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C'est du vécu !

Consommer responsable sans finir sur la paille ?

Pour consommer bio et écolo, faut-il avoir les poches aussi rembourrées qu’un cochon industriel nourri au maïs transgénique ? Vous n’y êtes plus. Il suffit de changer légèrement de cap et d’habitudes. Mode d’emploi au jour le jour avec Justine.

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LUNDI – L’achat en vrac ? Oui merci !

Les placards commencent à crier famine, il va falloir recharger tout ça : pâtes, riz, muesli, thé figurent sur la liste de course. Allez zou, un petit tour dans ma boutique alimentaire préférée bio.

Je ne regarde même pas le rayon des plats préparés ou des sucreries en tout genre, mon budget ne me le permet pas. Je préfère me diriger du côté de la vente en vrac ou familiale. Et là ça devient vraiment intéressant. Exit les sachets de thé vert et le riz sous plastique. Je prend un gros sachet de thé qui fait baisser le prix au kilo, je ressortirai ma boule à thé. Concernant le riz, je prends la quantité que je veux dans un sachet en papier. Le prix est certes plus cher que le riz conventionnel du supermarché mais moins que le bio de la grande distrib ‘.

Grâce au vrac, je supprime une énorme quantité de déchets (en France, les déchets d’emballages ménagers représentent 33% des ordures ménagères). En prime, je réduis aussi l’addition. Pour un prix équivalent à celui du supermarché (parfois plus cher, parfois moins), j’ai des produits sains et d’une qualité supérieure. Une bonne affaire non ?

MARDI – Pour faire des économies, je pratique l’anti-gaspi 

Tiens, un poireau qui commence à tirer la gueule ! En deux temps trois mouvements, je lave, je coupe, je laisse sécher sur un linge, je mets dans un sac et hop au congélo. En à peine 15 minutes j’ai sauvé mon mon poireau d’une descente au vide-ordure quand les Français ont l’habitude de jeter chaque année entre 20 et 30 kilos de nourriture, soit 400 euros par an… En plus il est déjà coupé pour un prochain repas. Faire des économies, c’est aussi lutter contre le gaspillage.

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MERCREDI – La viande je réduis 

Ce soir, c’est la distribution de ma Ruche. Aujourd’hui, j’ai mis un steak bio dans mon panier. Qu’on se le dise, ce sera le seul de la semaine. Pourquoi ? Parce que trop de viande tue la viande… et puis ce n’est ni bon pour la santé, pour la planète, pour le bien-être animal et pour mon porte monnaie. Alors j’adopte le flexitarisme. Vous connaissez ? C’est le fait d’adopter un régime en accord avec ses valeurs tout en gardant une certaine souplesse. Ce régime est souvent végétarien, tout en se permettant de faire quelques écarts viandards. Les flexitariens ont davantage tendance à consommer des produits bio et locaux, en accord avec cette démarche globale. Ils mangent peu de viande mais se l’autorisent lors de certaines occasions : repas de famille, sortie entre amis, envie particulière.

Flexitarienne donc, le reste de la semaine, j’apprends à cuisiner sans barbaque : une grosse salade garnie avec une omelette, des pâtes ou des lasagnes aux légumes, une tarte aux poireaux et des toasts à la tapenade pour l’apéro, un gratin de légumes, un soupe etc. Je force aussi sur les  légumineuses (lentilles, pois chiches etc.) et les oléagineux (noix, noisettes, amandes) pour avoir ma dose  de protéines.

JEUDI – Le fait maison est mon ami 

Allez, tous en cuisine ! Et pas besoin d’être un chef cuistot pour s’y mettre : de nombreux plats ne nécessitent que très peu de temps de préparation. Mon truc de flemmarde ? Cuisiner en grosse quantité pour apporter ma part au boulot le lendemain ou ne pas avoir à cuisiner le soir quand je rêve de me vautrer sur le canapé.

Une autre astuce ? Faire des conserves ! Et là, les économies réalisées entre un plat que l’on cuisine et un plat commandé ou préparé sont  faramineuses.

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VENDREDI – Pour mes habits, direction la friperie

Les économies passent aussi par les vêtements. D’ailleurs, je n’en peux plus de mon manteau. Direction Le Bon Coin ou je dépose une photo du mal-aimé à un bon prix. Quelques jours plus tard, je reçois un mail de Cécile qui est intéressée. Elle passe à la maison, boit un café et essaye. Magnifique, elle est ravie. Résultat :  une jolie rencontre, une jeune femme heureuse et quelques deniers. Plutôt chouette non ?

Un autre bon plan ? Direction les friperies. Attention  à ne pas vous laisser effrayer par certains commerces… En effet, avec la mode galopante du vintage, certains se permettent de pratiquer des prix exorbitants sur certaines pièces certes jolies, mais qu’on peut retrouver facilement ailleurs. Dans les vraies friperies, il y en a pour tous les goûts : amis hypsters, hippies ou BCBG, soyez les bienvenus ! Variantes possibles : le vide grenier et le vide dressing.

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SAMEDI – Les flacons plastiques pleins de produits, j’oublie 

Je vous fait visiter ma salle de bain ? Plus de bouteilles en plastique, que des jolis savons artisanaux fabriqués localement aux huiles essentielles. Je comprends la liste de tous les ingrédients.  En plus, c’est meilleur pour la peau et ça supprime un max de déchets. Le prix ? Si le savon artisanal est plus cher que le gel douche du supermarché, il dure beaucoup plus longtemps…

Un p’tit brin de ménage ? Les rayons des supermarchés regorgent de produits « verts » souvent beaucoup plus chers que les produits ménagers conventionnels. Être écolo, oui ! Mais là, on ne comprend pas trop la différence de prix. Pour ma part, mes meilleurs amis s’appellent : bicarbonate, vinaigre, citron, huile essentielle de tea tree.  Que ce soit pour laver le sol, les toilettes ou l’évier de la cuisine, je change d’éponge (ouf) mais pas d’ingrédients. Et là c’est vraiment très économique.

DIMANCHE – Je flanche !

Après une semaine bien chargée et lors d’une soirée glandouille entre amis, j’opte pour le gros burger livré à la maison. Pas très écologique, ni économique d’ailleurs. Tant pis ! On ne va pas devenir du jour au lendemain un super héro économico-écolo. Le tout c’est de faire à son échelle, ce qu’on peut, quand on peut. D’ailleurs, de votre côté, comment vous faites pour consommer responsable sans liquider vos économies ?

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Quelques sources….

L’agriculture biologique prise au piège de la grande distribution, par Sophie chapelle, 10 décembre 2012, Bastamag.

Qui sont les mangeurs de bio ? Pas forcément plus aisés mais plus éduqués, 18 octobre 2013, The Huffington Post

Manger bio en temps de crise, un acte militant, 4 octobre 2012, Le Monde

 

 

10 commentaires

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  1. J’ai vu la différence entre avant : acheter tout et n’importe quoi en fonction du budget mensuel et de mes envies, avoir donc une alimentation déséquilibrée – et maintenant : VG, bio, sans gluten, je fais tout moi-même, j’ai mon jardin, mes poules et j’ai des combines avec des producteurs ou autres pour les autres produits, je fais mes produits ménagers. Mon budget Biocoop n’est pas très élevé car j’achète le max en vrac, et même avec mes produits sans gluten je m’en sors, avec un petit salaire et une voiture qui me coûte (le revers de la médaille de la vie à la campagne, pas de transport co et les distances à parcourir, en vélo, c’est vraiment pas possible !)
    Bilan : réglé mon problème de surpoids et réduit mon diabète, je me sens mieux dans ma tête, moins de stress, de fatigue, je fais des rencontres autres que la caissière aigrie du supermarché, je ne suis jamais malade (grippe et gastro aux oubliettes !) et du coup, je peux consacrer mon budget santé à mon budget nourriture. En changeant de mode de vie, sans changer de travail et donc avec un salaire qui augmente moins vite que le coût de la vie, c’est possible. Le tout c’est de commencer quand on est prêt, ne pas se donner des objectifs trop difficiles, ça se fait petit à petit, on ne change pas du jour au lendemain. Il faut se renseigner, se faire aider / épauler, sinon, on est sûr de craquer. Ne pas se dire à l’inverse qu’on va pas y arriver, car c’est parfaitement possible.
    Et puis changer de modèle, c’est plus global, pas que pour la nourriture, il faut voir son budget en mettant en face les loisirs et autres. Les gens veulent aller au ciné et manger bio, donc ils paient 10€ la place + le plat préparé bio (là je connais pas le prix) + le déplacement, alors qu’une soirée jeux de société en famille autour d’un bon plat maison bio ça revient à quoi, 20 € pour toute la famille et on y gagne en convivialité en plus !

  2. Bonjour,
    Pour moi : pas d’interdit, faire en fonction de la saison, des occasions, des rencontres. Faire confiance à ceux qui font bien leur travail à tous les niveaux. Acheter moins mais meilleur (ce qui n’est pas forcément bio), se rapprocher le plus possible du cru et du vivant mais si je mange à l’extérieur je n’en fais pas un drame (même la pizza d’une chaîne italienne !).
    J’essaie de suivre de bonne bases et quand j’ai envie de cuisiner je cuisine en grosses quantités et je congèle et (ou) je déshydrate, ce qui compte c’est le plaisir de préparer de bons plats et de pouvoir les savourer ensuite.
    Si je ne cuisine pas j’essaie d’avoir du frais : on lave, on coupe, on assaisonne et c’est prêt Les graines et les noix permettent de compléter n’importe quelle salade une bonne huile et c’est le bonheur.
    Et si un soir j’ai envie de me réchauffer l’âme et le corps avec un cassoulet : je le déguste.
    Demain est un autre jour…

  3. Bonsoir a tous,

    Je suis assez d’accord avec toutes les réponses apportées a l’article même si j’ai le même comportement que notre rédactrice ! Je crois en effet que ce comportement est adapté a une personne vivant seule ou éventuellement en couple. Il faut savoir aussi que les prix des produits bio varient parfois du simple au double selon les magasins (ex. biocoop – Naturalia – grandes surfaces). Du coup, j’ai acheté un carnet dans lequel je note tous les prix au litre ou kilo selon le magasin pour pouvoir faire des comparatifs… Les prix varient aussi selon l’endroit où l’on vit : pour mon cas, Paris centre (mais j’ai un salaire de facteur… donc pas énorme…) et il y a une grande différence avec les magasins de banlieue donc une copine m’achète certains produits (chocolat-café…) pour que je puisse les avoir a un prix raisonnable. Enfin, j’ai la chance d’avoir des parents qui cultivent un jardin et me nourrissent avec leurs légumes/fruits (en partie). Je me fournis en viande bio directement d’un producteur vosgien (10€/kilo) ou encore, on fait du « buisness » avec les collègues (lait de Normandie, poulet de je-ne-sais-plus-où, fruits/légumes de saison, fromages de Savoie…) . Bref, tout ça pour dire que manger bio, le moins cher possible, le mieux possible (cuisiner tout), ça demande beaucoup de temps, d’énergie et d’organisation et parfois j’en ai marre… Mais comme je commence a avoir le bec fin, je n’ai pas le choix…!!!!

  4. Je suis convaincue qu’il est possible de consommer Bio de temps en temps mais pas que !
    Les produits Bio sont trop couteux à l’heure actuelle, ce qui ne me permet pas d’en acheter au quotidien, surtout que mon salaire n’a pas augmenté depuis plusieurs années !
    Beaucoup de familles aimeraient, bien se nourrir, bien consommer sans polluer mais la question des revenus est la raison principale qui fait obstacle. Autrement dit, il vaut mieux être riche pour acheter uniquement Bio.
    Moi aussi j’ai supprimé les produits d’entretien, les produits de la douche, la viande des supermarchés……mais pas ma voiture parce que sinon je ne travaille plus….
    Le tout écolo a ses limites !

  5. Article assez complet ! 🙂
    Je rajouterais pour les fruits et légumes: surtout évitez le supermarché !! Une AMAP bio c’est encore le plus pratique et économique.

  6. Je pense que cette démarche, tout à fait honorable, à ses limites. Nous sommes 6 à la maison, avec dans le lot des enfants ados et en pleine croissance aux besoins alimentaires « intenses » et nous avons des revenus corrects mais sans plus. Nous passons par une Ruche (salut Justine que mon mari ou moi croisons quasiment tous les jeudis!), nous avons depuis très longtemps réduits nos quantité de viande, de produits transformés, nous ne possédons pas de voiture, nous cuisinons beaucoup et nos enfants ont depuis longtemps compris les règles de consommation familiale (à savoir ne pas céder aux sirènes du marketing!).
    Mais il nous ait strictement impossible de tout acheter en bio/écolo. Parce que le prix d’un kg de pâtes ou de riz bio, c’est 3 à 4 fois celui du non bio, que la viande bio est tout de même très couteuse pour nos budgets. Donc nous panachons autant que possible mais c’est tout de même difficile. Ce qui peut fonctionner pour un célibataire, un jeune couple, une famille avec des petits enfants (et tout de même des revenus stables et d’un niveau correct) devient très compliqué quand les enfants grandissent, font des études (même dans le public et en étant boursiers) et que les salaires ne suivent pas!
    C’est du coup difficile de pouvoir faire au plus près de ses convictions quand on doit surtout être au plus près de son porte monnaie…!!

    1. tout à fait d’accord !!! je suis dans le même cas, sauf que je travaille sur les marchés et
      que du coup j’achète en majeure partie direct producteurs et pas forcément bio..car les petits producteurs sans être bios ( les certifications en bio sont trop chères.), offrent des produits de grande qualité, locaux et pas beaucoup plus chers ! Mais mes ados ou mon conjoint ne sont pas toujours fans du Nutella maison et craquent de temps en temps !!!
      bon courage

    2. bjr je suis toujours tres etonne de lire que la certification bio est chere lorque l on sait que quasiment toutes les regions remboursent aux producteurs la facture de leur organisme certificateur
      un maraicher bio depuis des siecles fonctionnant en amap depuis 13 ans
      cordialement

  7. J’ai pas de voiture, j’économise entre 250 et 350 euros par mois que je peux réinjecter dans ma bouffe,. Du coup aucun soucis financier 🙂

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