Il y a les plantes que l’on sème dans les champs et celles qui poussent toutes seules sur le pavé. Ce sont ces dernières que Matthieu Twelve aime traquer, admirer, photographier. Sélection entre béton et bitume.
La plupart du temps, dès qu’un humain fait l’acquisition d’une plante il s’arme de patience, de terreau, de pots, d’ustensiles, d’outils, d’engrais, de gants de jardinage et revêt la panoplie complète de l’homme de la forêt.
Néanmoins, il existe dans nos villes et sous nos pieds, une quantité de plantes que j’ai baptisées « les Plantes Courageuses ».
Elles ont poussé malgré toutes les contraintes entre une fissure de béton, de goudron ou de bitume, près d’une bouche d’égout avec beaucoup plus d’ardeur que nos plantes dites domestiques et s’épanouissent avec une force incroyable surgies de la Terre qui est enfouie sous nos parterres propres et sages.
Je les ai découvertes depuis que je suis devenu piéton suite à la perte de mon deux-roues que j’adorais ; il me permettait de sillonner la ville et d’admirer ce décor magnifique en quelques minutes tout en ignorant ces petites créatures fantastiques et remplies de force qui se frayaient un passage par des interstices improbables.
Leur vitalité et leur force m’ont vite impressionné ; je les voyais s’implanter et croître dans des endroits totalement insolites et résister à tous les dangers qu’une ville peut représenter.
Je me souviens de l’emplacement exact de chacune d’elles et lorsque je passe par là, je regarde mes amies vertes ; parfois elles ont grandi, parfois disparu mais elles reviennent toujours !
Pendant que des orchidées se font pomponner sur de beaux meubles et que de pauvres bonsaïs (eux aussi très courageux) se font asperger matin et soir d’eau d’Evian et entortiller les racines avec des fils de cuivre, nos Plantes Courageuses se contentent d’une poignée de sable ou de terre coincée entre deux pavés et attendent la pluie, bravent la neige et subissent les désherbants de la ville qui tente de les supprimer en vain.
[…] Il y a les plantes que l'on sème dans les champs et celles qui poussent toutes seules sur le pavé. Ce sont ces dernières que Matthieu Twelve aime traquer, admirer, photographier.Sélection entre béton et bitume. […]
[…] Il y a les plantes que l'on sème dans les champs et celles qui poussent toutes seules sur le pavé. Ce sont ces dernières que Matthieu Twelve aime traquer, admirer, photographier.Sélection entre béton et bitume. […]
[…] “ Il y a les plantes que l'on sème dans les champs et celles qui poussent toutes seules sur le pavé. Ce sont ces dernières que Matthieu Twelve aime traquer, admirer, photographier. Sélection entre béton et bitume. La plupart du temps, dès qu’un humain fait l’acquisitio” […]
Merci pour ces photos très belles. Dans le cadre d’un atelier photo j’ai réalisé un diaporama dont ces plantes envahissantes et courageuses sont le sujet. Ces petites déterminées et inflexibles me fascinent.
Parmi elles, de très nombreuses plates médicinales et comestibles, même si leur utilisation est plus que déconseillée en raison de toutes les pollutions urbaines!
Cependant certaines de ses plantes sont exogènes, extrêmement envahissantes et posent de graves problèmes pour la conservation de la biodiversité globale. Malgré leurs beautés, elles mériteraient d’être systématiquement éliminées et interdites de transport et de vente: L’Ailante glanduleux ou Faux vernis du Japon (Ailanthus altissima), l’Aster de Virginie ou Vendangeuse (Symphyotrichum novi-belgii), le Buddleia de David ou « Arbre aux papillons » (Buddleja davidii), l »Érable negundo (Acer negundo) encore planté inconsidérément dans les villes et les parcs, le Séneçon du Cap ou séneçon d’Afrique du Sud (Senecio inaequidens), etc., etc., etc. …..
http://fr.wikipedia.org/wiki/Liste_d'esp%C3%A8ces_envahissantes
J’aurais du relire pour corriger les fautes! Désolé!
[…] Il y a les plantes que l'on sème dans les champs et celles qui poussent toutes seules sur le pavé. Ce sont ces dernières que Matthieu Twelve aime traquer, admirer, photographier. Sélection entre béton et bitume. La plupart du temps, dès qu’un humain fait l’acquisitio […]
[…] Il y a les plantes que l'on sème dans les champs et celles qui poussent toutes seules sur le pavé. Ce sont ces dernières que Matthieu Twelve aime traquer, admirer, photographier. Sélection entre béton et bitume. La plupart du temps, dès qu’un humain fait l’acquisitio […]
Merci pour cette pureté dans le regard des choses simples trop souvent peu remarquées voire piétinées par la galopade humaine dans ce monde presque dément. Merci de nous rappeler que le bonheur n’est pas au bout du chemin mais « le chemin ».
Félicitations pour ces superbes photos d’oeil d’artiste au coeur d’enfant.
Marie-Hélène F.
Merci pour ces belles photos ! moi aussi depuis longtemps, je m’étonne et remarque des plantes très courageuses poussant ici et là dans des endroits peu probables pour elles ; ça me rappelle aussi ces pauvres arbustes plantés dans les ruelles des Cyclades telle que Santorin, plantés aux volontairement, encastrés dans le bitume mais offrant de très belles fleurs !
[…] Il y a les plantes que l'on sème dans les champs et celles qui poussent toutes seules sur le pavé. Ce sont ces dernières que Matthieu Twelve aime traquer, admirer, photographier. Sélection entre béton et bitume. […]
Voici un beau voyage au ras des pâquerettes, des plus émouvants. J’ai adoré redécouvrir ces plantes de tous les jours, sublimées par le talent du photographe.Une petite pause qui fait du bien et qui remet les choses à sa place….. La beauté n’est pas toujours là où on la remarque …..
Merci pour cette belle balade à hauteur humaine
Bravo pour les plantes des villes pour lesquelles j’ai une grande admiration. Je suis aussi admirative de la beauté des champignons qui poussent dans nos forêts et qui sont très photogéniques.
Bonjour,
Il y a un programme de sciences participatives qui s’appelle Sauvages de ma rue sur le même thème.
Ca permet d’apprendre un peu de botanique en photographiant ces plantes sauvages urbaines et nos observations sont traitées par les chercheurs du Muséum national d’histoire naturelle dans leurs études.
Les infos ici : http://sauvagesdemarue.mnhn.fr/
Bonjour,
Je connais bien Sauvages de ma rue; je les ai autorisé à utiliser une de mes photos sur leur site (http://sauvagesdemarue.mnhn.fr/actusdocs/actualites).
Ils recensent les plantes, je les photographie.
J’aime la poésie de ce projet. J’ai moi même eu ce genre d’admiration un jour, face à un palmier que j’ai vu pousser tout petit dans ma rue, dans l’interstice d’un mur !! Lors de mon dernier passage il était devenu grand, s’il existe toujours, c’est une photo que je pourrais proposer à Matthieu, peut-on lui écrire ?
Bonjour Livia !
Je serais ravi de découvrir ce palmier mural !
Matthieu
Bravo pour ce regard décalé. Une jolie idée.
Ami de la poésie urbaine, merci beaucoup du fond du cœur de nous rappeler le courage des plantes envers l’adversité du ciment, béton et autre création humaine.
Merci aux plantes de nous rappeler que la Nature aime se faufiler partout où elle peut car il parait que la nature a horreur du vide.
La preuve grâce à ce photographe à l’œil averti.
La poésie dans la ville 🙂
Somptueuses émotions ….originales….ces fleurs de bitume ;
l’œil est rincé,surpris,ébahi ,…ravi ,ému !!
trop beau,,,ensorcelleur ce photographe ?!
Merci Matthieu de ces belles photos. Que d’espoir ! On peut construire des murs, tout cimenter, une petite graine (d’espoir), venant de « nulle part » prend racine et s’épanouit. Merci de nous montrer que tout est possible !
Images sublimes renforcées par une prose simple , belle et envoutante comme vos photos, merci pour cet aller simple (les simples : simplicis medicinae ou simplicis herbae selon ses appellations latines ) vers la beauté à porté des yeux pour qui sait la regarder.
Aimé Césaire – Blanc à remplir sur la carte voyageuse du pollen
N’y eût-il dans le désert
qu’une seule goutte d’eau qui rêve tout bas,
dans le désert n’y eût-il
qu’une graine volante qui rêve tout haut,
c’est assez
rouillure des armes, fissures des pierres, vrac des ténèbres
désert, désert, j’endure ton défi
blanc à remplir sur la carte voyageuse du pollen.