On le surnomme le Parmentier du quinoa. Depuis 5 ans, Jason Abbott expérimente les cultures de la graine blonde en Anjou. Une dizaine de ruches du grand Ouest peuvent aujourd’hui en profiter. Cocorico, le quinoa bleu-blanc-rouge est arrivé.
Il faut avoir un brin de folie pour se lancer dans une aventure comme celle-ci. Ou le goût des défis. Ou un motif personnel logé au fond des tripes. Jason possède tout cela. Ex-fonctionnaire du ministère de l’agriculture américain, enamouré d’une française lors d’un cours de prononciation à Washington, le trentenaire découvre en 2006 que sa fille est intolérante au gluten. La tuile ! Branle-bas de combat pour trouver un substitut aux protéines du blé et nourrir sa petite. Quand on s’appelle monsieur Toulemonde, on se résout à fréquenter les magasins bio à la recherche de pâtes au petit épeautre, de chips de maïs, de pain sans blé ou de quinoa. Mais quand on a un prénom de héros grec, on n’hésite pas à se lancer dans la culture du chénopode à 50 mètres au-dessus du niveau de la mer. Lula Jane vaut bien toute cette énergie-là.
Altiplano/Anjou : même combat ?
En 2008, Jason installe sa petite famille à Longué-Jumelles et créé Abbottagra. A priori, le Maine-et-Loire n’a pas grand chose à voir avec l’Altiplano andin. A quelques encablures de Saumur, il fait beaucoup moins sec et moins froid. Il réalise pourtant ses premiers essais de culture puis, rapidement, se tourne vers l’université de Wageningen aux Pays Bas. Là-bas, depuis plus de 20 ans, une équipe de chercheurs planche sur la sélection variétale d’un quinoa capable de pousser sous nos climats. La première année, Jason teste sur ses terres une quarantaine de variétés, observe et analyse. L’année suivante, l’expérimentation s’étend à une trentaine d’agriculteurs volontaires grâce au soutien de la Coopérative agricole du Pays de la Loire (qui leur assure un revenu minimum en cas d’échec). Les résultats sont plutôt décevants, la faute au mildiou notamment. La recherche de la meilleure variété se poursuit alors l’année suivante avec l’expertise de l’Ecole supérieure d’agriculture d’Angers (ESA). De croisements en sélections, de lectures en débats, les chercheurs aboutissent à trois variétés – Pasto, Atlas et Rio bamba – pour finir avec une seule aujourd’hui. La Pasto, l’heureuse finaliste. Grâce à elle, en 2012, les rendements ont été multipliés par 2, 330 tonnes ont été récoltées, 45 agriculteurs et 300 hectares impliqués.
Tout baigne au pays du quinoa angevin ? Presque, sauf la culture AB. « La culture biologique reste encore problématique, explique Jason. Sur 150 hectares de cultures, nous n’avons récolté que 30 tonnes alors qu’en conventionnel sur les mêmes surfaces, on arrive à 10 fois plus. » Jason n’a pas encore baissé les bras mais en attendant de trouver les bonnes techniques, a choisi d’encadrer la production conventionnelle. « On minimise les interventions, on s’assure qu’il n’y a aucun résidu de pesticide dans nos graines. On a aussi constaté un taux de matières organiques en hausse dans les terres d’accueil du quinoa. Preuve que la culture enrichit les sols. »
Pour les Nations Unies, 2013 sera l’année internationale du quinoa : « un hommage aux populations andines qui ont su préserver un aliment vieux de plus de 7000 ans, base de l’alimentation de civilisations anciennes comme celles des Incas ». Et à Jason qui a su l’acclimater à nos climats ? L’avenir nous le dira…
La petite graine qui monte, qui monte…
Le quinoa a tout bon. On pourrait presque ne manger que lui et ne manquer de rien. Très digeste, sans gluten, bourré de protéines (il en contient près de 18%), riche en fer, en acides aminés et en omégas 3, c’est le chouchou des végétariens, le meilleur ami des intolérants au gluten. D’ailleurs, la FAO estime que la graine pourrait résoudre bon nombre de problèmes de nutrition dans le monde. Alors évidemment, on le convoite des deux côtés de la planète. Dans les années 80, la graine cultivée essentiellement au Pérou et en Bolivie n’était qu’une culture locale cantonnée aux terres d’altitude. Mais devant la demande grandissante de ces dernières années, le prix du quinoa a quasiment doublé (en 5 ans) faisant chuter d’un tiers la consommation locale. Résultat, les paysans déplacent leurs cultures dans les plaines, à la place des élevages. Les terres ne sont plus fertilisées par le fumier des lamas. Les rotations se font de plus en plus rares. Peu à peu les sols s’appauvrissent… Aussi, si le marché continue d’exploser, le quinoa made in France pourrait bien être une alternative durable.
Bonjour ,
Je viens de vous voir sur la 5 dans l’émission consacrée au quinoa .
Et je tenais à vous dire qu’aujourd’hui , les gens qui mangent du quinoa , ça fait longtemps qu’ils ne mangent plus des pommes » plastiques » bien rouges ,bien brillantes …..
Ce n’est plus l’oeil qui l’emporte , c’est la qualité , le goût , le naturel !
Alors , n’écoutez pas votre épouse .. c’est vous qui avait raison , privilégiez le goût .
La taille … on s’en fiche !!!!
Il est vrai que le consommateur est versatile mais si j’ai bien compris votre état d’esprit , vous êtes prêt à tenter l’expérience .
Et éventuellement , pourquoi pas cultiver les 2 espèces et vous verrez bien les ventes …
Ceci dit , c’était juste mon avis .
Bien cordialement
P.S. En fait , je ne sais pas quand cette émission a été tournée , et peut-être que ma réponse n’est plus d’actualité ???!!! Ceci dit … c’est dit !
je lis avec plaisir les commentaire sur le kinoa, sans entendre parler du mil cultivé et consommé dans les années 30/jusqu’à 50 en vendee et Charente, on en trouve dans les magasins bio venant des USA!!! il se cuisine comme le kinoa également exempt de gluten, en legume, desserts, agrémentés avec du sucre ou du miel, des raisins ou des pruneaux imbibes de RHUM OU d’eau de vie de prune ou de cerise sous forme de galettes ou de pains un vrai délice, il mérite de revenir chez nous, avec les conseils des écoles d’agriculture pour une production aussi bio que possible
Roy , vous êtes mur pour rejoindre le collectif millets
http://www.collectifmillets.com/le-collectif-miillets/
Bonjour à toutes et tous,
Il se vend du quinoa français dans les magasins biocoop.
Bien à vous,
Nadège
bonjour
j’habite à Angers dans le Maine-et-Loire et je recherche une ruche et je viens d’apprendre que du quinoa était cultivé ds mon département comment faire pour en acheter.
Merci d’avance pour la réponse
Béatrice
Bonjour,
J’adore le quinoa et nous en consommons régulièrement pour ses qualités gustatives et nutritives.
Comment se procurer du quinoa français ?
Bravo pour votre initiative et bonne continuation !
Bien à vous,
Sylvie
j’habite à montgeard 31560 AU SUD DE TOULOUSE et je recherche une ruche
Je suis paysan BIO es trés interressé par la culture du Quinoa.Je suis dans le département du puy-de-dôme 63 sur une terre argilo-calcaire(assez bonne) .j’aimerai avoir des renseignements sur cette culture:semence,période de semis…
Dans l’attente d’une réponse,
Cordialement,
Guy MICHEL
je suis fan de quinoa, j’en ai préparé dans la semaine, et suis heureuse de savoir, qu’on en cultive en france, mais comment faire pour l’acheter ? jusqu’à présent je l’achetais en magazin bio, mais je voudrais bien l’acheter d’origine française.