Par Stéphanie Duqueyroix, 23 octobre 2014

La machine à vendanger a laissé une ou deux grappes sur les pieds de vigne mais l’essentiel est dans les cuves. Enfin, plus exactement dans une cave depuis cette année, car Catherine et Stéphane ont choisi de déléguer une plus grande partie de la vinification.

Il y a 10 ans, ils décident de reprendre le vignoble appartenant à la famille depuis 1842 ! Ce terroir près de Blaye en Gironde, Catherine le connait bien, ce sont ses parents qui l’exploitent jusqu’au jour où sonne le glas de la retraite. « Je m’étais pourtant juré de ne pas le reprendre ! » Mais l’appel des pieds de vigne est le plus fort. Déjà mère de famille, elle passe un Bac Pro CGEA (Conduite et gestion d’exploitation agricole) qu’elle obtient avec la mention Très Bien.

Une indépendance choisie. Différents cépages se côtoient et s’harmonisent, du Merlot en passant par le Cabernet Sauvignon et le Malbec qui donnent naissance à des vins rouges, blancs, rosés plusieurs fois récompensés.

Engagés dans une démarche raisonnée et durable, en 2012, Catherine et Stéphane deviennent « vignerons indépendants » et adhèrent à la Charte du même nom. Il ne s’agit pas juste de respecter des règles sur un papier, c’est toute une philosophie qu’il faut appliquer au quotidien. En 2013, ils obtiennent le label ISO 14001 pour toujours plus de respect de leurs vignes (le label est obtenu obtenu de façon collective par le biais du Système de management environnemental du vin de Bordeaux). « Nous observons les parcelles, on traite peu et uniquement les pieds de vigne, on désherbe peu aussi ». Catherine et Stéphane ont également opté pour le tri des déchets et la récupération de leurs effluents. 

A chaque saison, son travail dans les vignes et hors des vignes. Dans quelques jours, c’est la taille qui commence, elle durera jusqu’en mars. « C’est monotone et varié à la fois car chaque pied est différent, il faut passer sur chacun d’entre eux ». 4 500 à l’hectare, vous vous souvenez ? Au printemps, il faudra surveiller si la vilaine bêbête n’est pas sur une feuille, j’ai nommé le mildiou. « Et puis calage, pliage, épamprage, ébourgeonnage, levage, relevage et travail du sol, tonte de l’herbe, et travail du vin dans le chai jusqu’à la commercialisation ».

La commercialisation et la communication autour des millésimes, c’est là-dessus que Catherine va à présent se concentrer. Les salons et les foires vont commencer. Dans le chai, à l’heure qu’il est, la vinification a commencé et ça fleure bon les effluves. Stéphane vérifie la progression environ tous les deux jours sous l’œil attentif de sa femme.

Un apéro-barrique ? Dès que le temps le permettra, Catherine a promis de vous accueiller autour d’un apéro-barrique, une dégustation et quelques amuse-bouches dans son chai pour faire visiter son domaine. Vous viendrez ?