C’est un petit personnage comme ceux qu’aiment dessiner les enfants. Plusieurs fois par jour, il enchante les réseaux sociaux avec ses clins d’oeil poétiques et politiques. À Pâques, Elyx s’est caché dans les paniers de la Ruche qui dit Oui ! On en a profité pour l’interviewer.
Elyx, on vous voit sur les réseaux sociaux depuis l’été 2011. Vous étiez où avant ?
Mon Papa, Yacine Ait Kaci, que l’on appelle Yak a fait mille choses dans sa vie avant de m’inventer. Plutôt des choses artistiques, c’est vrai. Il faut dire qu’il vient des Arts Déco. Illustrateur pour la presse, créateur du 1er DVD-Rom sur le Louvre, il a aussi été co-fondateur du collectif Electronic Shadow et a réalisé de grandes installations où le réel se mêle au virtuel, où se créé une nouvelle perception de la réalité, une réalité hybride. Oui je sais ça sonne compliqué mais c’était hyper intéressant en vrai. Moi je suis né de toutes ces réflexions. Yak pense qu’on a déjà tous notre ombre électronique. Il m’a imaginé sous la forme la plus simple pour exprimer ce qu’il y a de plus humain en nous.
Un matin vous dansez sur un poteau, un autre vous arrosez des fleurs, un autre vous êtes parrain de la francophonie, c’est quoi votre vie ?
Yak me définit comme une personnalité virtuelle. Je vis la vie des gens en temps réel. Je la commente avec mon regard d’enfant. Je peux m’émerveiller de choses apparemment ultra anodines qui ne semblent plus dignes d’intérêt ou qu’on oublie d’observer. En fait, j’appartiens à chacun dans ce qu’on garde d’innocence et d’enfance. Et tout le monde peut trouver en moi un moyen de changer de regard sur ce qui l’entoure.
On vous a même vu au perchoir ?
Exact, on m’a invité sur la chaîne Public Sénat. Les sénateurs ont aussi une part d’enfant vous savez…
Vous êtes récemment passé à la Ruche qui dit Oui, pourquoi ?
Parce que j’adore. J’aime tout ce qui est l’expression du monde de demain. Par ma présence, je soutiens toutes ces initiatives positives, inclusives. Je m’y sens bien parce que c’est là que s’écrit l’histoire. Ce monde-là a besoin d’être partagé alors je m’y promène et je poste mes trouvailles à la communauté.
Avec 38 000 followers sur Facebook, 15 700 abonnés sur Instagram, 3500 sur Twitter, vous êtes presque devenu un label aujourd’hui ?
En quelque sorte mais un label venu d’en bas. Libre je suis, libre je resterai. Je soutiens ce qui me fait vibrer. Lorsque l’on me convoite, je me pose toujours la question de savoir si on a une histoire en commun à raconter. Et si c’est le cas, je dis à Yak de préparer son carnet.
Elyx, c’est un nom grec ?
Pas vraiment, Elyx c’est plutôt une renaissance. La métamorphose verlanesque de Ixel, un personnage créé il y a 20 ans par Yak quand il travaillait pour le magazine XL. Et puis les YX à la fin de mon prénom font référence aux chromosomes, à cette notion d’inclusion. Au fait qu’Elyx soit présent en chacun de nous.
Vous êtes une oeuvre d’art et en même temps un mouvement activiste et poétique, la démarche de Yak a-t-elle à voir avec celle de Keith Haring ?
Merci c’est très flatteur et peut-être un peu vrai. D’ailleurs, prochainement, Yak devrait ouvrir une boutique en ligne où chacun pourra me retrouver sur différents objets et c’est l’agent qui s’occupe des licences de Keith Haring qui lui a proposé. C’est vrai que ma façon d’être au monde est multiple, tout comme l’est le monde.
Il paraît aussi que vous allez prochainement nous mettre à contribution ?
Parfaitement, il n’y a pas de raison. Sur les Berges de Seine, avec Sorbonne Universités, UshuaiaTV, PlaceToB, l’Atelier Ile-de-France… en tant qu’ambassadeur virtuel des Nations Unies (oui oui je sais j’en suis assez fier) j’interroge quotidiennement parisiens et touristes sur le climat en écho à la COP 21. Pour fêter l’été, chacun sera invité sur les Berges de Seine à s’amuser avec moi et à me promener dans son propre imaginaire.
Très prochainement, pour les 70 ans de l’ONU, on va m’envoyer dans 70 destinations du monde pour un Tour du Monde en 70 jours, je viens même de recevoir une invitation du Maire d’Athènes… Là, des correspondants locaux seront chargés de me faire vivre et partager une histoire commune. C’est sûr, ça va raconter une belle histoire. Yak est ravi. Moi aussi.
On parle aussi d’un livre, d’une application collaborative…
Ce sont des projets bien avancés. Vous en entendrez bientôt parler.
C’est à ce moment qu’Elyx remonte sur son petit nuage. Confortablement installé, tel un Petit Prince, il contemple le monde vu d’en haut.
www.elyx.net – Sur les réseaux sociaux : @elyxyak
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