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Produits périmés : info ou intox ?

Que celui qui n’a jamais jeté de yaourt périmé lève la main ! Aujourd’hui, un tiers du gaspillage alimentaire se joue dans nos cuisines. Et une partie de ces aliments sont encore dans leurs emballages. Quelles sont les vraies dates limite de péremption et les fausses idées reçues ? Petit tour de la question.

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DLC et DDM, c’est pareil ?

Faux. Une DLC, c’est une date limite de consommation, donc on ne peut plus vendre un produit passé cette date car il n’est plus consommable. Il est vrai que pour la viande, une fois la date passée, c’est plus prudent pour votre santé de la jeter. Pour d’autres produits, la DLC peut être dépassée un peu, beaucoup, passionnément.

La DDM (qui remplace la DLUO), c’est une date de durabilité minimale, ce qui signifie que, passée cette date, le produit est toujours consommable (s’il a bien été conservé au sec et dans un endroit frais) mais que ses propriétés peuvent avoir été altérées.

Dans les faits, certains produits peuvent devenir moins bons, changer un peu de goût, mais rien de dangereux.

La DDM est présente sur tous les produits alimentaires : une source de gaspillage énorme car on pense à tort qu’il faut les jeter.

 

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Je peux consommer mon yaourt nature une semaine après la date ?

Vrai… même si la DLC indique le contraire. Dans une enquête récente de l’UFC-Que Choisir, les journalistes ont montré que même trois semaines après la DLC, un yaourt était encore consommable sans danger. La preuve, pour un même yaourt, sa date de péremption peut changer en fonction du temps de trajet à l’export. Les industriels s’arrangent…

Attention les yaourts aromatisés n’ont pas la même durée de consommation. Deux semaines après la date, il vaut mieux vérifier l’aspect. Dans tous les cas, si l’opercule est gonflé, si le yaourt sent mauvais ou s’il y a des traces de moisissure, une seule adresse : la poubelle.

On peut se nourrir uniquement de produits périmés ?

Vrai. Certains ont même choisi de faire leurs courses à l’arrière des supermarchés le soir très tard. Ce mouvement décroissant porte un nom : le freeganisme.

Un collectif s’est d’ailleurs lancé à Lyon : les Gars’pilleurs. En 2015, pendant deux mois, les adeptes ont fait les poubelles des hyper et supermarchés de France. Au total, 6 tonnes de nourriture ont été récupérées puis distribuées.

À Caen, la Caentine monte des restos éphémères à partir de nourriture récupérée. Ailleurs, il existe aussi des magasins qui vendent uniquement des produits périmés. Enfin, plusieurs applis permettent d’acheter à bas prix auprès des commerçants les produits presque périmés, parmi lesquelles Too good to go et Optimiam. On n’arrête pas le progrès.

Le miel est éternel

Vrai (ou presque). D’ailleurs, on en aurait retrouvé dans les pyramides égyptiennes encore consommable. C’est un des seuls aliments non périssables en raison de sa faible teneur en eau lors de la fabrication par les abeilles. Il contient en outre des antibiotiques naturels qui empêchent le développement des bactéries.

Sans DLC vous êtes perdus, alors on fait quoi, on renifle ?

Vrai… vos sens sont les meilleurs amis de votre santé. Mais pour la viande, il vaut mieux être rigoureux. Une volaille, par exemple, doit être mangée neuf jours après abattage et retirée rapidement de son sac plastique pour éviter la macération.

Pour les légumes, si rien n’est moisi, tout se transforme : des fruits mous en compote, des légumes fatigués en soupe, des restes en quiche… Et si l’odeur ou la couleur changent et vous paraissent suspectes, là vous pouvez jeter.

Une petite astuce si comme moi vous avez des poules et que vous oubliez de noter la date de ponte sur les œufs (qui normalement vous autorise à les manger dans le mois sans risque). Il vous suffit de les plonger dans de l’eau salée. Les œufs trop vieux remontent à la surface en raison de la poche d’air qui se forme sous la coquille.

Pour finir et décorer votre cuisine, Consoglobe a réalisé un tableau anti-sèche pour tous les aliments périssables. Enfin, si avec toutes ces infos vous continuez à jeter des aliments emballés, un dernier conseil… achetez de moins grosses quantités.

31 commentaires

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  1. Je confirme :
    – les yaourts nature 1 mois après voir plus c’est encore bon
    – le lait UHT, 1an après (oui!) c’est encore bon
    Et de toutes façons en effet les produits laitiers ça se repère bien à l’odeur.

    Option pour la viande (et pas que) : la mettre au congélo si vraiment on voit qu’on ne la fera pas dans les temps.

  2.  »que celui qui n’a jamais jeté un yaourt lève le doigt » . Je le lève haut et fort et fait mieux, je prétends que passé un mois ils sont bien meilleurs.
    Les industriels nous poussent à la faute, ne la commettons pas.

  3. Dans les territoires d’Outre-mer les dates de péremption sont plus longues qu’en métropole=ça veut tout dire: comme les industriels savent que leurs produits sont plus chers en Outre-mer, ils savent que si ils poussent les gens à jeter tôt leurs produits, ils n’en rachèteront pas pour autant.

  4. J’ai déjà bu du lait périmé de 2 mois sans pb, mangé des yaourts périmés de 2 mois sans pb (bon pour celui périmé de 3 mois et encore bon au gout je l’ai utilisé cuit dans un gateau!) ! A vrai dire je ne regarde même pas les dates des produits que je mange. Il ya une semaine j’ai du jeter deux yaourts (la fermière pourtant) car l’opercule était un peu gonflé et ils me pétillaient sous la langue… Drôle d’impression mais dans le doute, poubelle!! Et pourtant ils n’étaient même pas périmés! Comme quoi….
    Parfois du bon sens suffit simplement!
    J’achète très souvent les produits très proche de la date de péremption dans les magasins car ils sont bradés!
    Quel dommage (ou honte, c’est comme on veut) que l’état permette ce gâchis dans les magasins!

  5. Evitez le truc des oeufs qui remontent à la surface, à moins d’être sûr-e qu’ils n’ont pas été fécondés. C’est comme ça que j’ai un jour trouvé un malheureux poussin dans un oeuf cuit dur…

  6. J’ai déja consommé du mascarpone,,,,, 3 mois après la date de péremption présumée. Juste un peu de substance collée à la pellicule. Bon,, suis encore là ! -))

  7. Je lève la main, je n’ai jamais jeté de yaourt périmé! J’exagère un tout petit peu, c’est vrai qu’au cours de ma longue vie, on peut compter sur les doigts d’une main ceux que j’ai mis à la poubelle. Sinon je les consomme jusqu’à un mois après la DLC.

    1. Moi non plus, pas un!
      Pour les natures, même plus d’un mois après la date parfois.
      Et pour le reste je congèle juste avant la date.

  8. Chez nous la viande vient d un producteur local et directement congeler sous vide sans date (oui pas top niveau zéro déchet j ai dû choisir) le poisson direct du marin donc pas le temps de périmer mais pour le reste nous faisons appel a notre bon sens et cela suffit, surtout pour les produits secs. Je dois avouer que ça me fait mal au Coeur de voir des gens jeter des produits a la date dépassée dans mon entourage. La faute a l achat de produits transformés et suremballages avec date de péremption abusive! Ailleurs, en Russie par exemple, la date est celle de l emballage suivit d une recommandation (3 jours, 3 semaines, 3 mois, etc) et c est bien plus logique!

  9. « Dans une enquête récente de l’UFC-Que Choisir, les journalistes ont montré que même trois mois après la DLC, un yaourt était encore consommable sans danger. »
    Petite coquille, dans l’article de l’UFC-Que Choisir, il s’agit de trois semaines, pas de trois mois.

  10. Certains passages de cet article sont à prendre avec parcimonie…attention on ne parle plus de dluo mais de ddm (date de durabilité minimale), certes, il s’agit de la même chose mais autant employer les bons termes. Je rejoint Daniel au sujet de l’odeur comme signe d’alteration d’un aliment, c’est faux. Dommage que dans votre article vous n’alliez pas plus loin. J’en retiens : la viande après dlc:pas bon, yaourt après dlc :bon, mais on n’en connaît pas les raisons…concernant le gaspillage, je ne pense pas que les dlc et ddm visent a pousser a la consommation et tendent au gaspillage. Je pense juste que les consommateurs sont mal informés et désolée mais je ne pense pas que ce genre d’article puisse les aider même si je suis pour la vulgarisation.

  11. quel est le vrai du faux ?
    dans l’article sur le miel « Miel industriel, gros enfumage », il est indiqué que :
    «… Il faut savoir que contrairement au vin, le miel est un produit qui vieillit mal ».

    et dans l’article  » Produits périmés : info ou intox ? », il est indiqué :
    « … que le miel est un des seuls aliments non périssables en raison de sa faible teneur en eau lors de la fabrication par les abeilles. Il contient en outre des antibiotiques naturels qui empêchent le développement des bactéries. »

    1. Le miel récolté au bon moment ne s’abîme pas avec le temps, mais du miel récolté trop tôt va très vite fermenter.
      Les abeilles « sèchent » le miel qu’elles rapportent à la ruche, ce processus prend un certain temps, et lorsque qu’il a enfin la bonne humidité, elles operculent la cellule pour le conserver. Ce miel peut être récolté. Mais certains apiculteurs récoltent du miel trop humide, qui va donc fermenter. Il est toujours consommable, mais pas terrible au goût. En magasin, on le repère aux nombreuses petites bulles en haut du pot.
      Autre altération possible, pas dangereuse non plus mais qui altère aussi le goût : le chaleur. Modérée (si on laisse le pot au soleil trop longtemps, par exemple), elle fait se séparer le miel, il y a une couche plus claire et plus liquide en haut du pot. Le chauffage à forte température (>50°C, très pratiqué en apiculture — y compris bio — en raison des préférences des consommateurs), quant à lui, empêche totalement le miel de cristalliser (ils cristallisent presque tous en quelques mois), mais détruit toutes les vitamines…

    2. Moi aussi, je croyais que le miel était éternel… Jusqu’à ce que je retrouve un jour des pots de miel non ouverts dégoulinants dans mon placard. Ils avaient peut-être deux ans, et ils avaient effectivement fermenté. L’histoire du miel dans les tombeaux égyptiens est soit une légende, soit un cas très particulier dû aux conditions de conservation dans le désert.

  12. […] Que celui qui n'a jamais jeté de yaourt périmé lève la main ! Hé oui 1/3 du gaspillage alimentaire se passe dans nos cuisines. Et une partie de ces aliments sont encore dans leurs emballages. Quelles sont les vraies dates limite de péremption et les fausses idées reçues ? Amélie nous o  […]

  13. Je suis scandalisée par les réflexions de Daniel, encore un pour qui les femmes et les enfants n’ont pas d’importance … Moi je dis qu’heureusement qu’il y a eu du progrès sur l’hygiène et les risques pour la santé, après il ne faut pas être des moutons, l’être humain est censé réfléchir ….

    1. Jeanney, je crois que vous vous êtes méprise sur mon commentaire, il fallait prendre au second degré la « triste époque » suivie de points d’interrogation. En effet je n’accepte pas qu’un femme enceinte perde son bébé.Je n’accepte pas non plus qu’un enfant ou une personne âgée dont l’immunité est amoindrie soit malade ou meure des suites d’une intoxication alimentaire. Ceux qui pensent détecter les aliments contaminés à la vue ou à l’odorat prennent de gros risques. Les fabrications industrielles et les circuits longs induisent des contaminations qui sont indétectables par ces moyens. Les tenants de la sélection naturelle changent vite d’avis lorsqu’un de leur proche souffre d’une pathologie qui affecte son système immunitaire. était-ce mieux, autrefois, lorsque la mortalité infantile « sélectionnait » les plus costauds dès le jeune âge et faisait disparaître les plus âgés affaiblis? Je parlais de Listeria dans mon commentaire… La Listeria n’est absolument pas dangereuse… sauf pour les femmes enceintes et les vieillards!!! Tous ceux qui ont eu des enfants, des petits enfants fragiles ou des parents affaiblis seront d’accord pour être très vigilants sur leur alimentation.
      Quant au tableau de durées de conservation des denrées fraîches ou surgelées, les commentaires à faire pourraient prendre plusieurs pages tant il me paraît insensé.

    2. A Jeanney : Relisez Daniel, vous avez compris son commentaire tout à fait à l’envers.
      Du reste, oui à l’aseptisation si elle permet une meilleure hygiène globale mais non à la perte des réflexes élémentaires d’évaluation des risques sur la nourriture. Mes parents m’ont appris à lire les dates de péremption mais pas seulement. Presqu’aucun yaourt n’a été jeté chez nous, malgré des dates dépassées. On apprenait à reconnaitre un danger (ce qui peut être fort utile si par hasard un aliment non périmé n’est pas bon à la consommation pour une raison ou une autre).

  14. Juste pour info: « achalandé » veut dire qu’il y a beaucoup de clients (chalands), et non qu’il y a beaucoup de produits.

    1. Définition du dictionnaire Larousse: Vieux. Attirer des clients dans un lieu de commerce.
      Fournir un magasin en marchandises ; approvisionner (surtout au passif) : Magasin bien achalandé.
      Comme quoi il faut toujours vérifier ses sources avant de donner des leçons.
      La leçon vaut bien un fromage.

    2. Merci pour cette précision, effectivement c’est le sens initial du mot et pas abus de langage on l’utilise aussi pour désigner un magasin aux rayonnages bien remplis.

    3. Certes, certes, mais dans la grande rubrique  » nivelons vers le bas », cette acception est désormais acceptable, bien que… je me refuse à l’utiliser.

  15. Personnellement, je tiens compte des dates pour les viandes. L’aspect général de la chair tend à changer de toute façon donc facilement repérable. Mais comme le dit l’article, c’est bien de tenir compte des dates de péremption, mais il faut surtout apprendre à reconnaître l’aspect d’un produit frais de celui qui ne l’est plus.

  16. attention quand même… la Listeria n’a pas d’odeur et nous sommes, comme le dit Patrick, dans une « triste époque??? » où l’on n’accepte plus qu’un femme enceinte perde son bébé pour avoir mangé un produit laitier ou une charcuterie contaminée par cette bactérie.
    Quand j’étais jeune, (je dois avoir à peu près ton âge Patrick), une intoxication alimentaire collective était acceptée comme un petit incident, aujourd’hui on ne le tolère plus.
    Dans un autre registre, attention particulièrement aux végétaux moisis, les mycotoxines produites par ces moisissures sont parfois cancérigènes!!!
    Les circuits courts « de notre temps » limitaient bien des risques et les aliments ne restaient pas longtemps dans nos garde-manger grillagés.

  17. C’est vrai que l’on a perdu les vrais réflexes à force d’être dirigés, pris en charge, protégés, encadrés. Le bon sens qui était notre moyen de survie principal nous manque cruellement. Je suis d’un âge qui a connu le garde-manger en grillage fin que l’on plaçait sur le bord de la fenêtre avant la généralisation du réfrigérateur. Les aliments étaient conservés comme on le pouvait, séchés, salés, fumés, stérilisés et il n’y avait pas vraiment plus d’intoxications alimentaires qu’aujourd’hui ; peut-être quelques diarrhées de temps en temps. On se fiait à l’oeil, au nez et à l’apparence des aliments, on les faisait bien cuire et c’est tout. Aujourd’hui on trouve le moyen de mettre des dates limites sur les fromages qui gagnent en affinage, pourquoi pas sur les vins qui vieillissent ? Ces dates limites sont, en plus d’un principe de précaution nécessaire car les consommateurs n’ont plus de libre arbitre, l’oeuvre des lobbies de l’agro-alimentaire qui voient dans ce moyen de faire disparaitre les denrées, un moyen de vendre toujours d’avantage de produits même si le gaspillage est notre ennemi et que nos poubelles sont remplies d’aliments parfaitement consommables.
    Triste époque où l’on jette sans vergogne le produit du travail de nos agriculteurs et que dans le même temps on crie au scandale parce que nombreux d’entre nous n’ont pas de quoi satisfaire leur faim.

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