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Mutinerie, la ruche d’équipage

Premier espace de coworking à tester la Ruche qui dit Oui ! Mutinerie promet de faire des vagues. A l’abordage !

Au 29 de la rue de Meaux, dans le 19e arrondissement parisien, une simple vitrine au verre poli laisse imaginer qu’une boutique vient de fermer. Derrière la porte, se cache pourtant l’un des espaces de coworking les plus dynamiques de la capitale : Mutinerie. Chaque jour, toute une armée de développeurs, designers, graphistes, startuppers, consultants, journalistes, bloggeurs, chercheurs ou ménestrels vient y travailler. Certains sont affalés dans un canapé, d’autres pianotent au bar, d’autres encore partagent une table de ping-pong reconvertie en table de travail. « Libres ensemble », annonce l’espace qui compte 70 places de travail que l’on réserve selon ses envies.

Mutinerie la semaine...
Mutinerie la semaine…

Dans le couloir, un tableau annonce les animations et les rendez-vous de la semaine. Mercredi, c’est foochteball à 12h30. Tous les mutins à crampons se retrouvent au stade sous le métro aérien. Il y a aussi le coiffeur qui vient rafraîchir les têtes bien faites, et des séances de massage le vendredi. Chaque mois, Mutinerie organise son Apéripitch, mix d’une présentation éclair (les coworkers se présentent à la communauté en 60 secondes chrono) et d’un apéro. Surtout l’occasion pour les coworkers de mieux se connaître. La semaine est ponctuée aussi de tout un tas de formations : « comment développer son activité grâce aux réseaux sociaux ? » « Gagner des clients sur Google, pourquoi, comment ? » A la case du samedi, une affiche présente un boucanier au chapeau empli de légumes. De 11h à 13h, c’est le rendez-vous bi-mensuel de la Ruche qui dit Oui ! Changement radical de décor. Une quinzaine de producteurs investit l’espace et accueille les membres butineurs du quartier. Les paniers du week-end remplacent les claviers de la semaine.

La ruche de La Mutinerie
Ambiance marché

« Mutinerie va plus loin que le simple espace de travail, explique Xavier, l’un des 4 potes fondateurs. Notre espace se veut être un laboratoire d’innovation sociale dans lequel nous expérimentons de nouveaux usages. Nous avons naturellement toujours été séduits par l’approche de La Ruche qui dit Oui ! et par les valeurs véhiculées par ce projet : circuits courts (forme de peer to peer), manger bien, manger local, convivialité. Une fois notre lieu ouvert, lancer la construction d’une Ruche nous a paru évident. »

Tout le confort pour poireauter
Poireauter, tout un art !

La Ruche des mutins a démarré en douceur en décembre dernier et compte aujourd’hui près d’une centaine de membres à chaque distribution. Si Xavier en assure la responsabilité, Lucie et surtout Cécile se chargent de l’animation. Ici, il n’y a pas de reine de ruche mais une cour entière. La logique n’est pas au despotisme mais plutôt au partage de compétences, à l’enrichissement mutuel. « Notre objectif est de faire émerger les initiatives, de tester des expériences avec ceux qui veulent bien les porter, insiste Xavier. Pour animer la vie à bord, Mutinerie organise et accueille toutes sortes d’événements : workshops, barcamps, hackathons, confs, non-confs, contre-confs, méta-conf, expos et apéros. Nous sommes dans la même logique le samedi avec la Ruche qui dit Oui ! »

Atelier upcycling
Atelier upcycling

Ca bouillonne à chaque distribution du samedi. Un jour les abeilles de Mutinerie s’initient aux semis grâce aux conseils d’Annie, la maraîchère des Jardins d’Héricourt. Un autre, ils concoctent une salade collaborative, réalisent des confitures, démolissent une estrade, upcyclent de vieux objets… « A terme, nous souhaitons profiter de la distribution de la Ruche pour y greffer une boutique éphémère et organiser régulièrement des animations. Le 28 septembre, il y aura un chouette programme sur les nouvelles façons de cuisiner, » précise Cécile. Manger, se cultiver, partager… « Mutinerie fonctionne comme un écosystème où chacun peut trouver sa place et le faire évoluer », conclut Xavier. Un peu comme une ruche en fait.

A samedi prochain !
A samedi prochain !

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