie. Ce qui finit par générer un sacré volume en France : 17 millions de mètres cubes de déchets verts par an. Colossal.

 

Le composteur, le meilleur ami du jardinier.
Le composteur, le meilleur ami du jardinier.

Or des solutions assez simples permettant de réduire significativement ses déchets végétaux existent. Prenons l’exemple du compostage. Sa pratique permet de réduire d’environ 30% le volume de ses déchets ménagers. C’est une évidence écologique et a priori simple à mettre en œuvre. Pourtant, moins de 10% des Français ne jettent jamais leurs déchets verts de cuisine à la poubelle selon une enquête de l’Ademe.

Tous les ans, un million de tonnes de déchets de jardin seraient brûlés à l’air libre. C’est pourtant pas terrible pour l’environnement. 50 kg de déchets verts brûlés émettent autant de particules que 9 800 km parcourus par une voiture diesel.

Alors tel le colibri, je me suis dit que je devais faire ma part. J’ai décidé de changer et me suis lancé depuis un an dans l’expérimentation de la valorisation de mes déchets végétaux. Avec mes petites mains et du bois de récupération, j’ai d’abord fabriqué un composteur et des carrés de jardins. J’ai également tenté la réalisation d’un petit jardin potager. Bilan des courses ? Des poubelles hebdomadaires réduites d’environ un tiers, quelques bonnes surprises avec les légumes du jardin qui ont réussi à pousser. Pour être très honnête, sur ce point, on a surtout réalisé à quel point le maraîchage était un métier technique et difficile. On serait morts de faim si on avait décidé de vivre en autosubsistance et arrêté de commander nos légumes aux producteurs de la Ruche qui dit Oui !

La 2ème phase de notre expérience consistait en la valorisation des tailles de haies (non résineux) tout en se demandant si la cheminée pouvait devenir le compagnon du composteur. Je vous montre comment j’ai fait ?

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Certains types de haies (laurier, troène) produisent un volume considérable de branches et feuilles.

 

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D’abord, je réduis le volume des déchets verts en séparant les tiges des feuilles.

 

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Voilà. Le volume qui partira à la déchèterie a été divisé par deux environ. Un cageot de fagots a été récupéré. Il permettra d’allumer les feux de cheminée cet hiver.

 

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Petit tour à l’intérieur de la maison où toutes les cendres de cheminées seront récupérées et intégralement valorisées.

 

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Comment ? Facile ! A l’aide d’un grillage fin, je sépare les charbons de bois et les cendres fines.

 

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Les charbons de bois seront utilisées dans le barbecue et les cendres seront étalées dans le jardin potager.

 

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La terre sera également enrichie avec le compost que nous produisons.

 

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De nouveaux légumes (ici des radis) pousseront de cette terre.

 

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Les épluchures de ces légumes passeront dans cette poubelle verte avant de retourner dans le composteur du jardin. La boucle est bouclée.

Ah oui, un dernier truc concernant les tontes de gazon. Une grande partie n’ira pas à la déchetterie. Elles fileront au composteur (en plus ça accélère la décomposition des épluchures de légumes). Elles serviront de paillage au jardin potager (ça me permettra de moins arroser) ou au pied des haies (pour éviter la prolifération des mauvaises herbes).

Bilan ? Notre foyer devrait générer environ 2 fois moins de bio déchets à destination de la déchetterie. Les tailles de haies (feuilles de laurier et tuyas résineux) constitueront l’essentiel de nos déchets végétaux. Pas mal, non ? Et vous, quels sont vos bons plans ?

 

 

 

 

 

 

 

 

 

10 commentaires

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  1. Quel dommage de destiner les petites branches de haies à l’allumage du feu de cheminée ! 🙁 passés à la broyage, ça ferait un excellent BRF ( bois raméal fragmenté ) le top du top pour fertiliser et enrichir un sol, il n’y a pas mieux pour nourrir en profondeur un sol, favoriser l’humus, tout les plus grands le disent : Claude et Lydia Bourguignon, Dominique Soltner, Pierre Desbrosses…..
    En tout cas bravo pour l’écologie 🙂
    Amicalement 🙂

    1. moi qui ne cultive rien pour le moment ,j’ai semble-t-il fait un peu plus de recherche sur l’agriculture raisonnée et je suis tombé sur une édition,devenue rare, de 68 pages (que ma femme a déniché et m’a offerte ):c’est ,semble t-il ,une mine d’informations et de tests en grandeur nature opérés par le rédacteur dans les années 70/80 ,au point d’intéresser des sommités et vite étouffée par le lobby des semanciers et fabriquants d’engrais …c’est dire ,l’importance ! puisque prefacé et élevé au MERITE AGRICOLE par HENRI STEHLE de L ‘INRA ..C’EST DIRE !
      je vous le conseille ,il s’agit de :
      LES METHODES JEAN PAIN ou « UN AUTRE JARDIN « .edition 6 non renouvelée.

  2. Bonjour, article très intéressant que je publie sur ma page Facebook « Nature, elle et nous. »
    Cependant, en tant qu’animatrice pour le rural africain, j’aurai aimé que chaque article soit téléchargeable en pdf.
    Suggestion à transmettre au webmaster, merci.

  3. les poules mangent tous les déchets végétaux (voire plus! animaux aussi!) issus de la cuisine et du jardinage. Plus de compostage qui dans la plupart des cas émet des gaz à effet de serre (vapeur d’eau et méthane). Le cadeau c’est les oeufs plus que gratuits puisqu’il n y a plus de voyage automobile vers la déchetterie.

    1. J’y pense mais les poules nécessitent aussi des suppléments alimentaires, ne se satisfont pas de nos déchets….
      Ont besoin d’un poulailler, de nettoyage, lutte contre les poux etc … Ce qui génère au final des pollutions de fabrication et transport…
      Je ne suis pas certaine qu’avoir des poules soit si écologique que ça..

  4. Merci pour cet article plein de bon sens!
    Malgré tout, attention à ne pas abuser du paillage herbeux sur les plantes qui n’aiment pas l’azote!

  5. Bonjour,
    je recycle déjà comme vous , mais ayant un terrain planté de pins , je ne sais que faire des aiguilles , que je suis obligé de retirer ( sinon rien ne pousse ) et de les porter à la déchetterie .
    Environ un fourgon entier par an
    Avez vous une idée pour le recyclage de celles ci ?
    Merci

    1. Les aiguilles de pins peuvent servir de paillage, elles apportent de l’acidité, elles sont aussi répulsif anti limace.
      Je les garde, sinon,j’avais vu qu’on en étaler pour faire des allées.

  6. Bravo Eric ! Pratiquement pareil à la maison avec en plus, passage à la tondeuse mulcheuse (même si ça marche avec une tondeuse basique aussi) des feuilles de magnolias et des feuilles des haies (très épaisses) pour servir de base soit au potager en lasagne, soit de paillis au pied des haies.
    Je récupère même désormais les déchets verts de mes voisins (ils me font des gros sacs poubelle) pour créer du sol sur le sable chez nous (nous sommes à 1 km de la plage) et cela me permet d’avoir un potager ne permettant pas encore l’autosuffisance mais qui nous nourrit déjà en partie l’été !!! Et je partage mes surplus avec les voisins ! J’organise même des ateliers d’initiation à la technique de culture en lasagne ! Cette année, objectif zéro déchet vert non valorisé !
    Bon surcyclage et jardinage à tous !
    Aurélie, Responsable de la Ruche qui dit Oui ! de Mimizan

  7. Bonjour, très bon article, je fais plus ou moins pareil, j’en suis à zéro déchets organique, le composteur est là, les chiens et les poules, j’ai la chance de vivre à côté d’un terril aussi, je nourris les hérissons,chats errants et autres animaux traînant dans le coin.

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