Elle est la première à s’être lancée. Odile Mailhé, fonctionnaire dans le civil a ouvert sa Ruche le 21 septembre dernier. Rencontre entre deux livraisons de volailles et la mise en place de sa distribution hebdomadaire.
« Je ne sais pas si vous trouverez des choses intéressantes à raconter sur moi », conclue Odile après 1h30 de conversation et 8 pages noircies dans mon carnet. La responsable de la première Ruche ouverte en France au Fauga, dans la banlieue pavillonnaire de Toulouse est comme ça, à la fois modeste et timide. Pourtant, depuis septembre 2011, la jeune femme s’expose. Tous les mercredis vers 17h, elle ouvre en grand son portail et accueille dans sa Ruche la vingtaine de membres venus récolter les bonnes spécialités du Sud-Ouest, bio à 30%, fermières et locales à 100%. La mère de deux enfants, fonctionnaire au Centre des impôts de Toulouse a découvert le concept il y a tout juste un an sur le site de Planète Attitude.
Prise de tête et de conscience
« J’ai passé mes premières années à Vitry-sur-Seine en région parisienne dans une sorte de tourbillon, sans vraiment réfléchir. Lorsque nous nous sommes installés au Fauga, là où j’ai poussée, j’ai senti le besoin de me reconnecter à la terre. » Odile se met alors à potasser sur l’agriculture intensive, à regarder des vidéos sur la condition animale, à se documenter tout azimut sur le sujet. Et au fur et à mesure de ses enquêtes, la nouvelle convertie change de cap. « Je suis passée d’un régime cordon bleu/steak surgelé/plats cuisinés à une alimentation quasiment tout bio. » Mais, rapidement, s’occuper de sa seule santé ne lui suffit plus. Odile veut en faire profiter son entourage.
En février 2011, propulsée Reine de Ruche, Odile est bien décidée à rameuter les 1500 habitants de son village. Avec la minutie d’un contrôleur des impôts, elle apprend par cœur l’annuaire de l’Agence bio, consigne dans des tableaux Excel ses contacts, pointe les retours et les rappels. En quelques mois, elle réussit à fédérer une douzaine de producteurs dont Sylviane. « Ses volailles sont les meilleures ambassadrices de la Ruche qui dit oui ! Les goûter, c’est forcément adhérer au concept. » Aujourd’hui, la Ruche du Fauga flirte avec la centaine de membres et lorsqu’Odile traîne à la sortie de l’école, tout le monde vient lui parler fromages de chèvres et bières locales. La timide ne boude pas son plaisir. « Il n’y a pas plus valorisant qu’un compliment sur un produit. » D’ailleurs, en 3 mois de Ruche et autant de kilos, du plaisir, Odile en a pris beaucoup. « A la maison, on ne mange plus que des produits de très grande qualité, socialement et écologiquement responsables », se félicite-t-elle. La militante qui partage quotidiennement son expérience avec les autres responsables de Ruche espère gagner encore quelques membres. « Il me reste encore un millier de tracts à distribuer. » La première Reine de France n’a pas fini d’essaimer…
comment fait ‘on pour acheter dans une ruche je me suis inscrit depuis plusieurs mois je n’aieu aucune suite merci et ou peut’on trouver laliste desruches,?