« Fondre les endives » ! Un de ces termes culinaires oniriques et à côté de la plaque : l’endive ne fond pas, nous avons essayé par tous les moyens. Non, en cuisant, elle se flétrit et perd son volume, d’où la métaphore…
Ingrédients (Pour 4 adeptes du Grand Fade) |
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1 carotte |
1 oignon prolétaire |
4 endives de belle venue |
1 noix de beurre (pas une noix de coco, svp) |
Un trait de vinaigre de riz |
1 c. à soupe presque pointue de sucre roux |
Sel et poivre |
1- Découpes en tous genres
Comme vous pourrez, coupez en dés menus la carotte et l’oignon rouge en chantant l’Internationale. Rincez à peine les endives puis coupez-les en tranches fines : 2 à 3 mm, environ.
2- Cuisson amicale
Dans une casserole de belle taille, faites fondre le beurre (ça, c’est possible) puis ajoutez oignon et carotte en dés. Faites cuire à feu infinitésimal quelques minutes pour attendrir le tout puis ajoutez les endives, le sucre, le vinaigre, du sel et du poivre. Faites « fondre » les endives, entreprise chimérique, ou plutôt cuire à feu doux et à couvert pendant 4/5 minutes.
3- Finition
Retirez le couvercle, il ne reste presque plus rien ! Ça a peut-être fondu, finalement… Servez les endives cuites avec leur jus de cuisson dont l’amertume mesurée vous rappellera qu’elles ne sont pas si fades que ça, en fait. Les mal embouchés diront que cette recette est trop simple. Ils ont raison, jusqu’à un certain point mais, après l’avoir compris, ils la dépasseront en panachant les endives avec d’autres légumes de saison, en utilisant du miel, des beurres parfumés aux herbes, aux épices… Les variantes sont infinies.
Customisations homologuées par La Ruche qui dit Oui !
Préparez la recette puis ajoutez quelques belles noix de coquilles Saint-Jacques par-dessus, que vous aurez la politesse de ne pas trop cuire. Possible aussi avec des queues de crevettes bio, ou du soja fumé, un blanc de poulet…
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Photos et stylisme © G. Czerw / S. Dupuis – 180°C
Je sais, c’est incroyable, mais je n’avais pas pensé associer carottes et oignons rouges avec l’internationale. Merci pour le tuyau, ça révolutionne le gout, pour ainsi dire. Je vais essayer avec le piment, ça doit dépoter.
Top !!
Je fais souvent des fondues d’endives l’hiver, j’adore, jai un peu adapté cette recette en ajoutant des rondelles de chorizo et de la Fourme d’Ambert en fin de cuisson, et j’ai remplacé le vinaigre de riz par du balsamique !
Chacun fait en fonction de ses goûts, et je trouve qu’avec l’endive on peut faire des mélanges sympas : je la fais souvent revenir avec des champignons de Paris frais et du fromage ail et fines herbes … trop trop bon !
Cher Stephan Lagorce,
Même si je n’avais aucun goût ni pour les recettes ni pour la cuisine – ce qui n’est bien sûr pas le cas car sinon que foutrais-je ici ?-, je vous lirais avec la même joie et la même envie de me mettre illico aux fourneaux.
Aujourd’hui, merci pour « cette cuillère presque pointue » qui m’a enchantée comme le reste d’ailleurs, mais un peu plus que le reste encore, car habituellement les mesures à la fois me rassurent et m’ennuient, je ne pense pas être la seule dans ce cas. Pour parvenir à mettre une telle poésie dans les endroits les plus rebattus du quotidien, soyez mille et mille fois remercié !
Bien à vous,
Cécile
J’adore votre humour et je me régale rien qu’à vous lire. Merci pour ce travail d’écriture. Ya d’la joie !
Très belle présentation pour les feuilles d’endives mais franchement, je n’ai pas envie d’essayer : beaucoup trop gras et çà a l’air éceourant !
Dommage
Trop gras ? Avec une seule noix de beurre ?
Je ne comprends pas votre remarque.